Avonsnous le devoir de chercher la vérité ? Par Entrez dans le rythme de la liturgie monastique, prenez le temps de vivre en famille, partagez la Parole avec vos enfants, [] 2022-07-24 24-31 juillet : 7 jours en Corse pour approfondir sa vocation d’Homme ! Activité proposée par les chanoines de Lagrasse . 24-31 juillet : 7 jours en Corse pour approfondir sa
Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? » Il semble au premier abord que la recherche de la vérité soit une aspiration universelle pour les hommes. Doués de conscience, ils donnent l’impression d’être toujours poussés vers cette quête de vérité.
Sil'on reformule par " sommes nous légitimes pour chercher la vérité" on perd tout le problème. D'ailleurs en répondant à la question on peut montrer que la réponse ne peut être fournie clairement mais que la question centrale c'est celle que tu poses. La formulation des questions en philosophie n'est pas dogmatique
Lesparoles de Dieu étaient très claires. Pour accepter la commission de Dieu, nous devons d’abord chercher Sa volonté, chercher les principes de notre devoir dans lesquels nous devons entrer, comprendre la vérité, obéir à Dieu, et suivre strictement les principes de la vérité dans notre devoir.
quêtede la vérité? Entre la vérité et le bonheur, faut-il nécessairement opérer un choix? 1 La vérité : un obstacle au bonheur? a) La recherche de la vérité. C’est là une idée toute simple mais qu’il fallait développer au moins au tout début de votre devoir. "Le drame de la vérité est qu’elle n’est jamais vraisem-
gZ9Y. Par Allie,États-Unis J’ai été baptisée au nom du Seigneur Jésus en 1990 et je suis devenue une collaboratrice de l’Église en 1998. Grâce à l’œuvre et à l’orientation du Saint-Esprit, je travaillais pour le Seigneur avec une énergie inépuisable et je ne manquais jamais d’inspiration pour les sermons. Je soutenais souvent les frères et sœurs qui se sentaient faibles ou négatifs, et j’étais patiente et tolérante avec leurs familles non croyantes quand elles manquaient de bonté envers moi. J’avais l’impression d’avoir beaucoup changé depuis ma conversion. Mais, à partir de 2010, j’ai cessé de sentir l’orientation du Seigneur et j’ai travaillé avec moins d’énergie. Je prêchais les mêmes choses sans nouvel éclairage. Quand mon mari ou ma fille faisait quelque chose qui me déplaisait, je ne pouvais pas m’empêcher de m’énerver et de les réprimander. Je savais que ça allait à l’encontre de la volonté du Seigneur. Je priais, me confessais et me repentais, mais je ne pouvais pas m’empêcher de pécher encore, et d’être impatiente et intolérante. Ça me rendait malheureuse. Je lisais assidûment la Bible, je jeûnais et je priais pour échapper à cette vie de péchés et de confessions. J’ai demandé l’aide des pasteurs, mais ils ne pouvaient rien faire pour moi. En 2017, je travaillais encore et prêchais beaucoup, mais je me sentais vide et mal à l’aise parce que je vivais toujours dans le péché. Ce sentiment grandissait. Un jour, mon mari m’a demandé Tu as l’air très déprimée, depuis quelque temps. Qu’est-ce qui ne va pas ? » Je lui ai fait part de mes inquiétudes. J’ai répondu Je suis croyante depuis des années, je suis prédicatrice, alors pourquoi ne puis-je pas m’empêcher de pécher ? Je ne sens plus la présence du Seigneur. C’est comme s’Il m’avait abandonnée. Je crois au Seigneur depuis des années, je lis beaucoup la Bible et j’écoute la voie du Seigneur. Je porte ma croix et je me maîtrise souvent, mais je suis toujours enchaînée par le péché. Je mens pour le profit et le prestige et je ne suis pas à la hauteur de “dans leur bouche il ne s’est point trouvé de mensonge” Apocalypse 145. Je sais que le Seigneur permet les problèmes et les épurations auxquels je fais face, mais je ne peux pas m’empêcher de Le blâmer et de mal Le comprendre. Je ne réussis pas à me soumettre joyeusement. J’ai peur de ne pas entrer dans le royaume du Seigneur quand Il viendra si je continue à vivre dans le péché ! » Mon mari a répliqué Comment peux-tu penser ça ? Tu es une prédicatrice, aie la foi ! Tu dis toujours que même si nous n’avons pas échappé au péché, il est dit dans la Bible “Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du coeur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut” Romains 109-10, et “Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé” Romains 1013. Nous ne sommes pas libérés du péché, mais nos péchés sont pardonnés. Nous sommes sauvés et justifiés par la foi. Assistons aux offices, lisons la Bible, portons notre croix et suivons le Seigneur, et nous irons au royaume des cieux et serons bénis. » Je lui ai dit C’était ce que je pensais, mais je viens de lire dans l’Évangile selon Pierre 116 “Vous serez saints, car je suis saint” Et dans l’Épître aux Hébreux 1214 “la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.” Nous avons été sauvés, mais nous continuons à pécher et nous confesser. Nous ne sommes pas saints. Je suis inquiète. Pouvons-nous entrer dans le royaume des cieux dans cet état ? » Mon mari a compris mon inquiétude. Il a dit que l’Église avait invité un certain pasteur Chen de Hong Kong et m’a suggéré de l’interroger à ce sujet. Je me suis dit que je devais y voir plus clair, que je ne pouvais pas être négligente dans ma foi, sinon, j’allais faire du mal à mes frères et sœurs et à moi-même. Plus tard, j’ai fait des recherches sur le pasteur Chen sur Internet. J’ai trouvé un lien vers un site appelé L’Évangile de la descente du Règne ». Je suis allée sur ce site et j’y ai vu des paroles qui m’ont interpellée. Les hommes ont reçu de nombreuses grâces comme la paix et le bonheur de la chair, la bénédiction de toute la famille à cause de la foi d’un seul, la guérison des maladies et ainsi de suite. Le reste relevait des bonnes actions des hommes et de leur apparence pieuse ; quelqu’un qui vivait sur ces fondations était un bon croyant. Seuls de tels croyants pouvaient entrer au ciel après la mort, ce qui signifiait qu’ils étaient sauvés. Mais, durant leur vie, ces gens ne comprenaient pas du tout la voie de la vie. Ils ne faisaient que pécher et se confesser indéfiniment, sans progresser vers le changement de leur tempérament ; telle était la condition des hommes à l’ère de la Grâce. Les hommes ont-ils été complètement sauvés ? Non ! Par conséquent, après que cette étape est terminée, reste le travail de jugement et de châtiment. Cette étape purifie les hommes par la parole pour donner à l’homme un chemin à suivre. Elle ne serait pas fructueuse ou signifiante avec l’expulsion des démons, car les hommes ne seraient pas délivrés de leur nature pécheresse et se limiteraient au pardon des péchés. Par le sacrifice d’expiation, les péchés des hommes ont été pardonnés, car l’œuvre de la crucifixion a déjà pris fin et Dieu l’a emporté sur Satan. Mais le tempérament corrompu des hommes demeure en eux et les hommes peuvent encore pécher et résister à Dieu ; Dieu n’a pas acquis l’humanité. Voilà pourquoi à cette étape de l’œuvre Dieu utilise la parole pour dévoiler le tempérament corrompu des hommes et les faire pratiquer en conformité avec la bonne voie. Cette étape est plus signifiante que la précédente, et plus fructueuse, car c’est maintenant la parole