Lamozzarella se fait avec son lait Solution Cette page vous aidera Ă  trouver toutes les solution de CodyCross Ă  tous les niveaux. À travers les astuces et les solutions que vous trouverez sur ChefDamien au marchĂ© : La mozzarella. La mozzarella est un fromage italien fait avec du lait, il est blanc et un peu Ă©lastique. On aime la dĂ©guster crue, telle quelle, mais aussi la cuisiner pour faire des gratins, des pizzas ou Ă  manger avec des pĂątes. Quelques conseils pour vous y retrouver sur le marchĂ© de la mozzarella : Assaisonnezla avec 1 cuillerĂ©e Ă  soupe d'huile d'olive, 1 cuillerĂ©e Ă  cafĂ© de vinaigre balsamique, fleur de sel et poivre du moulin. Garnissez les deux bols de tomates-mozzarella, de lamozzarella se prĂ©sente sous la forme de boules le plus souvent ou de tresse parfois, Ă  croĂ»te fine et blanche et Ă  l'intĂ©rieur qui devient fondant. Elle est vendue avec son petit lait. En effet c'est un fromage Ă  pĂąte filĂ©e c'est Ă  dire que la pĂąte est obtenue Ă  partir du lait caillĂ© qui est trempĂ© dans de l'eau trĂšs chaude et mĂ©langerune pĂąte avec de la farine, du lait, saler lĂ©gĂšrement, en faire des boules, cuire dans l’au bouillante – sauce : faire fondre du beurre, mĂ©langer avec de la vergeoise (sucre brun de betterave, cassonade « gamin » en louviĂ©rois) XWFyH. A bien y regarder - salade tomate-mozza, pizza mozza-tomate, brochettes tomate cerise-mozza - on accommode la mozzarella un peu toujours de la mĂȘme façon. Voici des idĂ©es pour changer vos habitudes. Qui-es-tu madame mozzarella ?A l’approche des beaux jours, on fait le point sur ce fromage incontournable des assiettes estivales et on met fin Ă  son histoire fusionnelle avec la du Sud de l’Italie, la mozzarella est un fromage Ă  pĂąte filĂ©e produit Ă  partir de lait de neutre, son petit goĂ»t agrĂ©ablement acidulĂ© se marie avec Ă  peu prĂšs tous les ingrĂ©dients possibles et mot mozzarella » vient de l’italien mozzare » qui signifie couper ». En effet, une fois le fromage coagulĂ©, on le coupe Ă  la main pour lui donner la forme et la taille souhaitĂ©eLa mozzarella, sous ses aspects blancs laiteux, derriĂšre son air pur et innocent, cache tout de mĂȘme une certaine quantitĂ© de matiĂšres grasses qu’il serait malhonnĂȘte de notre part de vous taire. Environ 25g pour 100g. C’est moins que les 30g de lipides qu’affiche le comtĂ©, mais c’est beaucoup plus que dans le fromage blanc 0%.MalgrĂ© ça, elle est trĂšs riche en protĂ©ines environ 20g/100g et en la mozzarella, di buffala est fabriquĂ©e Ă  base de lait de bufflonne et pas de de vache dans la rĂ©gion de Campanie en Italie du Sud. Aujourd'hui, il existe plusieurs types de mozzarella dans le mozzarella di Bufala Campana​Cette mention dĂ©signe l’appellation AOC qualifiant la vĂ©ritable mozzarella. Elle ne peut ĂȘtre fabriquĂ© que dans la rĂ©gion de Naples en Campanie. C'est la plus chĂšre, 28€ / mozzarella di BufalaCette mention garantie que la mozzarella est fabriquĂ©e avec du lait de bufflonne. Elle peut ĂȘtre fabriquĂ© ailleurs en Italie, en mĂȘme en France. On trouve maintenant de trĂšs bonnes mozzarella artisanales Ă©laborĂ©es dans l' mozzarellaCe fromage est fabriquĂ© Ă  partir de lait de vache. Il est beaucoup moins marquĂ© en goĂ»t que celui au lait de bufflonne et sa texture est souvent caoutchouteuse. Sa qualitĂ© peut ĂȘtre trĂšs variable car elle peut mĂȘme ĂȘtre Ă©laborĂ©e Ă  partir de poudre de lait. Son prix en souvent plus abordable, moins de 1€ la profiter pleinement de son goĂ»t et de sa texture, il vaut mieux la dĂ©guster crue, avec des lĂ©gumes rĂŽtis au four asperges, fenouil, courgettes, aubergines, poivrons, artichauts
 encore tiĂšdes, avec des lĂ©gumes crus fenouil, artichaut, courgette, concombre
 Ă©mincĂ©s et bien croquants, couchĂ©e sur des tranches d’avocat et relevĂ©e d’un peu de piment, garnie de tranches de melon ou de quartiers de figues violettes, ou tout simplement sur un lit de roquette
 On agrĂ©mente d’un trait d’huile d’olive fruitĂ©e, d’un peu de fleur de sel, de quelques grains de poivre concassĂ©s, d’une belle feuille de basilic. Quelle mozzarella pour quel usage ?La mozzarella en dessertLa mozzarella se marie trĂšs bien avec les fruits, c’est un entrĂ©e ou pour l’apĂ©ro, on la marie Ă  l’ananas et Ă  la mangue en hiver, Ă  la figue, Ă  la pĂȘche ou encore au melon en Ă©tĂ© bon, jusque-lĂ  pas de quoi s’étouffer.De lĂ  Ă  la servir avec des fruits pour le dessert, il n’y a qu’un pas. Car finalement, quand on y pense, la mozzarella a un goĂ»t lactĂ©-acidulĂ©, et n’est pas salĂ©e. Un peu comme le yaourt ou le fromage blanc en fin de peut la transformer d’un coup de mixer magique, avec du fromage blanc, de la ricotta ou du mascarpone, en une crĂšme mousseuse.