qui approvisionne directement la vie des hommes et qui permet au tempérament des hommes d’être complètement renouvelé ; c’est une étape beaucoup plus complète de l’œuvre » La Parole apparaît dans la chair ». Cette lecture m’a beaucoup enthousiasmée. Ça décrivait parfaitement notre condition de croyants et, même si je ne comprenais pas complètement, ça m’a donné de l’espoir. J’ai compris que c’était le chemin pour être purifié et transformé. J’ai remercié Dieu du fond du cœur d’avoir entendu mes prières. En poursuivant ma lecture, j’ai trouvé que c’était merveilleusement écrit. Mon esprit assoiffé était abreuvé et nourri. Je me suis demandé si ces gens pouvaient me délivrer de ma confusion. Le site disait Si vous avez des questions, envoyez-nous un message. » J’ai envoyé un message sans la moindre hésitation en donnant mon numéro et mon adresse mail. J’en ai parlé à mon mari, qui m’a dit que ça l’intéressait aussi. Des membres de l’Église de Dieu Tout-Puissant m’ont contactée le lendemain. Nous avons discuté en ligne dans l’après-midi et je leur ai expliqué ce qui me troublait. Nous nous sommes toujours fiés à ce verset de l’Épître aux Romains “Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé” Romains 109. Nous pensons que nos péchés sont pardonnés par le Seigneur Jésus, que nous sommes sauvés et que nous irons au royaume des cieux quand Il reviendra. Mais nous péchons toujours, nous sommes incapables de suivre les enseignements du Seigneur et d’échapper au péché. La Bible dit aussi qu’on ne peut pas voir le Seigneur sans sainteté. Je ne comprends pas. Est-ce que quelqu’un comme moi, qui pèche constamment, peut entrer dans le royaume ? Le site de l’Église de Dieu Tout-Puissant dit que Dieu accomplit l’œuvre du jugement et du châtiment dans les derniers jours. Est-ce lié au fait d’échapper à notre nature pécheresse et d’entrer dans le royaume ? » Alors, Frère Chen a échangé Pour le comprendre, il faut d’abord savoir ce que signifie “être sauvés”. À la fin de l’ère de la Loi, les gens s’étaient éloignés de Dieu et ne Le craignaient plus. Comme personne ne respectait la loi et qu’ils péchaient de plus en plus, ils risquaient tous d’être condamnés et mis à mort. Dieu est personnellement devenu chair et a été crucifié en tant que sacrifice expiatoire pour sauver l’humanité de la mort sous le coup de la loi. Il a racheté toute l’humanité du péché. Ainsi, nous n’avons qu’à prier le Seigneur Jésus, nous confesser et nous repentir pour que nos péchés soient pardonnés. Ça nous permet de jouir de la grâce et des bénédictions de Dieu sans être condamnés par la loi. Voilà ce que signifie “être sauvés” à l’ère de la Grâce. » Ça signifie juste que nos péchés sont pardonnés, que nous ne serons pas condamnés et mis à mort sous le coup de la loi et que Dieu ne voit plus ces péchés. Mais ça ne signifie pas que nous ne péchons plus et ne résistons plus à Dieu. Ça ne signifie pas que nous ne sommes plus corrompus ni que nous sommes purifiés. Surtout, ça ne signifie pas que nous sommes dignes d’entrer dans le royaume de Dieu. Pour être purifiés, nous devons accepter l’œuvre du jugement de Dieu dans les derniers jours. » L’échange de Frère Chen m’a permis de comprendre qu’être sauvés », dans l’Épître aux Romains, signifiait accepter le salut du Seigneur Jésus et ne plus être condamnés et mis à mort sous le coup de la loi, mais pas être purifiés. Je sentais qu’il y avait une vérité à chercher là . Frère Chen nous a ensuite lu plusieurs passages des paroles de Dieu Tout-Puissant. À l’époque, l’œuvre de Jésus était la rédemption de toute l’humanité. Les péchés de tous ceux qui croyaient en Lui étaient pardonnés ; tant que l’on croyait en Lui, Il nous rachetait ; si l’on croyait en Lui, nous n’étions plus des pécheurs, nos péchés étaient pardonnés. C’est cela que signifiait être sauvé et être justifié par la foi. Pourtant, chez ceux qui croyaient, il y avait un reste de rébellion et d’opposition à Dieu, qui devait être encore retiré lentement. Le salut ne signifiait pas que l’homme avait été complètement gagné par Jésus, mais que l’homme n’appartenait plus au péché, que ses péchés avaient été pardonnés à condition que l’on croie, on n’appartenait plus jamais au péché. » Les hommes étaient […] pardonnés, mais le travail sur la manière de chasser les tempéraments sataniques corrompus en eux n’était pas encore fait. Les hommes étaient sauvés et leurs péchés étaient pardonnés seulement à cause de leur foi, mais la nature pécheresse des hommes n’était pas extirpée et demeurait toujours en lui. Les péchés des hommes étaient pardonnés par Dieu incarné, mais cela ne signifiait pas que les hommes n’avaient plus de péchés en eux. Les péchés de l’homme pouvaient être pardonnés par le sacrifice d’expiation, mais quant à la manière de délivrer l’homme du péché, d’abolir sa nature pécheresse et de la transformer, cela restait un problème insoluble. Les péchés des hommes ont été pardonnés à cause de l’œuvre de la crucifixion de Dieu, mais les hommes ont continué à vivre selon leur tempérament satanique corrompu du passé. Donc, les hommes doivent être complètement sauvés de leur tempérament satanique corrompu afin que leur nature pécheresse soit extirpée à jamais, et ne puisse plus se développer, permettant ainsi au tempérament des hommes d’être transformé. Cela exige que les hommes comprennent le chemin de la croissance dans la vie, la façon de changer leur tempérament et d’agir conformément à cette voie afin que leur tempérament puisse changer progressivement, que les hommes puissent vivre sous l’éclat de la lumière, qu’ils puissent faire toutes choses en accord avec la volonté de Dieu, qu’ils puissent rejeter leur tempérament satanique corrompu, se dégager de l’influence ténébreuse de Satan et ainsi sortir complètement du péché. Alors seulement les hommes recevront le salut en plénitude. » Bien que Jésus ait abattu une œuvre immense parmi les hommes, Il n’a fait que parachever la rédemption de toute l’humanité et est devenu le sacrifice d’expiation de l’homme, et Il n’a pas débarrassé l’homme de tout son tempérament corrompu. Pour sauver entièrement l’homme de l’influence de Satan, Il n’a pas suffi que Jésus se livre en sacrifice d’expiation pour les péchés des hommes, mais il a fallu également que Dieu s’emploie davantage à débarrasser l’homme totalement de son tempérament, qui avait été corrompu par Satan. Et donc, après que l’homme a reçu le pardon de ses péchés, Dieu est redevenu chair pour conduire l’homme dans la nouvelle ère et a commencé l’œuvre du châtiment et du jugement, et cette œuvre a mené l’homme dans un domaine plus élevé. Tous ceux qui se soumettent à Sa domination jouiront d’une vérité supérieure et recevront de bien meilleures bénédictions. Ils vivront véritablement dans la lumière et gagneront la vérité, le chemin et la vie » La Parole apparaît dans la chair ». Alors Frère Chen a échangé Les paroles de Dieu donnent clairement la raison de Son œuvre du jugement dans les derniers jours. Le Seigneur Jésus n’a accompli que l’œuvre de la rédemption à l’ère de la Grâce. Même s’Il a pardonné nos péchés, nos natures pécheresses sont profondément enracinées en nous et nous avons toujours des tempéraments sataniques. Nous mentons et trompons dans notre intérêt, nous sommes jaloux et haineux, nous avons des préoccupations matérielles, nous sommes avides et nous aimons l’injustice. Si notre nature satanique n’est pas résolue, on peut pécher et résister à Dieu à tout moment. Le Seigneur Jésus a dit “En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours” Jean 834-35. Dieu est saint et Son tempérament juste ne supporte aucune offense. Comment pourrait-Il laisser des gens qui pèchent et s’opposent constamment à Lui entrer dans Son royaume ? Alors, Dieu est redevenu chair dans les derniers jours pour sauver pleinement l’humanité. Il exprime des vérités pour juger et purifier l’homme sur la fondation de l’œuvre de la rédemption, afin que les humains soient pleinement libérés du péché, purifiés, et puissent entrer dans Son royaume. Ça accomplit les prophéties du Seigneur Jésus “J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité” Jean 1612-13. » “Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour” Jean 1248. Et dans l’Évangile selon Pierre, au chapitre 1 “Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu” 1 Pierre 417. » Si on s’en tient à l’œuvre de la rédemption de l’ère de la Grâce sans accepter le jugement de Dieu dans les derniers jours, la racine de notre tendance à pécher ne sera jamais résolue. Accepter l’œuvre du jugement de Dieu Tout-Puissant dans les derniers jours est le seul moyen d’être purifiés de notre corruption et d’entrer dans le royaume de Dieu. » L’échange de Frère Chen a éclairé mon cœur. Il n’y avait rien d’étonnant à ce que je continue à pécher même si je priais, lisais la Bible et essayais de me contrôler. C’était parce que ma nature pécheresse n’avait pas été déracinée. Je n’avais pas éprouvé l’œuvre du jugement de Dieu dans les derniers jours ! Je me suis empressée de lui demander Comment l’œuvre du jugement de Dieu purifie-t-elle, transforme-t-elle et sauve-t-elle pleinement les gens ? » Il nous a lu un autre passage des paroles de Dieu Tout-Puissant Dieu Tout-Puissant dit Dans les derniers jours, le Christ utilise une variété de vérités pour enseigner à l’homme, exposer l’essence de l’homme et disséquer ses mots et ses actes. Ces paroles comprennent diverses vérités, telles que le devoir de l’homme, comment l’homme doit obéir à Dieu, comment l’homme doit être fidèle à Dieu, comment l’homme doit vivre l’humanité normale, ainsi que la sagesse et le tempérament de Dieu, et ainsi de suite. Ces paroles sont toutes axées sur l’essence de l’homme et son tempérament corrompu. En particulier, ces paroles qui exposent comment l’homme rejette Dieu sont prononcées au sujet de la manière dont l’homme est une incarnation de Satan et une force ennemie contre Dieu. Dans Son œuvre de jugement, Dieu ne fait pas que clarifier la nature de l’homme en quelques mots. Il l’expose, le traite et l’émonde à long terme. Ces méthodes d’exposer, de traiter et d’émonder ne peuvent pas être substituées par des mots ordinaires, mais par la vérité que l’homme ne possède pas du tout. Seules de telles méthodes sont appelées un jugement ; seul un tel jugement peut maîtriser l’homme, le forcer à se soumettre totalement à Dieu, et lui permet d’acquérir une vraie connaissance de Dieu. Ce que l’œuvre du jugement apporte c’est la compréhension par l’homme du vrai visage de Dieu et la vérité sur sa propre rébellion. L’œuvre du jugement permet à l’homme de mieux comprendre la volonté de Dieu, le but de l’œuvre de Dieu et les mystères qui lui sont incompréhensibles. Cela permet également à l’homme de reconnaître et de connaître son essence corrompue et les racines de sa corruption, ainsi que de découvrir la laideur de l’homme. Ces effets sont tous causés par l’œuvre du jugement, car l’essence de cette œuvre est en fait l’œuvre d’ouverture de la vérité, du chemin et de la vie de Dieu à tous ceux qui ont foi en Lui. Ce travail est l’œuvre du jugement faite par Dieu » La Parole apparaît dans la chair ». Frère Chen a ensuite continué son échange Dans les derniers jours, Dieu exprime surtout des vérités pour juger et purifier les gens. Dieu Tout-Puissant a exprimé toutes les vérités qui purifient et sauvent pleinement l’humanité. Il a dévoilé les mystères de Son plan pour sauver l’humanité, révélé la racine du mal et des ténèbres dans le monde, la manière dont Satan corrompt l’homme et dont Dieu le sauve, la vérité sur la corruption de l’homme par Satan, la nature satanique des gens qui les pousse à pécher et à résister à Dieu, leurs divers tempéraments sataniques, la manière dont ils sont purifiés par le jugement, le châtiment, les épreuves et l’épurement des paroles de Dieu, et plus encore. Après avoir subi le jugement et le châtiment des paroles de Dieu pendant quelques années, nous sentons que les paroles de Dieu qui jugent et exposent l’humanité sont comme des épées affûtées qui révèlent notre rébellion, notre corruption, nos mauvais mobiles et montrent comment nous avons été si profondément corrompus par Satan. Nous sommes pleins de tempéraments sataniques arrogance, malhonnêteté, égoïsme, bassesse, sans aucune ressemblance humaine. Même si nous faisons des sacrifices dans notre foi, c’est juste pour être bénis et entrer dans le royaume des cieux. Nous le faisons pour négocier avec Dieu et obtenir Sa grâce et Ses bénédictions. Nous ne le faisons pas pour Lui obéir et Le satisfaire. Quand un désastre nous touche ou que nous avons un problème, nous blâmons Dieu et ne nous soumettons pas vraiment à Lui. Si nous avons du calibre, des talents ou du succès dans notre devoir, nous frimons pour nous faire admirer et réprimandons même les gens avec mépris. Quand l’œuvre et les paroles de Dieu ne s’accordent pas avec nos notions, nous Le jugeons et Lui résistons. Nous ne Le craignons pas. Quand nous sommes exposés par les paroles de Dieu et les faits, nous avons honte et ne savons plus où nous cacher. Nous nous repentons vraiment, nous haïssons et voulons cesser d’obéir à nos tempéraments sataniques corrompus. Nous y gagnons aussi une compréhension du tempérament juste de Dieu et Le révérons davantage. Nous désirons nous soumettre au jugement et au châtiment de Dieu, et pratiquer la vérité pour nous affranchir de la corruption. Nos tempéraments de vie commencent à changer. Tout cela résulte de l’expérience du jugement de Dieu dans les derniers jours. » Cet échange m’a émue. J’ai vu à quel point Son œuvre du jugement dans les derniers jours était signifiante, comment Il exprimait des vérités pour juger et exposer l’homme de manière très concrète. Il le fait pour nous purifier et nous sauver pleinement. Sans éprouver l’œuvre du jugement de Dieu dans les derniers jours, nous ne purifierons jamais nos tempéraments corrompus et nous ne serons absolument pas dignes d’entrer dans Son royaume. Après quelques jours d’échanges, j’ai acquis la certitude que Dieu Tout-Puissant était le Seigneur Jésus revenu et que Ses paroles étaient ce que le Saint-Esprit disait aux Églises. J’ai accepté l’œuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours sans hésiter. Pendant toutes mes années de foi, j’ai été piégée par le péché. J’ai enfin trouvé le chemin de la purification et du salut total. Dieu Tout-Puissant soit loué !