​Par ​AurĂ©lie Blog "Set de table"Clafoutis courgettes mozzarella Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidĂ©o. À lire aussi La burrata c'est quoi et comment la cuisiner ?Comment faire des tomates sĂ©chĂ©es ?Tout savoir pour cuisiner la courgette Il faut qu’elle soit douce, la mozzarella de Roberto Battaglia. Surtout pas salĂ©e, de grĂące. “Le sel masque toutes les saveurs”, explique Roberto. Muni d’un couteau, il entaille, sur une assiette, la peau ferme de la petite boule zĂ©brĂ©e d’une cicatrice. “Regardez le lait qui coule, c’est pas merveilleux, ça ?” Les petites gouttes blanches perlent comme des larmes sur la lame du couteau. L’oro bianco, disent les Italiens en parlant de la mozzarella di bufala, l’or blanc. Et l’appellation est Ă  prendre au pied de la lettre. La seule mozzarella Ă  base de lait de bufflonne est produite au nord et au sud de Naples, dans la rĂ©gion de Caserte et de Salerne. LĂ  oĂč ces animaux Ă  la robe noire et aux cornes galbĂ©es, originaires d’Asie au dĂ©part, ont trouvĂ© depuis des siĂšcles une seconde patrie. Un climat humide, un sol sablonneux, l’idĂ©al. Si la mozzarella est plus salĂ©e Ă  Caserte qu’à Salerne, c’est parce que le bain dans lequel elle est plongĂ©e lors de la fabrication est plus fort. Sauf, justement, la mozzarella de Roberto Battaglia, plus douce. Trop douce ? Les Italiens se livrent Ă  de vĂ©ritables guerres de religion en cuisine, y compris sur ce qu’on met sur les pizzas mozzarella ou fior di latte ? On est ici au-delĂ  du folklore. La mozzarella est un business qui pĂšse des milliards. Elle est prisĂ©e dans le monde entier, mĂȘme sous sa forme insipide et caoutchouteuse. Un marchĂ© mondial que le crime organisĂ© a dĂ©couvert depuis belle lurette. Un marchĂ© noyautĂ© par la Camorra, la mafia de Naples. Le blanchiment passe aussi par l’or blanc La Camorra a mis Roberto Battaglia Ă  genoux, lui a volĂ© son lait et ses tracteurs, a incendiĂ© ses remises, lui a prĂȘtĂ© de l’argent Ă  taux usuraire, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et aille voir la police. “J’en avais assez, la peur s’est envolĂ©e d’un coup.” Un soir chez Eataly, Ă  Rome. L’enseigne qui propose tout l’éventail des dĂ©lices de la gastronomie italienne s’est installĂ©e dans les halles, prĂšs de la gare d’Ostiense [sud de Rome]. Il est 19 heures, les trois Ă©tages de la boutique sont bondĂ©s. Au-dessus des Ă©tals de fromages et de viandes, de mortadelles aux truffes et de saucisses cuites au vin, pendouillent des jambons par dizaines, une voĂ»te cĂ©leste de prosciutti. La rosticceria exhale des parfums de poulets fraĂźchement grillĂ©s, les clients font le pied de grue Ă  la caisse. Roberto est en retard, de trois quarts d’heure. Depuis qu’on lui a retirĂ© sa protection policiĂšre, il n’a plus de gyrophare pour se faufiler Ă  travers la circulation romaine. “J’arrive tout de suite”, nous prĂ©vient-il par texto depuis sa voiture. “La vie est un combat, et je suis bien placĂ© pour le savoir
”, dit son statut sur WhatsApp. Battaglia veut dire “bataille” en italien. Le voilĂ  qui arrive enfin, par l’entrĂ©e des fournisseurs, un ours d’homme de 49 ans, arborant une barbe de trois jours poivre et sel. Il porte un coupe-vent camouflage, des baskets aux pieds, deux portables dans la main droite. Tout le monde le connaĂźt, il tient ici une fromagerie oĂč l’on assiste en direct Ă  la fabrication du produit. Des “Ciao Roberto” tous les trois mĂštres. Battaglia est le producteur de mozzarella di bufala le plus cĂ©lĂšbre d’Italie. Il arrive de le voir Ă  la tĂ©lĂ©vision, gĂ©nĂ©ralement dans des Ă©missions politiques. Il y parle de la nouvelle mafia qui s’immisce partout, noyaute l’économie lĂ©gale et blanchit son argent sale lĂ  oĂč on l’attend le moins. Y compris sur le marchĂ© de l’oro bianco. La moitiĂ© des Ă©levages de bufflonnes de la province de Caserte sont aux mains des camorristi, soupire Roberto. Des individus sans scrupules qui font peu de cas de la santĂ© de leurs clients. Ils ont dĂ©jĂ  coupĂ© le lait avec des produits chimiques pour que la mozzarella soit plus blanche, ou bien ont fabriquĂ© le fromage avec du lait en poudre bolivien ou du caillĂ© roumain congelĂ© et tentĂ© de vendre leur marchandise sous le label DOP – la denominazione di origine protetta censĂ©e garantir l’origine et l’authenticitĂ© des produits haut de gamme. 24,5 milliards de chiffre pour l’agromafia Chaque fois que les combines des mafieux sont percĂ©es Ă  jour, les Italiens se demandent comment on a pu en arriver lĂ , comment la mafia a pu faire main basse en sous-main sur la fiertĂ© nationale – il cibo, la nourriture. L’agromafia. La mafia de l’agriculture et de l’alimentaire. Elle a pris pied dans tout ce qui rend le made in Italy dĂ©sirable, dans le mythe de la cuisine mĂ©diterranĂ©enne l’huile d’olive, le vin, les fruits et lĂ©gumes, le fromage, le jambon
 Elle est partout, dans tous les produits, authentiques comme frelatĂ©s. Évidemment, la plupart des producteurs italiens sont honnĂȘtes. Mais la part de la mafia dans l’alimentaire explose. Le crime organisĂ© fait 24,5 milliards d’euros de chiffre par an dans l’alimentaire, rien qu’en Italie. Une partie est exportĂ©e, y compris vers l’Allemagne. Ceux qui achĂštent du fromage ou du jambon italiens dans les grandes surfaces allemandes n’ont cependant pas forcĂ©ment Ă  se faire de souci pour leur santĂ©, mĂȘme s’ils proviennent de producteurs mafieux. Car eux aussi veulent se maintenir sur le marchĂ©, Ă©couler le plus possible, maximiser leurs bĂ©nĂ©fices. MĂȘme si, au moment d’écouler un produit douteux, ils n’ont Ă  l’évidence aucun Ă©tat d’ñme. Le business mondial de l’“Italian sounding” À quoi s’ajoute le business mondial de l’Italian sounding. C’est ainsi qu’on appelle les produits commercialisĂ©s aux quatre coins du monde dont le nom sonne plus ou moins italien. Au BrĂ©sil, par exemple, on trouve une “mortadella siciliana”, dont le nom est en lui-mĂȘme une aberration puisque la vraie mortadelle vient de Bologne. Les contrefacteurs aguichent le chaland avec des Ă©tiquettes qui leur donnent des envies d’Italie, frappĂ©es du ColisĂ©e ou de la tour de Pise. Rien dans ces produits n’est italien, hormis le fait que la mafia italienne se sert au passage. Elle achĂšte la marchandise auprĂšs d’entreprises agroalimentaires Ă©trangĂšres, par exemple en AmĂ©rique, et participe Ă  l’entreprise de sĂ©duction et de mystification du client. Aucune importance si l’orthographe du nom italien est mauvaise sur l’emballage, c’est parfois mĂȘme fait exprĂšs ça permet de dissiper les soupçons. Le business de l’Italian sounding rapporterait chaque annĂ©e une centaine de milliards d’euros, dont la mafia empocherait la moitiĂ©, disent les spĂ©cialistes. Viennent ensuite les restaurants, les pizzerias, les bars. Quelque 5 000 Ă©tablissements de Milan, de Rome et d’autres grandes villes du pays appartiendraient aux cartels, au premier rang desquels la Ndrangheta calabraise et la Camorra napolitaine. À Rome, sur la via Veneto, l’artĂšre chic de l’époque de la Dolce Vita, plusieurs restaurants ont Ă©tĂ© fermĂ©s quand on s’est aperçu qu’ils Ă©taient tenus par la Ndrangheta. La via Veneto est devenue une rue fantĂŽme jalonnĂ©e de pas-de-porte abandonnĂ©s. Dans les Ă©tablissements qui tournent encore, les serveurs ne savent mĂȘme pas pour qui ils travaillent. Pieuvre ou camĂ©lĂ©on ? “On dit toujours que la mafia est une pieuvre”, observe Gian Carlo Caselli, ancien procureur devenu spĂ©cialiste de l’agromafia. “Moi, elle me ferait plutĂŽt penser Ă  un camĂ©lĂ©on.” Elle s’adapte en permanence, Ă  l’époque et au lieu. La nouvelle mafia est le fruit de l’ancienne et suit toujours des rites archaĂŻques. “Sauf que, dorĂ©navant, elle porte des cols blancs.” Ceux qui sont Ă  sa tĂȘte aujourd’hui sont les enfants des vieux chefs de clan, ont Ă©tudiĂ© dans des universitĂ©s prestigieuses, parlent plusieurs langues, ont un carnet d’adresses international. Ils s’y connaissent en cryptomonnaie, en blockchain, en activitĂ©s offshore, en trading haute frĂ©quence et en fonds structurels europĂ©ens. Ils Ă©tudient tous les marchĂ©s, mĂȘme ceux qui sont en apparence les plus Ă©loignĂ©s de leurs activitĂ©s habituelles. Et quand on s’aperçoit que le monde raffole de mozzarella, plus ou moins salĂ©e, plus ou moins authentique, on investit dans l’or blanc. Le bio est Ă  la mode ? On rajoute la mention “bio” sur l’étiquette, mĂȘme si le produit n’a rien de biologique. La mafia est Ă©galement trĂšs forte dans la vente alimentaire en ligne. Les produits ne sont pas forcĂ©ment mauvais, mais qui a envie de commander ce qu’il mange Ă  la mafia ? “Quand la mafia ne tire plus, il faut s’inquiĂ©ter” Gian Carlo Caselli parle de la “mafia Dans les annĂ©es 1990, quand les clans de Corleone dirigeaient Cosa Nostra et terrorisaient toute la pĂ©ninsule depuis la Sicile, posant des bombes, assassinant des juges, Caselli Ă©tait procureur gĂ©nĂ©ral de Palerme. Pendant neuf ans. Il a mis les patrons de la mafia Ă  l’ombre Ă  la chaĂźne, a dĂ©mantelĂ© la Cupola, le conseil d’administration de Cosa Nostra, a confisquĂ© ses biens. La mafia Ă©tait allĂ©e trop loin dans la violence. Et c’était inhabituel. “La mafia ne fait usage de la violence, explique Gian Carlo Caselli, que quand tous les autres moyens ont Ă©chouĂ© la menace, la corruption, le chantage.” Elle prĂ©fĂšre de loin que ses affaires se fassent sans bruit, proprement, mais que tous cĂšdent Ă  la peur et se soumettent Ă  sa loi. La drogue, c’est sale, et les assassinats font les gros titres. Une plaisanterie italienne dit que c’est quand la mafia ne tire plus qu’il faut commencer Ă  s’inquiĂ©ter. Car c’est lĂ  qu’elle est vraiment puissante. Comme en ce moment. Il n’y a plus guĂšre qu’à Naples que ça tire encore, et de temps Ă  autre dans la rĂ©gion de Foggia, dans les Pouilles. Ailleurs, les armes se sont tues. Gian Carlo Caselli a 79 ans mais ne s’est pas rangĂ© des voitures, loin s’en faut. Depuis quelques annĂ©es, il se consacre presque exclusivement Ă  l’agromafia. Il Ă©crit sur le sujet, donne des confĂ©rences. Et, pour avoir un rendez-vous, il faut s’armer de patience. Surtout en ce moment, Ă  l’heure oĂč sort le nouveau rapport annuel qu’il publie avec l’organisation professionnelle agricole Coldiretti et l’Osservatorio sulla criminalitĂ  nell’ agricoltura e sul sistema agroalimentare, l’observatoire de la criminalitĂ© dans l’agriculture et l’agroalimentaire. “Agromafie”, c’est le nom du rapport, le mot mafia Ă©tant ici dĂ©clinĂ© au pluriel pour englober tous les syndicats du crime et assimilĂ©s. L’agromafia affiche Ă  nouveau une croissance de 10 %. Comme chaque annĂ©e. C’est un business juteux, oĂč l’on gagne beaucoup et oĂč l’on risque peu. Bien sĂ»r, il y a des tas de contrĂŽles et d’inspections, explique Gian Carlo Caselli. Des centaines de milliers, mĂȘme. RĂ©alisĂ©s par les agents du corps forestier [qui a des pouvoirs de police judiciaire], les carabinieri, le ministĂšre de l’Agriculture. “Mais les mafieux n’ont pas grand-chose Ă  craindre, les lois italiennes datent de Mathusalem dans le domaine. Elles remontent Ă  l’époque oĂč les escrocs coupaient le vin avec de l’eau.” Aujourd’hui, ils frelatent, clonent, imitent, copient et trafiquent en usant de mĂ©thodes sophistiquĂ©es et en dĂ©ployant des trĂ©sors d’énergie criminelle. L’agromafia fait florĂšs depuis la crise Ă©conomique. Les petits entrepreneurs aux abois n’obtenaient plus de crĂ©dits auprĂšs des banques. Les clans, en revanche, avaient du foin dans leurs bottes, payaient comptant les entreprises et les exploitations. Tout est allĂ© trĂšs vite. Les milliards sales ont inondĂ© l’économie lĂ©gale mais les noms des entreprises sont restĂ©s les mĂȘmes. Le marchĂ© ne