Le principe moral, par exemple, que dire la vérité est un devoir, s’il était pris d’une manière absolue et isolée, rendrait toute société impossible. Nous en avons la preuve dans les conséquences très directes qu’a tirées de ce principe un philosophe allemand, qui va jusqu’à prétendre qu’envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu’ils poursuivent n’est pas réfugié dans votre maison, le mensonge serait un crime. … Je prends pour exemple le principe moral que je viens de citer, que dire la vérité est un devoir. Ce principe isolé est inapplicable. Il détruirait la société. Mais, si vous le rejetez, la société n’en sera pas moins détruite, car toutes les bases de la morale seront renversées. Il faut donc chercher le moyen d’application, et pour cet effet, il faut, comme nous venons de le dire, définir le principe. Dire la vérité est un devoir. Qu’est-ce qu’un devoir? L’idée de devoir est inséparable de celle de droits un devoir est ce qui, dans un être, correspond aux droits d’un autre. Là où il n’y a pas de droits, il n’y a pas de devoirs. Dire la vérité n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité. Or nul homme n’a droit à la vérité qui nuit à autrui. Voilà , ce me semble, le principe devenu applicable. En le définissant, nous avons découvert le lien qui l’unissait à un autre principe, et la réunion de ces deux principes nous a fourni la solution de la difficulté qui nous arrêtait. Benjamin CONSTANT, Des réactions politiques 1796, VIII La véracité dans les déclarations que l’on ne peut éviter est le devoir formel de l’homme envers chacun, quelque grave inconvénient qu’il puisse en résulter pour lui ou pour un autre ; et quoique, en y en altérant la vérité, je ne commette pas d’injustice envers celui qui me force injustement à les faire, j’en commets cependant une en général dans la plus importante partie du devoir par une semblable altération, et dès lors celle-ci mérite bien le nom de mensonge. En effet, je fais en sorte, autant qu’il est en moi, que les déclarations ne trouvent en général aucune créance, et que par conséquent aussi tous les droits, qui sont fondés sur des contrats, s’évanouissent et perdent leur force, ce qui est une injustice faite à l’humanité en général. Le mensonge bien intentionné, dont il est ici question, peut d’ailleurs, par un effet du hasard, devenir punissable aux yeux des lois civiles. Avez-vous arrêté par un mensonge quelqu’un qui méditait alors un meurtre, vous êtes juridiquement responsable de toutes les conséquences qui pourraient en résulter ; mais êtes-vous resté dans la stricte vérité, la justice publique ne saurait s’en prendre à vous, quelles que puissent être les conséquences imprévues qui en résultent. Il est possible qu’après avoir loyalement répondu oui au meurtrier qui vous demandait si son ennemi était dans la maison, que celui-ci en sorte inaperçu et échappe ainsi aux mains de l’assassin, de telle sorte que le crime n’ait pas lieu ; mais, si vous avez menti en disant qu’il n’était pas à la maison et qu’étant réellement sorti à votre insu, il soit rencontré par le meurtrier, qui commette son crime sur lui, alors vous pouvez être justement accusé d’avoir causé sa mort. En effet, si vous aviez dit la vérité, comme vous la saviez, peut-être le meurtrier, en cherchant son ennemi dans la maison, eût-il été saisi par des voisins accourus à temps, et le crime n’aurait-il pas eu lieu. Celui donc qui ment, quelque généreuse que puisse être son intention, doit, même devant le tribunal civil, encourir la responsabilité de son mensonge et porter la peine des conséquences, si imprévues qu’elles puissent être. C’est que la véracité est un devoir qui doit être regardé comme la base de tous les devoirs fondés sur un contrat, et que, si l’on admet la moindre exception dans la loi de ces devoirs, on la rend chancelante et inutile. KANT, “D’un prétendu droit de mentir par humanité” 1797
Non, il n'y a pas d'erreur ni de provocation dans le titre. La vérité se crée ; elle n'existe pas à l'état naturel. Ce qui existe à l'état naturel, c'est la réalité. Une fois que nous nous sommes mis d'accord sur ce premier point, nous pouvons commencer. Alors comment créons-nous la vérité ? Un dessin d'enfant répond naïvement à cette question. Je l'ai mis en illustration de cet article. Il dessine le corps humain en trois parties. Eh bien, ce sont ces trois parties du corps humain qui nous serviront à montrer quelles sont les trois sources de la vérité. I - Les trois étages de la vérité "naturelle" Il existe trois chemins de la vérité chez l'être humain. La partie supérieure est celle de la représentation mentale du monde et de la perception. On y trouve les cinq sens, y compris le toucher, puisque, avant la bipédie, les mains étaient au même niveau que la tête. Nous portions les objets à nos yeux, à notre oreille, à nos narines ou à nos lèvres, comme font encore les primates. Donc, voilà le premier niveau conscience et perception. Le deuxième étage est le buste. C'est le siège des besoins et des émotions. Le buste comprend toutes les fonctions vitales relatives aux besoins, qui se manifestent par des mouvements de remplissage et de désemplissage. Les rappels ici vont sembler redondants, mais c'est pour nous remettre les évidences en mémoire. Pensons naïvement comme le dessin d'enfant. Il y a la soif et la faim, deux fonctions d'alimentation qui ont deux orifices d'élimination distincts vessie, anus , il y par ailleurs deux formes de remplissage qui sont permanents et se font de manière totalement inconsciente la respiration emplissage des poumons par de l'oxygène et éjection de gaz carbonique et l'oxygénation du sang et sa propulsion dans l'ensemble du corps. Voilà donc les besoins. Mais le buste est aussi la partie concernée par les émotions. On sait aujourd'hui que l'estomac joue le rôle d'un second cerveau ; ce n'est pas un cerveau qui pense ou imagine mais le cerveau des émotions. Traditionnellement, c'est le coeur qui était désigné comme le centre des émotions. Quoi qu'il en soit, c'est toujours dans la partie centrale du corps humain, liée aux besoins, que l'on situe l'origine des émotions. Enfin, la troisième partie comporte le désir et la motricité. Ici, notre schéma s'écarte quelque peu du dessin, nous rassemblons en une seule partie tout ce qui est inférieur au bassin, y compris les pieds. Et voilà ! La vérité serait ainsi qu'une forme de trinité, elle serait tripartite. Ce qui nous dit le vrai de façon naturelle, ce sont nos sens et les représentations mentales de notre esprit, ce sont les besoins et les émotions que nous ressentons dans notre corps, et c'est enfin le désir qui se manifeste et l'action. Nous disons qu'est vrai ce que nous désirons et ce que nous faisons. II - L'ajout de sens à la vérité naturelle Mais l'être humain ne saurait se contenter de cette vérité-là , fut-elle triple. Il lui faut ajouter un ingrédient pour cimenter le tout, et cet ingrédient s'appelle le sens. En effet, l'être humain a conscience très tôt de sa finitude et de sa mort. Cela le distingue du reste du monde animal et cela crée l'angoisse. Pour remédier à cette angoisse, l'Homme a créé le sens. Dès la naissance de sa conscience, il se mit à voir des signes dans l'univers, des signes qui l'aident à conduire son action dans un monde très incertain. Il a créé la foi. Aujourd'hui nos cerveaux ne privilégient plus la vérité naturelle mais ils font le tri des vérités en fonction du sens que nous donnons aux choses et à la direction que nous donnons à nos actions. Nous avons rompu le contact avec la nature et nous préférons chercher notre vérité sur Internet. La quête du sens plutôt que la quête de vérité vraie. Nos cerveaux cherchent en permanence la confirmation que ce qu'ils se représentent est juste, d'où le succès des médias grâce auxquels ils peuvent toujours trouver des informations qui les confortent dans leurs opinions. Car, là aussi, c'est un travers moderne les opinions ont pris le dessus sur les idées. Autrefois, les gens cherchaient le sens dans l'opposition malheur-bonheur. Mais aujourdhui, le malheur est exclu de nos vies modernes, civilisation du bonheur oblige. Mais jadis, avant cette obligation d'être heureux, les gens s'asservissaient soit au malheur soit aux plaisirs. Ils trouvaient le sens dans l'une de ces extrémités. L'esclavage du sens était dans la servitude au malheur ou dans la seritude aux plaisirs. Aujourd'hui, il se crée une sertitude au bonheur. Le bonheur est créateur de sens. Tout ce qui va dans le sens du bonheur est réputé vrai. Le sens a une importance telle dans notre fabrication de la vérité que nous contruisons des récits pour valider ces vérités. Nous en sommes à un point que nous