devait pas avoir de soupçons. Caselli parle de la “mafia perbene”, la mafia respectable, tout en prĂ©cisant “Mettez bien l’expression entre guillemets, s’il vous plaĂźt” – aprĂšs tout, c’est un oxymore. Main basse sur les matiĂšres premiĂšres agricoles La mafia, c’est comme une tique, explique Roberto Battaglia, le producteur de mozzarella. “Elle s’accroche Ă  ta peau et te pompe le sang, trĂšs lentement, et grossit.” La serveuse apporte un tagliere, une assiette garnie de salami, jambon, coppa, parmesan et mozzarella. Avec une pointe de vinaigre balsamique de ModĂšne, car le vinaigre se marie Ă  merveille avec le parmesan. Roberto ne prend qu’une gorgĂ©e de vin, pour trinquer. “Je n’ai jamais eu de problĂšmes jusque-lĂ , dit-il, mais, lĂ , j’ai du diabĂšte.” Son mĂ©decin lui dit que c’est le stress. La famille de Roberto vient de Naples. Son pĂšre tenait une agence de voyages Ă  Caserte. Il Ă©tait aussi agent Alitalia, la compagnie aĂ©rienne nationale. “Parmi nos clients, il y avait aussi – malheureusement – les clans de Casal di Principe.” Autrement dit les redoutables familles Schiavone et Zagaria, les “Casalesi”. Elles rĂ©servaient leurs billets chez les Battaglia, presque toujours des croisiĂšres comme la plupart n’avaient pas de passeports, il ne restait que les voyages en bateau. “Ils ne payaient pas souvent.” La Camorra fixe des prix en deçà du marchĂ© Quand les affaires ont commencĂ© Ă  battre de l’aile Ă  cause d’Internet et de la fermeture des agences Alitalia en province, la famille Battaglia a rachetĂ© une petite ferme Ă  Caiazzo. “La ferme, c’était ma grande passion. J’avais toujours rĂȘvĂ© d’avoir des animaux et de faire le paysan”, se souvient Roberto Battaglia, qui possĂšde bientĂŽt 400 buffles et 100 bƓufs. “On avait une salle de traite dernier cri.” Au dĂ©but, il ne produit que du lait, fournit les fromagers de la plaine, les caseifici” Puis les clans sont arrivĂ©s et lui ont dit quels fromagers il fallait fournir. Leurs fromagers, ceux de la Camorra. Ils ont fixĂ© le prix, trĂšs en deçà des prix du marchĂ©. “Ils ont dit C’est nous qui te paierons’. Autant dire que j’étais foutu. Souvent, ils ne payaient mĂȘme pas. Ils t’étranglent.” Roberto perd ainsi plusieurs centaines de milliers d’euros. Il commence alors Ă  produire sa mozzarella lui-mĂȘme pour s’extirper des griffes de la mafia. Mais la Camorra vient lui rĂ©clamer le pizzo, toujours plus salĂ©. “500 000, 600 000 euros”. La mafia, poursuit Roberto, cherche Ă  contrĂŽler les matiĂšres premiĂšres agricoles l’eau, le lait, la viande – comme ça, elle contrĂŽle tout. L’alimentaire, aprĂšs tout, est un secteur qui ne connaĂźt pas la crise. Huit annĂ©es durant, Roberto courbe l’échine, jusqu’en 2008. Il trouve alors le courage de dĂ©noncer ses maĂźtres chanteurs. “Ils venaient sans arrĂȘt nous voir Ă  la maison, et souvent ma femme Ă©tait seule.” Caiazzo, Ă  deux heures et demie au sud de Rome. Les brumes hivernales flottent sur la plaine du Volturno, il pleut. Nous longeons des usines dĂ©saffectĂ©es et des maisons inachevĂ©es. L’exploitation est situĂ©e dans le hameau de San Cristina, sur les hauteurs de Caiazzo. Roberto Battaglia appelle depuis Rome, son collaborateur de longue date nous ouvre. L’homme garde la propriĂ©tĂ© dĂ©catie, un cheval, un poney, deux chats. Les buffles, c’est fini. Vendus ou morts, pour certains sans doute empoisonnĂ©s par la mafia. Les abreuvoirs sont vides depuis longtemps. “La Camorra ne pardonne jamais” La salle de traite dernier cri est envahie de feuilles mortes. Des meubles sous le toit oĂč l’on entassait naguĂšre le foin. Du matĂ©riel agricole qui prend la rouille. Les pneus du tracteur sont Ă  plat, les portes arriĂšre de la camionnette de livraison pendouillent sur leurs gonds. Dans un coin, un crĂąne de chien avec ses dents. C’est dans cette ferme qu’on a arrĂȘtĂ© Ă  l’époque le cousin de Sandokan. Sandokan, Ă  Naples, c’était le surnom de Francesco Schiavone, le big boss des Casalesi, qui s’est retrouvĂ© sous les verrous et dont on disait qu’il continuait Ă  diriger le clan depuis sa cellule. “Le cousin en question, Luigi Schiavone, c’était de la famille proche”, prĂ©cise Roberto. Uno di sangue. Jusque-lĂ , il avait toujours eu affaire au menu fretin, aux sbires des Casalesi. Le cousin, lui, c’était un gros poisson. “Il m’a dit Tu passes pour un bon payeur. On n’aura sĂ»rement aucun problĂšme, toi et moi’.” Sauf qu’à l’époque Roberto Battaglia collabore dĂ©jĂ  avec la justice, duplique les chĂšques, enregistre les conversations. Le jour de l’arrestation, Roberto est censĂ© remettre une forte somme au cousin. L’argent se trouve sur la table. Dans la piĂšce d’à cĂŽtĂ©, les carabinieri attendent, en civil, armĂ©s jusqu’aux dents. Quand ils en ont assez entendu, ils envoient un collaborateur indien de Roberto dans la piĂšce oĂč ont lieu les nĂ©gociations. “On avait convenu avec Singh qu’il entre dans la piĂšce en disant Il y a une vache qui est en train de vĂȘler, patron, il faut que tu viennes’.” Luigi a des soupçons. Il se lĂšve, inspecte l’abat-jour Ă  la recherche de micros. “Tu serais pas en train de me faire un sale coup, des fois ?” “Mais non, qu’est-ce que tu vas imaginer ?” rĂ©pond Roberto. Les carabiniers font irruption dans la piĂšce. Schiavone les supplie “S’il vous plaĂźt, ne me tuez pas.” Le boss n’en mĂšne pas large, il pense que Roberto a engagĂ© un clan rival pour l’éliminer – le genre de choses qui peut arriver dans la rĂ©gion de Caserte. Pour Roberto, l’arrestation du cousin de Sandokan est une libĂ©ration. Et dans le mĂȘme temps une petite mort. Il sait que le clan ne le laissera plus jamais en paix, qu’il va devoir partir. “La Camorra ne pardonne jamais”, soupire-t-il. Il quitte la ferme de Caiazzo, baisse le rideau des quatre boutiques qu’il tenait dans la rĂ©gion, part Ă  Rome. Oscar Farinetti, le fondateur d’Eataly, lui a sauvĂ© la vie, raconte Roberto, avec cette boutique au deuxiĂšme Ă©tage. Roberto fabrique dĂ©sormais ses fromages Ă  Eataly, en direct, devant les passants, vers l’escalier roulant, le meilleur emplacement. Un peu d’artisanat fromager, un peu de poudre aux yeux, deux tĂȘtes de buffles pour logo, enserrant le “B” de Battaglia. La boutique est courue, des cĂ©lĂ©britĂ©s figurent parmi la clientĂšle, comĂ©diens, politiques, footballeurs. Si les Romains achĂštent la mozzarella de Roberto, c’est aussi parce qu’ils connaissent son visage, son courage, son abnĂ©gation. LĂąchĂ©, sans motif, du jour au lendemain par l’État VoilĂ  encore peu, il faisait la dĂ©monstration du mozzare, la division de la pĂąte Ă  la main, sous la protection de gardes du corps, ce qui en dit long sur l’absurditĂ© de la situation oĂč il Ă©tait rendu. Il ne remerciera jamais assez celui qui lui a sauvĂ© la vie “Je suis paysan, dit-il. Dans mon exploitation, c’est moi qui Ă©tais au volant de mon tracteur, qui conduisais la camionnette de livraison, je donnais la main partout.” Le journaliste sicilien Paolo Borrometi, 35 ans, de Raguse [sud de l’üle], a vĂ©cu une expĂ©rience analogue. Lui aussi a tenu tĂȘte Ă  l’agromafia Ă  l’époque oĂč elle n’était pas encore aussi connue, ni aussi grosse, ni aussi puissante. “Avant, ça faisait sourire, parce qu’elle ne portait pas les marques d’infamie habituelles la drogue, les armes, la prostitution”, confie Paolo Borrometi. Sa premiĂšre grande enquĂȘte pour La Spia, un journal en ligne, a ouvert les yeux des Italiens. Il y mettait au jour l’infiltration du marchĂ© de fruits et lĂ©gumes en gros de Vittoria, dans le sud de la Sicile, le plus grand du Mezzogiorno. Borrometi a dĂ©couvert que les clans achetaient des terres Ă  tour de bras pour y faire pousser des lĂ©gumes. Bien entendu, avec l’aide de travailleurs d’Europe de l’Est et d’Afrique qu’ils considĂ©raient comme des esclaves, payaient au lance-pierre et maltraitaient. Les mafiosi fixaient Ă©galement le prix des tomates, des oranges, des citrons. Ils infiltraient tous les consortiums, soit directement, soit en passant par des sociĂ©tĂ©s-Ă©crans. Les tomates assurent une marge supĂ©rieure Ă  celle de la cocaĂŻne Les cĂ©lĂšbres tomates cerises de Pachino ? Une bonne partie des “princesses de nos tables”, comme les appelle Borrometi, Ă©taient produites par la mafia locale, la stidda, et partaient aux quatre coins du monde. Un kilo de pomodorini coĂ»te environ 40 centimes aux producteurs. À Milan, on le paie 7,50 euros, Ă  Londres 14, au Canada plus de 15 euros. Soit une marge supĂ©rieure Ă  celle de la cocaĂŻne, que la mafia doit faire venir d’AmĂ©rique du Sud et faire entrer subrepticement en Europe – la logistique Ă  elle seule coĂ»te une fortune. Les lĂ©gumes, c’est plus innocent. Sur les 74 “box” du marchĂ© de gros de Vittoria, le nombre de ceux qui Ă©taient tenus par le crime organisĂ© Ă©tait tel qu’il a fallu fermer les halles. Il y avait bien un poste de police sur place, mais les policiers fermaient les yeux. Aujourd’hui, les 74 box doivent ĂȘtre rĂ©attribuĂ©s. Les candidats doivent montrer patte blanche, prouver qu’ils travaillent sans commanditaires. L’État vient d’instaurer une charte pour le marchĂ©. Reste Ă  savoir si cela suffira. Le business des fruits et lĂ©gumes est si lucratif que la mafia a mis la main sur l’ensemble de la chaĂźne de production des champs aux rayonnages des supermarchĂ©s, en passant par les cuisines des restaurants. “La mafia vient de la campagne, et c’est Ă  la campagne qu’elle retrouve ses racines”, observe Paolo Borrometi. L’agromafia a la main sur toute la logistique La mafia contrĂŽle tout de A Ă  Z, y compris les accessoires les engrais, les films plastiques pour les serres, les cagettes. Et mĂȘme le transport, du sud au nord, de Vittoria Ă  Milan en passant par Rome et Fondi – la “route de la soie” de l’agromafia. Les livraisons en camionnette ? Tous les livreurs ou presque travaillent pour des clans ou leur appartiennent. Les cartels italiens, qui ne travaillent d’ordinaire jamais ensemble, se sont associĂ©s pour organiser la logistique. C’est le meilleur moyen de suivre le trajet des marchandises, d’entrepĂŽt en entrepĂŽt. “Le marchĂ© de Milan est entre les mains de la Ndrangheta”, explique l’ancien juge Gian Carlo Caselli d’une voix calme et dĂ©finitive, comme si c’était le destin. Depuis six ans, Paolo Borrometi vit Ă  Rome oĂč il a Ă©tĂ© mutĂ© d’office. Pas moins de quatre clans siciliens veulent avoir la peau de celui qui a gĂȘnĂ© leurs affaires. Les anciens gĂ©rants du box 65 du marchĂ© de Vittoria lui ont dit qu’ils feraient griller son cƓur Ă  la poĂȘle et le mangeraient. L’annĂ©e derniĂšre, les enquĂȘteurs ont appris grĂące Ă  des Ă©coutes que la mafia prĂ©voyait un attentat Ă  l’explosif contre Paolo, les prĂ©paratifs en Ă©taient bien avancĂ©s. Le journaliste ne fait plus un pas sans garde du corps. Tout ça Ă  cause de tomates cerises, l’oro rosso, l’or rouge. Roberto Battaglia s’est vu supprimer sa protection policiĂšre l’étĂ© dernier. “Sans motif, du jour au lendemain”, soupire-t-il. Il