ne pouvons quasiment plus montrer la vérité autrement que par des récits. Voir les documentaires à la télévision, par exemple. III - Les trois autres sources de vérité Outre les trois origines naturelles qui nous permettent d'accéder à la vérité, enfin à notre vérité dans ce monde, l'être humain est influencé par trois sources de vérité la confiance, le désir au sens bien plus large que le désir sexuel, la volonté. Nous pensons qu'une chose est vraie si nous sommes en confiance, si nous le désirons, ou si nous le voulons. Dans le premier cas, la confiance, on peut se référer à l'expérience de René Descartes, qui remit en question la confiance dans la perception des sens et dans ce que nous imaginons. Mais d'autres philosophes ont démontré après lui que la plupart de nos connaissances reposent sur la confiance expérimentale. Nous pensons comme une vérité que le jour se lèvera demain, puisqu'il en a toujours été ainsi. Ce sont là des vérités de confiance. Cette forme de vérité est celle qui occupe de très loin la plus grande place dans l'ensemble de nos vérités. Il existe aussi une vérit de confiance dans les lois établies par d'autres hommes Thalès, Pythagore, Galilée, Kepler, Newton, Einstein et tant d'autres. En effet, chaque individu ne refait pas lui-même l'expérience nécessaire à la preuve de ces lois. Il fait confiance à ce qu'on lui a appris. Là aussi, Descartes a réfléchi et il décida, dans son Discours de la méthode, de faire table rase de tout ce qu'il avait appris par son éducation, il fit table rase pour penser par lui-même. Sont donc vraies pour nous les vérités de confiance les certitudes de tous les jours nous sommes certains de marcher sur un sol ferme et que la pesanteur nous maintiendra au sol et celles qui sont apprises et validées par notre esprit. Second point nous croyons vrai ce que nous désirons. En premier lieu, parce que nous jugeons bonnes les choses que nous désirons et, sii elles sont bonnes, c'est qu'elles sont vraies. Rappel d'un classique Nous ne tendons pas vers une chose parce que nous la jugeons bonne mais au contraire nous jugeons qu’elle est bonne parce que nous tendons vers elle. » Spinoza C'est ici tout l'intérêt du dessin le désir et l'action nous mènent, nous poussent vers des choses que nous considérons bonnes après coup et si elles sont bonnes, c'est qu'elles sont vraies. C'est la vérité de désir et d'action. Troisième point nous créons des vérités par la seule force de la volonté. Le cas le plus célèbre est la foi. La foi n'est pas une croyance naturelle, c'est l'esprit qui décide, par volonté, que telles choses seront vraies. La foi est volonté "I want to believe" est le slogan affiché par Fox Mulder, le personnage de la série X-Files, qui veut croire aux extraterrestres. Pour avancer dans sa démonstration, Descartes lui-même a dû décider que certaines propositions étaient vraies, par pure volonté, sans quoi il n'aurait pas avancé et serait resté à l'étape du doute jusqu'à la fin de sa vie. On connaît les limites de cette création de vérité Descartes décida du postulat de l'existence incontestable de Dieu. Quoi qu'il en soit, l'affirmation du vrai nous permet de progresser. Il existe dans le domaine des idées et de la vie sociale tout un tas de vérités qui sont vraies parce que nous en avons décidé ainsi. Par la volonté, on peut créer toutes les vérités que l'on veut un paranoïaque peut ainsi croire que le monde entier lui en veut. Je peux fort bien me persuader que je suis Steve Mac Queen et trouver que la ressemblance dans le miroir est flagrante n'est-ce pas ?. La vérité par volonté est aussi la source des folies... Que pouvons-nous déduire de tout cela ? Quels moyens pratiques pouvons-nous mettre en oeuvre pour nous approcher de la vérité et nous éloigner de l'erreur dont les voies sont souvent les mêmes ? D'abord, je dirais, en retrouvant la proximité de la vérité de la nature, celle de notre corps et de la Vie qui nous entoure. En acceptant de reconnaître les vérités que notre corps nous adresse émotions, affects. Ensuite, en passant au crible nos vérités, en se demandant comment nous les avons créées ? Par pure raison, ou par besoin, par désir, par confiance, par volonté ? La question de la fiabilité des sources et de l'interprétation des faits est souvent trop négligée par notre hâte à décider ou tout bonnement notre paresse à examiner les cas. Et, pour finir, en sachant reconnaître les mensonges pour les dénoncer, les écarter. Dans le monde humain, le mensonge est légion. Nous mentons nous-mêmes et nous sommes sur ce plan nos pires ennemis. Il ne faut jamais craindre la vérité, car quelles seraient les conséquences si nous disons vrai ? Seraient-elles si terribles ? Sauf si nous vivons en dictature ou si la vérité peut produire le mal chez nos semblables. Encore doit-on juger objectivement ce mal, à l'aune de celui qui est concerné, car le plus souvent c'est à l'aune de nous-même que nous décidons, c'est pour notre propre confort que nous nous exemptons de dire la vérité en usant de l'alibi trop facile qui est de dire "je me tais pour son bien". Enfin, il faut toujours temporiser la réaction immédiate conduit à l'erreur. "Pas de précipitation" est la règle pour réduire la marge d'erreur provoquée par nos affects, nos émotions, nos préjugés et opinions personnelles. La pensée est dans l'écart entre perception et réaction. La vérité n'est jamais complètement définitive puisque le temps et l'espace sont en expansion. Elle est dans le rapport constant entre la conscience et le Réel. Elle est donc comme une résolution infinie. Elle est, je l'ai dit, dans la trinité. Comme la quadrature du cercle est une vérité qui n'atteint pas la valeur trois exacte mais se poursuit à l'infini dans les décimales. La vérité est la trinité mais la trinité à l'infini elle tend de trois à l'infini. La vie est une résolution sans fin, la vérité l'est aussi.
Licence Creative Common by SA Pour écrire il faut être à la recherche de sa vérité. La recherche de la vérité c’est la quête du bonheur. Notre esprit doit apprécier les instants joyeux. Le bonheur est un aboutissement car notre cœur le souhaite. Seulement avec la cupidité certaines personnes ne veulent pas du bonheur des autres. Des avis faussent le nôtre. Avec ces nuisances nous avons alors un manque d’objectivité. Chercher l’objectivité ou la vérité permet de résoudre ses problèmes avant qu’ils n’arrivent. Cela permet aussi de comprendre plus facilement les problèmes en les écrivant. On s’aperçoit en effet que nos erreurs viennent d’un manque de compréhension de soi ou d’un manque de préparation. Le manque d’objectivité se crée en étant dans la passivité, dans le manque de réflexion ou d’action, en ne confrontant pas son avis avec les autres. Nous laissons faire notre arrogance ou nos peurs. Il faut alors vérifier ses paroles, faire preuve d’abstraction et d’analyse pour créer un jugement correct. La civilisation actuelle est remplie de faux jugements, de cupidité, d’influence du pouvoir. On se regarde soi plus facilement par écrit que sans aucun support. On cherche alors l’objectivité afin de s’entendre avec son ego. Comme cela il ne nous renie pas. On trouve donc son bonheur à force de chercher la vérité. Le bonheur vient si on s’entend avec son ego, si on évolue aussi, si on s’aime enfin. Nous avons tous pris des raccourcis dans nos réflexions d’enfant car l’enfance c’est l’excès. Combler les raccourcis que l’on a pris et que l’on possède encore en mécanismes permet d’anticiper. On comprend alors ses plus gros défauts après des trouvailles sur ses qualités écrites, par son bonheur donc. Si l’on a peu de mémoire il faut écrire comment on réfléchit afin de déceler des certitudes à partir d’une logique. Seul un travail sur son ego peut combler des raccourcis que l’on trouve alors idiots car ils se révèlent petits à petits. On les écrit pour ne pas oublier. Ils disparaissent petits à petits avec l’honnêteté d’avoir compris son propre fonctionnement. Mes notes Écrire sur votre enfance, ce que vous avez aimé puis regretté... Lorsqu’on est positif quelquefois des défauts se révèlent par son envie de rester dans la satisfaction de soi. Il est très difficile d’avoir complètement raison au début de sa vie. Répondre à cet article Navigation