Ă©tait “niveau 4” deux policiers et une voiture de la guardia di finanza, la police financiĂšre [chargĂ©e notamment de la lutte contre la mafia]. Ils le suivaient entre le moment oĂč il laissait son Ă©pouse et sa fille le matin, jusqu’au soir, au moment oĂč il Ă©teignait la lumiĂšre chez lui. Surtout, ils le conduisaient Ă  Naples, aux procĂšs. Trente membres du clan ont pu ĂȘtre confondus grĂące Ă  Roberto, qui a rĂ©vĂ©lĂ© leurs agissements au grand jour devant le tribunal. Aujourd’hui, l’État l’abandonne Ă  son sort. Seul avec son courage, alors qu’il doit encore tĂ©moigner dans cinq procĂšs contre les cartels. En tant que premier tĂ©moin contre les Casalesi, les Zagaria et les Schiavone, contre les gros poissons et leurs hommes de main. Il a fait appel de la dĂ©cision du prĂ©fet, est allĂ© sur les plateaux de tĂ©lĂ©vision, a passĂ© tous les coups de fil possibles Ă  la prĂ©fecture, au ministĂšre de l’IntĂ©rieur. “Ils n’ont mĂȘme pas rĂ©pondu Ă  mes demandes par courrier. Je crois que ce qui m’arrive leur est bien Ă©gal.” Quand Roberto prend sa voiture pour aller Ă  Naples, il n’y a plus personne avec lui pour le protĂ©ger. Un jour, en sortant du tribunal, ils avaient mis le feu Ă  sa voiture, qu’il a retrouvĂ©e carbonisĂ©e sur le parking. Il a souscrit une assurance-vie, dit-il. Plus de 500 000 euros. Pour sa femme et sa fille. Au cas oĂč. À une petite demi-heure de Carcassonne, au pied de la montagne d’Alaric et au beau milieu d’un tranquille vallon des CorbiĂšres, la commune de Pradelles-en-Val abrite un drĂŽle de ranch. Au lieu des chevaux et des bestiaux qu’on s’attendrait Ă  voir dans ce paysage de far-west occitan, ce sont les silhouettes sombres d’un troupeau de buffles que l’on devine, au travers d’une froide brume matinale. La rencontre a de quoi surprendre si l’on ignore qu’Edoardo et Alexandra Antonini, jeune couple solaire tout droit venu de Rome, se sont installĂ©s il y a sept ans dans la vallĂ©e pour exploiter un Ă©levage de bufflonnes. En Italie, avec le lait riche en protĂ©ines de ces animaux rustiques, on fabrique la fameuse mozzarella di latte. Le duo a dĂ©cidĂ© de faire de mĂȘme
 en Occitanie ! Notre idĂ©e de dĂ©part Ă©tait d’ouvrir ce qu’en Italie on appelle l’agriturismo une exploitation agricole oĂč les voyageurs peuvent sĂ©journer et en apprendre plus sur le mĂ©tier et le savoir-faire des petits producteurs, ndlr. C’était un projet familial, avec mes parents et mes frĂšres et sƓurs. On cherchait un domaine en France ou en Italie du Sud. Et puis, en dĂ©couvrant ce coin sauvage des CorbiĂšres, mon pĂšre a eu un coup de coeur. Bien qu’aucun d’entre nous ne parlait français et malgrĂ© le climat qui n’est pas franchement mĂ©diterranĂ©en en hiver ! » rigole Edoardo, en soufflant sur ses mains pour les Ă  ce que l’on imagine, la meilleure saison pour dĂ©guster la mozzarella, c’est l’hiver. L’Italie en pays cathareLes subtilitĂ©s administratives françaises ne permettaient pas de mĂȘler, comme en Italie, hĂŽtellerie et production agricole. Dans la belle bĂątisse d’un ancien domaine viticole du village de Pradelles-en-Val, la famille ouvre un restaurant italien, Bourdasso, qui va vite sĂ©duire tous les gourmets de la rĂ©gion. Edoardo, lui, dĂ©cide de se lancer dans l’élevage de buffles et de produire artisanalement ses propres mozzarelle di bufala au lait cru. Une aventure un peu folle quand on sait que l’essentiel de la production des mozzarelle italiennes se fait au lait pasteurisĂ©. Alexandra s’est formĂ©e auprĂšs d’un expert Ă  Rome, j’ai trouvĂ© des bĂȘtes en France, et nous nous sommes lancĂ©s. D’abord, on fournissait le restaurant familial et puis, trĂšs vite, quelques chefs Ă©toilĂ©s locaux nous ont approchĂ©s. On a commencĂ© Ă  faire quelques marchĂ©s, Ă  fournir un ou deux points de vente, comme La Ferme CĂŽtĂ© Producteurs, Ă  Narbonne. »Pour gagner en place et en efficacitĂ©, le couple a installĂ© sa fromagerie de l’autre cĂŽtĂ© du village, dans l’ancienne propriĂ©tĂ© aux allures de ranch d’un AmĂ©ricain fou de chevaux. Si un hamac se balance toujours sous l’auvent, l’activitĂ© est loin d’ĂȘtre de tout repos. Car, chaque matin, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, Edoardo, qui veille sur un troupeau assez craintif d’environ soixante-dix bĂȘtes, procĂšde en extĂ©rieur Ă  la traite de quelque trente-cinq bufflonnes. Et ces dames, au caractĂšre sauvage et bien trempĂ©, ne sont pas toujours disposĂ©es Ă  se laisser tripoter
 D’autant plus qu’elles font en sorte de garder de quoi nourrir leur petit », explique Edoardo avant de prĂ©ciser que contrairement Ă  ce que l’on imagine, la meilleure saison pour dĂ©guster la mozzarella, c’est l’hiver. Car pour mieux nourrir leurs petits, les bufflonnes produisent Ă  la saison froide un lait plus riche, qui a beaucoup plus de goĂ»t ».Autant dire que la passion des Français pour les salades estivales de tomates Ă  la mozza fait franchement rire le jeune producteur. Son frĂšre Giacomo, chef dans les cuisines du restaurant familial, marie plus volontiers la dĂ©licate boule lactĂ©e avec une crĂšme de courges
 Une fois la traite terminĂ©e, l’ajout de prĂ©sure un coagulant naturel d’origine animale permet de transformer le lait cru ultra-frais en caillĂ©. Pour mieux comprendre le savoir-faire qu’exige la fabrication de la mozzarella, Edoardo nous invite Ă  entrer, avec prĂ©caution et surchaussures, dans une sorte de module alimentaire clinique oĂč officie Alexandra. Bon Ă  savoir le froid casse la fibre et masque les arĂŽmes de la mozzarella. L’exercice dĂ©licat de la filaturaLe labo n’est pas grand. Une dizaine de mĂštres carrĂ©s tout au plus. Un petit espace oĂč Alexandra travaille seule, pour transformer la traite du jour en onctueuses boules de porcelaine lactĂ©e. Chaque jour, vers 13 heures, elle commence par casser » Ă  la main le caillĂ© contenu dans une large cuve, avant de verser de l’eau bouillante dessus. Le caillĂ© va fondre sous l’action de la chaleur et se transformer en pĂąte blanche compacte. Commence alors l’exercice dĂ©licat de l’étirage de cette pĂąte que l’on appelle filatura. Dans les vapeurs d’eau chaude et Ă  l’aide d’une longue spatule en bois, Alexandra Ă©tire longuement la pĂąte immaculĂ©e pour lui donner plus de souplesse et d’élasticitĂ©. On souffre pour elle quand ses mains plongent dans la cuve fumante afin de saisir une certaine quantitĂ© de pĂąte, qu’elle façonne d’un geste sĂ»r et prĂ©cis en plusieurs boules tranchĂ©es mozzato en italien, d’une pression experte des doigts, avant de les laisser flotter Ă  la surface d’un bassin d’eau froide saumurĂ©e. L’opĂ©ration, Ă©reintante, dure facilement une heure. Et ce sont les joues encore roses d’efforts qu’Alexandra rejoint son mari, aprĂšs un nettoyage en rĂšgle de son micro-labo, pour ouvrir quelques bocaux oĂč les mozzarelle maison, au lait cru et bio, reposent dans un liquide salĂ© indispensable Ă  leur conservation. L’idĂ©al, prĂ©cise-t-elle, est de les consommer ultra-fraĂźches, le jour de leur production. » Il est vrai que la texture Ă  la fois ferme et onctueuse, ainsi que les saveurs lactiques et trĂšs aromatiques de ces prĂ©cieuses boules immaculĂ©es sont incomparables. Bon Ă  savoir le froid casse la fibre et masque les arĂŽmes de la mozzarella. Dans la mesure du possible, il est donc prĂ©fĂ©rable de sortir ce fromage Ă  pĂąte filĂ©e du rĂ©frigĂ©rateur une bonne demi-heure avant de le cornet de crĂšme de bufflonne glacĂ©ePas du genre Ă  se reposer sur leurs lauriers, Edoardo et Alexandra continuent d’explorer d’autres façons de dĂ©guster le lait de bufflonne. Avec le petit-lait, ils confectionnent dĂ©jĂ  de la ricotta, testent l’affinage de tommes au lait de bufflonne et, depuis l’étĂ© dernier, ils se sont lancĂ©s et font des gelati ! L’acquisition d’une turbine professionnelle leur permet dĂ©sormais de rĂ©galer les gourmands de passage avec des crĂšmes glacĂ©es au lait de bufflonne façon stracciatella, ou simplement parfumĂ©es Ă  la figue, Ă  la pistache ou au citron. Si vous passez par ce petit coin spectaculaire des CorbiĂšres cet Ă©tĂ©, la pause s’impose chez les Antonini !Antonini & Co, lieu-dit Arjolo, 11220 Val-de-Dagne. 07 88 39 59 27. Restaurant Bourdasso, 11220 Pradelles-en-Val. 04 68 78 08 Pourquoi Mozzarella di Bufala ? Pourquoi la mozzarella di bufala est-elle si goĂ»teuse ? La mozzarella di bufala est rĂ©alisĂ©e avec un lait particulier, celui de bufflonne. Moins riche en lactose et cholestĂ©rol, il est plus digeste que le lait de vache. Sa teneur en calcium, protĂ©ines et minĂ©raux est Ă©galement plus Ă©levĂ©e. Comment manger la Mozzarella di Bufala ? La mozzarella au lait de bufflonne, traditionnelle, se dĂ©guste essentiellement nature. Celle-ci ayant un goĂ»t prononcĂ©, on dĂ©couvre ainsi toutes les saveurs authentiques de la mozzarella. Elle se mange crue, accompagnĂ©e juste de sel, d’huile d’olive, d’ail, ou encore de basilic. Quelle est la diffĂ©rence entre de la mozzarella et de la burrata ? Ces deux fromages italiens se ressemblent beaucoup, mais leurs origines et leur production sont bien distinctes. Alors que la mozzarella vient de la rĂ©gion de Campanie, la burrata, elle, est originaire des Pouilles au sud-est de la botte italienne. En fait, la burrata est Ă©laborĂ©e Ă  partir de mozzarella et de crĂšme. Quelle est la diffĂ©rence entre burrata et buffala ? La mozzarella di bufala fabriquĂ©e Ă  base de lait de bufflonne. La mozzarella di bufala campana Ă  base du mĂȘme lait mais que l’on trouve juste en Campanie, en appellation protĂ©gĂ©e. La mozzarella fior di latte Ă  base de lait de vache qui est plus ferme, que l’on trouve beaucoup en supermarchĂ©. Quel lait pour la mozzarella di Bufala ? lait de vache La plus basique est faite avec du lait de vache, il s’agit de la mozzarella fior di latte. La mozzarella di bufala Campana bĂ©nĂ©ficie d’une AOP depuis 1996, elle est plus dĂ©licate. Elle n’est produite que dans le Sud de l’Italie, dans la rĂ©gion de la Campanie. Est-ce que la burrata piquĂ© ? Elle ne doit pas ĂȘtre froide quand vous la servez. En revanche, conservez-la au frais et consommez-la rapidement. En cas de doute, mettez votre nez dessus ou goĂ»tez du bout de la langue si votre mozzarella pique et qu’elle a une odeur de bique dĂ©cĂ©dĂ©e, ne vous empoisonnez pas, jetez-la. Comment les Italiens mangent la mozzarella ? En Italie, la Mozzarella est le fromage au lait de vache le plus consommĂ©. C’est un fromage qui se dĂ©guste par de multiples façons aussi bien Ă  chaud dans les gratins, lasagnes, pizza, bruschettas, Ă  froid dans les salades et antipasti mais aussi se dĂ©guste seule. Comment faire fondre de la mozzarella ? La façon la plus simple de faire fondre du fromage mozzarella est defaites-le au micro-ondes. Vous pouvez Ă©galement le faire fondre au bain-marie sur la cuisiniĂšre ou au four Ă  l’aide du rĂ©glage du gril. La clĂ© est d’utiliser une variĂ©tĂ© de mozzarella qui fond bien, comme une variĂ©tĂ© riche en matiĂšres grasses. Quelle diffĂ©rence entre la ricotta et la mozzarella ? La Ricotta est donc une version recuite » Ricotta » en italien du petit lait tirĂ© de la fabrication de la Mozzarella. De leur mode de fabrication provient une autre diffĂ©rence leur nombre de calories aux 100 g