1C’est un point sur lequel Dummett attire l’attention dans sa réponse à l’article de McGuinness. Comme il l’explique, non seulement une des caractéristiques de la connaissance que l’on peut attribuer à Dieu semble être justement d’ignorer la distinction entre les choses telles qu’elles sont et les choses telles qu’elles apparaissent – Dieu ne les connaît dans tous les cas que de la première façon – mais, en outre, il est possible que nous ayons besoin de Dieu et de la façon dont il connaît les choses pour pouvoir donner dans tous les cas un sens à l’idée de connaître les choses telles qu’elles sont réellement, par opposition à les connaître seulement telles qu’elles apparaissent 1 Michael Dummett, Reply to McGuinness », in Brian McGuinness & Gianluigi Oliveri, The Philosophy o ... Le principe dont elle [la connaissance de Dieu] dépend est qu’il doit appréhender les choses comme elles sont réellement comme elles sont en elles-mêmes, plutôt que comme elles apparaissent d’un point de vue ou d’une perspective particuliers ou par l’usage de facultés particulières. La réflexion sur la conception que saint Augustin a de Dieu comme étant la vérité elle-même permet une énonciation plus exacte de ce principe la manière dont les choses sont en elles-mêmes doit être définie, et peut être définie uniquement, comme la manière dont elles sont appréhendées par Dieu, ou comme la manière dont Dieu sait qu’elles sont. Nous faisons des distinctions entièrement valides entre la manière dont les choses apparaissent et la manière dont elles sont, des distinctions qui dépendent toujours de la possibilité pour nous de découvrir comment elles sont. Mais elles ne sont pas toutes des applications d’une distinction absolue unique elles forment une multiplicité de distinctions différentes, dont chacune est relative à un contraste différent entre les apparences et la réalité découvrable. Qu’est-ce qui nous donne simplement l’idée qu’il y a un niveau ultime auquel une telle distinction ne peut plus être faite ? C’est seulement par une référence à la connaissance que Dieu a de la réalité que cette idée peut être revendiquée. Car la manière dont la réalité se présente à Dieu doit être la manière dont elle est en elle-même, puisque Dieu n’a pas à chercher ce qu’il y a derrière les apparences il n’appréhende rien d’une façon particulière ; il n’a pas de point de vue. Sans recourir à la manière dont Dieu appréhende la réalité, cependant, nous n’avons pas de garantie qui nous permette de supposer qu’il y a une limite au processus qui consiste à aller au-delà des apparences en direction de la réalité telle qu’elle est en elle-même ; et, même si nous présupposons une telle limite, nous n’avons pas de raison de supposer que nous pouvons l’atteindre1. En d’autres termes, il est possible que le point de vue du réalisme – qui soutient qu’il y a une limite au processus qui consiste à aller au-delà des apparences et qui est constituée par ce qu’on appelle connaître la réalité telle qu’elle est en elle-même » – ait besoin, en quelque sorte, d’une garantie théologique connaître les choses telles qu’elles sont en elles-mêmes ne peut vouloir dire, en fin de compte, que les connaître telles que Dieu sait qu’elles sont. C’est la conclusion vers laquelle incline ouvertement Dummett, pour des raisons qui méritent sûrement d’être prises en considération. Mais il ne faut surtout pas perdre de vue que ce qui est en question ici est uniquement une idée absolue et applicable dans tous les cas de la manière dont les choses sont en elles-mêmes, et non la possibilité pour nous de faire dans de nombreuses occurrences, par des moyens qui diffèrent selon les cas, une distinction justifiée entre la manière dont les choses sont réellement et la manière dont elles nous apparaissent quand elles sont considérées de tel ou tel point de vue ou appréhendées à l’aide de telle ou telle faculté 2 Ibid. Le contenu d’une description de la réalité physique en termes ordinaires, ou dans des termes quelconques qui sont en partie dépendants de l’expérience quotidienne, est donné par ses conséquences pour une observation possible d’elle, par nous-mêmes ou par des êtres hypothétiques dotés de facultés semblables ; nous n’avons par conséquent aucune appréhension grasp de ce que cela serait pour elle que d’exister dans un univers dépourvu de toute forme de vie douée de sensation. Nous supposons néanmoins que nous avons nous-mêmes une appréhension de cette sorte, puisque, en l’imaginant comme existante, nous nous imaginons subrepticement en train de l’observer. En contraste avec cela, nous ne supposons même pas que nous avons nous-mêmes une appréhension quelconque de ce que cela serait pour une chose quelconque décrite en termes purement abstraits, structuraux, que d’exister comme réalité physique, indépendamment du fait qu’elle donne lieu à des phénomènes que nous pouvons observer. Nous ne pouvons pas atteindre à une forme de description qui, en même temps, est complètement indépendante de notre expérience et peut être comprise comme décrivant une réalité physique dont l’existence est intelligible en elle-même. Cela ne signifie pas que la notion absolue de la manière dont les choses sont en elles-mêmes est incohérente, mais seulement qu’on ne peut lui donner un sens qu’en l’identifiant à la manière dont elles sont connues par Dieu2. La connaissance de Dieu est supposée être une connaissance sans point de vue et sans référence à la distinction des facultés. Mais on peut penser que son omniscience implique qu’il sait, malgré tout, de quelle manière les choses apparaissent à des êtres qui les considèrent de tel ou tel point de vue, avec des moyens de connaissance plus ou moins limités et en utilisant des facultés de telle ou telle espèce. Et il sait également, du même coup, si la manière dont elles nous apparaissent est ou non conforme à ce qu’elles sont réellement, autrement dit, à la manière dont il sait qu’elles sont. Par conséquent, il doit connaître la réponse aux questions ontologiques, qui constituent, selon Vuillemin, la source principale de la division entre les philosophies, et à celle de la distinction que nous aimerions pouvoir faire entre les choses qui sont réellement et celles qui semblent seulement être. C’est même peut-être, après tout, le fait qu’il le sache, et lui seul, qui donne son sens à l’idée qu’il y a quelque chose qui est décidé et qui l’est indépendamment de nous dans ce domaine. 2L’article de McGuinness dont je vous ai parlé la dernière fois a été inspiré en grande partie par le lien que Dummett semble avoir eu tendance à instaurer entre le réalisme et le théisme. C’est en tout cas une tendance qu’il avait au début. McGuinness explique qu’il se souvient de l’avoir entendu dire que l’argument le plus satisfaisant, ou le moins insatisfaisant, en faveur de l’existence de Dieu était celui qui identifie, de façon augustinienne, Dieu à la vérité. Dans la préface de Truth and Other Enigmas 1978, Dummett écrit 3 Michael Dummett, Truth and Other Enigmas, London, Duckworth, 1978, Préface, p. XXXIX. Je n’ai personnellement aucun engagement inébranlable en faveur d’un antiréalisme dans un aucun de ces cas, pas même dans le cas mathématique. Effectivement, j’ai donné une fois une conférence, dont je n’ai pas inclus le texte dans cette collection, arguant en faveur de l’existence de Dieu pour la raison, entre autres, que l’antiréalisme est en fin de compte incohérent, mais que le réalisme n’est tenable que sur une base théiste. C’est essentiellement l’argument de Berkeley en faveur de l’existence de Dieu, un argument qui est habituellement caricaturé et qui suscite toujours des ricanements. Je n’ai pas inclus l’article, parce que je ne crois pas que j’en sache de près ou de loin suffisamment sur la question du réalisme pour être justifié à avancer un tel Autrement dit, d’après ce qu’il dit lui-même, Dummett semble avoir été enclin, à l’époque, à utiliser un argument du type suivant Ou bien l’antiréalisme est vrai, ou bien c’est le réalisme qui l’est. Or l’antiréalisme se révèle en fin de compte incohérent, par conséquent il est faux et même impossible. S’il est faux, le réalisme est vrai ; et s’il est vrai, alors le théisme est vrai. Par conséquent, Dieu existe. Ce que cela signifie peut être précisé, d’après McGuinness, de la façon suivante 4 Brian McGuinness, Truth, Time and Deity », The Philosophy of Michael Dummett, op. cit., p. 231-23 ... Il y a une approche traditionnelle de la théodicée qui explique pourquoi le théisme comme Dummett le fait remarquer est vu comme un allié naturel du réalisme. Saint Augustin a des passages dans lesquels il dit que Dieu est la Vérité dans et par laquelle toutes les choses sont intelligibles ; que la première chose que nous devons connaître est la Vérité, par l’intermédiaire de laquelle toutes les autres choses peuvent être connues, que c’est dans la Vérité c’est-à -dire, en Dieu que les vérités éternelles des mathématiques par exemple sont connues ; que nos jugements sur toutes les choses sont formulés en accord avec la Vérité divine. De fait, sa forme de démonstration principale de l’existence de Dieu est ce qu’il appelle une montée de l’âme à Dieu, une montée que l’âme effectue en reconnaissant comme supérieure à elle-même une Vérité, qui ne peut qu’être identique à Dieu. Cette forme de platonisme car c’est ce qu’elle est littéralement pourrait être considérée comme un argument, ou du moins comme une attitude d’esprit, qui dès le départ rejette le constructivisme. L’esprit est astreint à reconnaître qu’il y a en mathématiques un corps de vérités qu’il n’est pas capable d’inventer et auxquelles il n’est pas non plus capable de résister quand son attention est attirée sur elles. Platon, comme nous le savons d’après le Phédon par exemple, pensait que les mathématiques sont simplement le domaine dans lequel ces caractéristiques d’un monde supérieur sont le plus évidentes, mais qu’en fait l’appréhension de ce monde supérieur est impliquée dans toute pensée qui vise à la vérité4. 3En ce qui concerne le genre de connaissance que Dieu a des mathématiques ou de quoi que ce soit d’autre, la vérité est peut-être que nous ne sommes pas en mesure de nous en faire une idée quelconque et que nous ne devrions pas essayer de le faire. Mais il y a des raisons de penser que, s’il connaît quelque chose en mathématiques, et même le tout des mathématiques, il s’agit des mathématiques telles que nous les connaissons. S’il y a une démonstration de l’existence d’un couple de nombres premiers de la forme n, n + 2, qui est le plus grand de tous, Dieu connaît cette démonstration ; et il sait également s’il y en a une ou non. Dire qu’il sait s’il existe ou non un couple de nombre premiers de cette sorte ne semble pas pouvoir signifier autre chose. Il n’est pas nécessaire et il peut même sembler étrange de se le représenter en train de regarder la suite entière des nombres naturels ou celle des nombres premiers déroulée complètement devant lui et d’y lire en quelque sorte la réponse à la question posée. Si Dieu se préoccupe de décider des questions mathématiques, il est raisonnable de supposer qu’il le fait, lui aussi, mathématiquement, et non pas par une forme d’expérience ou de quasi-expérience dont nous, êtres finis, sommes malheureusement privés. Ce n’est rien d’autre qu’une façon de souligner que, comme le dit Leibniz, il connaît dans tous les cas les choses par leurs raisons complètes et non pas simplement de façon factuelle ou quasi-factuelle. 4Mais peut-être les choses ne se passent-elles pas du tout de cette façon. Comme le dit McGuinness 5 Ibid., p. 236. C’est une erreur de s’imaginer qu’Il se fixe lui-même la tâche de découvrir des démonstrations pour des théorèmes supposés, de même que comme nous l’avons sous-entendu, Il n’est pas Lui-même intéressé par l’idée de diviser les propositions en analytiques et synthétiques, a priori et a posteriori, bien qu’il sache comment nous devrions, et effectivement si nous devrions les diviser de cette manière. Boswell raconte une anecdote à propos du Dr. Johnson, qui a clos une discussion portant sur la question de savoir comment Dieu a pu abattre cinq ou dix mille Philistins dans une bataille de l’Ancien Testament en disant Nous ne devons pas supposer que l’Ange du Seigneur s’est mis en devoir de les poignarder avec une dague, ou les a frappés sur la tête homme par » Si je comprends bien McGuinness, il veut dire notamment que Dieu n’est peut-être pas intéressé par l’idée de se poser les questions philosophiques que nous nous posons ; mais, en tout cas, il connaît les réponses que nous devrions leur donner et il sait également si nous avons raison ou non de les poser. Elles pourraient, bien entendu, également être mal posées ou dénuées de sens et n’avoir par conséquent pas de réponses. Il semble légitime de supposer que Dieu ne sait pas seulement dans quel sens une question philosophique est décidée à l’intérieur de tel ou tel système, mais sait également lequel de ces systèmes est le bon et devrait être choisi par nous, même si nous-mêmes n’avons probablement pas les moyens de savoir que c’est celui-là qui est le bon et de le choisir pour cette raison. Il est important de ne pas oublier que l’idée de l’omniscience divine ne joue pas seulement un rôle dans notre conception de choses comme la vérité et la connaissance, mais également dans la façon dont nous nous représentons la vie morale. Il y a de bonnes raisons de penser que Dieu seul est en mesure de connaître l’histoire complète de nos actions et des motivations qui les ont inspirées, de sorte qu’il est aussi le seul à pouvoir juger réellement les mérités et les fautes 6 Ibid., p. 239. L’idée d’un Jugement dernier, et l’idée que c’est Dieu qui sonde les esprits et les têtes des hommes, combinent l’idée qu’il y a un compte rendu complet de ce que nous sentons et du pourquoi de nos actions avec l’idée que, dans notre état présent, nous ne pouvons pas l’atteindre. Sans l’idée de l’omniscience de Dieu, nous devrions supposer que notre vie morale a le caractère indéfini d’un rêve ; avec elle, nous pouvons supposer que même les rêves ne sont pas insondables et nous devons supposer qu’il y a une réponse correcte à des questions portant sur les motifs et les mérites qui sont pour nous indécidables6. 5Ce que dit McGuinness me semble tout à fait exact. Je trouve fascinant et, pour tout dire, un peu inquiétant d’entendre fréquemment, à la radio ou à la télévision, les victimes ou leurs représentants dans certains procès d’assises déclarer, avec une insistance presque obsessionnelle, qu’ils voudraient à tout prix que les accusés s’expliquent au moins réellement sur les raisons pour lesquelles ils se sont conduits comme ils l’ont fait et ont commis les abominations que le tribunal va s’efforcer de juger. D’une part, est-on tenté d’objecter, il n’est pas du tout certain, dans un bon nombre de cas, qu’ils le sachent eux-mêmes. D’autre part, il n’est pas non plus certain que qui que ce soit ait les moyens de le savoir réellement. On pourrait même aller plus loin que cela et suggérer qu’il n’est même pas certain que l’explication demandée existe véritablement chaque fois. Il se pourrait que, comme dans le cas du réalisme, nous ayons besoin ici, à nouveau, de l’idée d’un sujet connaissant omniscient comme garantie de l’existence d’une histoire complète de l’action qui permettrait de décider toutes les questions ayant trait aux motivations, aux mérites et aux fautes. Que l’idée d’une histoire de cette sorte puisse comporter, elle aussi, un aspect proprement théologique, est une chose qui ne fait guère de doute à mes yeux. S’il y a un Évaluateur et un Juge ultime, il est légitime de supposer qu’il y a une réponse dans tous les cas. D’un point de vue antiréaliste, il est plus raisonnable de considérer que c’est nous et nous seuls qui jugeons et construisons dans tous les cas la réponse avec les moyens limités et relativement incertains dont nous disposons. Mais cela signifie, justement, qu’il n’y a pas de garantie a priori que la réponse existe nécessairement dans tous les cas. 6Je ne suis pas là , cependant, pour vous parler de ce qui se passe dans les tribunaux humains ou de ce qui se passera au Jugement dernier. Ce qui nous intéresse est uniquement ce que nous devons dire à propos de la philosophie. Son cas ne ressemble apparemment pas beaucoup à celui des mathématiques. Ne ressemblerait-il pas davantage, en fin de compte, à celui de la morale ? On pourrait être tenté de dire, dans ces conditions, que notre vie philosophique elle-même aurait le caractère indéfini et même souvent confus d’un rêve si nous ne nous sentions pas autorisés à supposer implicitement que quelqu’un connaît la réponse correcte aux questions que nous nous posons même en philosophie, ce que Charles Du Bos appelle la constante manipulation de l’insoluble » que nous nous permettons et à laquelle nous nous livrons même avec passion a peut-être un besoin essentiel de l’idée que les solutions n’en existent pas moins bel et bien et que quelqu’un – un être omniscient comme Dieu –, qu’il soit ou non intéressé par les problèmes eux-mêmes, sait ce qu’elles sont. 7Qu’en est-il, sur ce point, des questions ontologiques, dont Vuillemin, comme je l’ai rappelé, pense qu’elles constituent le principe de la division et du conflit en philosophie, et dont on peut dire, par conséquent, qu’une décision les concernant permettrait de mettre fin au désaccord qui existe entre les philosophies ? 7 Jules Vuillemin, What are Philosophical Systems, Cambridge University Press, 1986, [désormais WPS], ... La philosophie est comme l’axiomatique en ce que toutes les deux cherchent la vérité. Mais à la différence de la vérité scientifique, sa considération de l’ontologie amène la philosophie à généraliser une opposition qui est seulement d’une importance locale et mineure dans la science. Des systèmes philosophiques rivaux luttent pour des frontières reconnues, sinon fixées, entre apparence et réalité7. 