 La Ricotta n’en affiche que 175, contre 280 pour la Mozzarella. Quelle goĂ»t Ă  la burrata ? Depuis, cette derniĂšre s’est fait un nom. Preuve de son succĂšs, on la retrouve dĂ©sormais dans les supermarchĂ©s, mais comme pour la mozzarella il s’agit bien souvent de pĂąles copies, au goĂ»t plutĂŽt insipide. Is buffalo mozzarella the same thing as bocconcini? Essentially, are small pieces of fresh mozzarella that undergo no further ripening after being packed in slightly salty water. The only difference between Buffalo Mozzarella and fresh Mozzarella is that Buffalo Mozzarella is made using buffalo milk while other fresh Mozzarellas can be made using cows’ milk. What is the difference between burrata and buffalo mozzarella? Mozzarella and burrata are both semi-soft Italian cheeses made from cow or buffalo milk. Both come from Southern Italy mozzarella from Naples and burrata from Puglia and both taste great on pizza and bread. There is virtually no difference in flavor. Burrata is essentially mozzarella with cream on the inside. Is buffalo mozzarella considered dairy? Buffalo mozzarella Italian mozzarella di bufala; Neapolitan muzzarella e vufera is a mozzarella made from the milk of Italian Mediterranean buffalo. It is a dairy product traditionally manufactured in Campania , especially in the provinces of Caserta and Salerno . Does buffalo mozzarella cheese have lactose? Another cheese made from goat’s milk is Greek feta cheese, which has a milder, saltier flavor and a crumbly texture. Buffalo mozzarella is also virtually free from lactose, and like feta, is a popular ingredient in Mediterranean cooking. Fondez pour la mozzarellaLa mozzarella est un fromage d'origine italienne, le plus prisĂ© en Italie. Les italiens en consomment 160 millions de kilos chaque mois ! Elle se consomme nature, crue ou cuite, et entre dans la composition de nombreuses recettes un poids qui varie entre 400 et 800 grammes, la mozzarella offre une saveur douce et acidulĂ©e. Alors que la mozzarella traditionnelle se fabrique avec du lait de bufflonne, certains produits de l’industrie agroalimentaire utilisent du lait de vache. Sur les traces de la mozzarella La mozzarella serait apparue en Italie vers le VIIĂšme siĂšcle. A l’époque, des buffles sont rapportĂ©s d’Asie pour le travail des champs, en raison de la largeur de leurs pattes qui leur permettent de moins s’enfoncer dans la boue. Les hommes ont ensuite commencĂ© Ă  consommer leur viande. Progressivement, le lait des bufflonnes est utilisĂ© pour la confection du fromage, grĂące Ă  son goĂ»t fort et savoureux. Vers le XVIIĂšme siĂšcle, afin de rĂ©pondre Ă  la demande croissante dĂ» au succĂšs grandissant de ce fromage, les producteurs ont recours au lait de vache pour sa fabrication. C’est Ă  partir de cette Ă©poque que l’on distingue la mozzarella issue du lait de bufflonne et celle issue du lait de vache. En 1996, une appellation d’origine protĂ©gĂ©e AOP est instaurĂ©e pour la mozzarella Ă  base de lait de bufflonne. MalgrĂ© tout, la fabrication de la mozzarella sest considĂ©rablement industrialisĂ©e et 90 % de la production est aujourd’hui obtenue Ă  partir de lait de de fabrication La mozzarella est un fromage Ă  pĂąte filĂ©e. Le lait est enrichi d'une prĂ©sure, un coagulant qui va le cailler. Le lait caillĂ© est ensuite dĂ©coupĂ© puis trempĂ© dans de l'eau trĂšs chaude 80-90°, avant d'ĂȘtre filĂ©. Ce filage soulĂšve et tire la pĂąte Ă  plusieurs reprises, Ă  l'aide d'une Ă©cuelle et d'un bĂąton, jusqu'Ă  obtention d'un mĂ©lange filant et homogĂšne. Enfin, la pĂąte est coupĂ©e pour lui donner la bonne dimension. Le mot mozzarella » vient d'ailleurs du terme italien "mozzare" qui signifie "couper". Une dĂ©coupe Ă  la main laisse une empreinte particuliĂšre. Seule la mozzarella de bufflonne dispose de l’appellation d’origine protĂ©gĂ©e. Dans ce cas uniquement, elle peut porter le nom de "Mozzarella di Bufala Campana." Une source de bienfaits Les produits Ă  base de lait sont rĂ©putĂ©s pour leur source nutritive en calcium. Le calcium est nĂ©cessaire Ă  la minĂ©ralisation des os et des dents tout au long de la vie. Il intervient Ă©galement dans de nombreux processus vitaux contraction musculaire, coagulation sanguine, pression artĂ©rielle, fonctions hormonales, renouvellement cellulaire
 30 grammes de ce fromage couvre 13 % des apports journaliers conseillĂ©s pour un adulte en calcium et en phosphore. La mozzarella est riche en protĂ©ines et renferme 25% de matiĂšres grasses. Elle contient des vitamines, notamment B12 et B3 et renferme de petites quantitĂ©s de vitamines A, B2, et et dĂ©gustation EnfermĂ©e dans son sachet, la mozzarella se conserve assez longtemps. En revanche, une fois Ă  l'air libre, il est conseillĂ© de la laisser dans son "eau" eau salĂ©e ou petit lait et de la consommer dans les 48 heures. Elle se dĂ©guste alors crue avec des tomates, du basilic et de l'huile d'olive ou cuite sur la pizza. Certains sandwichs utilisent la mozzarella, comme le Volcano, le Romain, le Bauru ou encore le Bagel Italien. Elle est Ă©galement parfaite dans certains hamburgers, comme le Napolitain, ou sur des tartines comme la Bruschetta de la Ă  jour le 29/01/2019

la mozzarella se fait avec son lait