8 WPS, p. 113. Telle qu’elle est appliquée à l’ontologie, l’axiomatique produit inévitablement le pluralisme et le désaccord. De fait, la raison philosophique est née et vit dans la contestation8. Les questions ontologiques se présentent généralement sous la forme de questions d’existence concernant des objets d’une certaine sorte, comme par exemple les nombres ou les objets abstraits en général. Dans sa réponse à McGuinness, Dummett commence par remarquer qu’elles ont un caractère assez spécial et qui est susceptible de nous laisser un peu perplexes 9 Hartry Field, Science Without Numbers. A Defence of Nominalism, Oxford, Basil Blackwell, 1980. 10 Dummett, Reply to McGuinness », op. cit., p. 350. Un nominaliste comme Hartry Field9 ne croit pas qu’il y ait des choses quelconques du genre des nombres réels. Qu’est-ce exactement qu’il ne croit pas ? Aussi complètement dans l’erreur que nous puissions penser qu’il est, il serait facile de le comprendre s’il pensait que cela n’a pas de sens de parler de nombres réels mais peut-il être crédité d’une pensée comme celle-là ? Il comprend que les théories scientifiques doivent être reformulées si elles veulent éviter toute référence aux nombres réels et à des entités mathématiques semblables ; et il comprend la finalité de ces théories, dans l’état où elles sont avant d’avoir été reformulées, suffisamment bien pour savoir ce qui comptera comme une reformulation. Il sait, par conséquent, quelle contribution l’assomption de l’existence de nombres réels apporte à l’énoncé d’une théorie scientifique ; comment, dans ces conditions, pourrait-on dire de lui qu’il ne comprend pas le sens de ce qu’on dit quand on parle d’eux ? Ses arguments ne prennent pas la forme qui consisterait à démontrer que la référence aux nombres réels est dénuée de sens ce sur quoi il insiste est plutôt le fait que nous n’avons pas et ne pourrions pas avoir de preuves quelconques en faveur de leur existence. On comprendrait, par conséquent, mieux sa thèse si on lui faisait dire que nous pouvons, au prix d’une bonne quantité de travail à fournir, dire tout ce que nous désirons dire sans avoir à assumer ou à présupposer qu’il existe des nombres réels quelconques ; puisque nous ne savons pas qu’ils existent, nous ferions mieux de dire les choses de cette manière, ou tout au moins de stipuler que c’est tout ce que nous avons l’intention d’asserter. Bien entendu, sa position sera implausible s’il soutient qu’il peut y avoir ou ne pas y avoir des nombres réels, et que, s’ils n’existent pas, néanmoins ils auraient pu exister ; il sera sur un sol plus ferme s’il affirme non seulement qu’il n’y en a pas, mais qu’il n’aurait pas pu y en avoir. Sa raison pourrait être qu’il est impossible qu’il y ait quoi que soit dont il est impossible de connaître l’existence10. 8La difficulté que signale Dummett à propos de l’interprétation des questions ontologiques comme celle de l’existence des nombres réels ou celle de l’existence des nombres en général est réelle et sérieuse. Au début de son livre, Hartry Field écrit 11 Hartry Field, op. cit., p. 1. Le nominalisme est la doctrine selon laquelle il n’y a pas d’objets abstraits. Le terme entité abstraite » peut ne pas être entièrement clair, mais une chose qui semble claire est que de telles entités prétendues comme les nombres, les fonctions et les ensembles sont abstraites – c’est-à -dire, elles seraient abstraites si elles existaient. En défendant le nominalisme, par conséquent, je nie que les nombres, les fonctions, les ensembles, ou des entités semblables quelconques existent. Puisque je nie que les nombres, les fonctions, les ensembles, etc., existent, je nie qu’il soit légitime d’utiliser des termes qui visent à faire référence à de telles entités, ou des variables qui visent à prendre pour domaine de valeurs de telles entités, dans notre explication ultime de ce à quoi ressemble réellement le monde11. Or une des premières choses sur lesquelles Hartry Field tient à être tout à fait clair est que, en dépit de tout ce qui a pu être dit sur ce point, l’utilité des entités mathématiques n’est pas semblable à celle des entités théoriques en général. Il résulte de cela qu’on ne pourrait pas se contenter, pour justifier l’acceptation des assertions d’existence concernant les entités mathématiques, de dire que celles-ci sont indispensables, au même titre que des entités théoriques de différentes espèces, pour la construction de la science. D’un point de vue proprement philosophique, cela ne serait pas suffisant, puisqu’un philosophe peut estimer que les entités mathématiques non seulement n’existent pas, mais ne pourraient pas exister. C’est un point qui a une certaine importance, puisque, comme on le verra, il y a des philosophes éminents comme Quine qui pensent que les raisons pour lesquelles nous sommes obligés en pratique d’inclure dans notre ontologie des entités comme les ensembles ne sont pas différentes, en fin de compte, de celles pour lesquelles nous pouvons être amenés accepter l’existence d’objets comme les gènes, les électrons, les neutrinos ou les quarks. Ce n’est évidemment pas du tout l’avis de Field. Et on est tenté de dire que c’est lui qui défend, sur ce point, une position proprement philosophique, en assumant ouvertement la conséquence qu’elle implique, à savoir l’obligation de reformuler toutes les propositions des sciences de façon à ce que plus aucun des termes faisant référence à des entités mathématiques n’y apparaisse 12 Ibid., p. 8. Je vais arguer que les entités mathématiques ne sont pas indispensables du point de vue théorique bien qu’elles jouent un rôle dans les théories puissantes de la physique moderne, nous pouvons donner des reformulations attrayantes des théories de ce genre dans lesquelles les entités mathématiques ne jouent aucun rôle. Si c’est exact, alors nous pouvons adhérer en toute sécurité à une conception fictionnaliste des mathématiques, car le fait d’adhérer à une conception de ce genre n’impliquera pas que nous nous privions d’une théorie qui explique les phénomènes et que nous puissions considérer comme littéralement vraie12. 9La question de savoir si des choses comme les nombres réels existent ou non est troublante parce qu’il ne s’agit apparemment pas de se décider, comme cela serait le cas dans les sciences, pour ou contre une hypothèse qui peut être vraie ou fausse, sans qu’il y ait des raisons déterminantes qui parlent en faveur de l’une ou l’autre de ces deux éventualités. Celui qui affirme qu’ils existent est prêt, semble-t-il, à affirmer également qu’ils ne pourraient pas ne pas exister ; et celui qui nie qu’ils existent à nier également qu’ils auraient pu exister. C’est ce qui amène Dummett à remarquer que 13 Dummett, Reply to McGuinness », op. cit., p. 350-351. L’existence est un concept qui suscite la perplexité quand il est prédiqué d’objets abstraits, car ils ne semblent pas être des créatures ; nous ne pouvons pas supposer que le fait qu’il y ait ou n’y ait pas de nombres réels dépende de la question de savoir si Dieu s’est soucié de les créer. Y a-t-il des cardinaux mesurables ? Si la question ne demande pas s’il y a une contradiction cachée dans le concept de nombre réel, que demande-t-elle ? Cela n’aurait assurément pas de sens de dire qu’il pourrait y avoir des nombres naturels, mais il n’y en a pas dans les faits ; mais cela n’implique pas que nous puissions interpréter la question Les cardinaux mesurables existent-ils ? » comme signifiant Pourrait-il y avoir des cardinaux mesurables ? ». La dépendance doit avoir lieu dans l’autre sens pour comprendre ce qu’on veut dire en disant que quelque chose pourrait être ainsi, nous devons déjà comprendre ce que c’est pour lui que d’être ainsi13. Autrement dit, quand nous nous demandons, à propos d’objets abstraits appartenant à une certaine catégorie, s’ils existent ou non, nous ne nous demandons pas simplement s’il est possible pour des objets de cette sorte d’exister et pas non plus s’ils se trouvent ou non exister dans les faits, un peu comme s’il s’agissait d’une question empirique ou quasi-empirique pour laquelle la réponse pourrait être aussi bien positive que négative. 10Pour en revenir à la question de savoir de quelle façon nous devons nous représenter la connaissance de Dieu, Dummett confirme qu’il a conservé une grande sympathie pour l’argument de saint Augustin en faveur de l’existence de Dieu comme étant lui-même la Vérité 14 Ibid., p. 353. S’il [l’argument de saint Augustin] va dans le bon sens, la relation de la connaissance de Dieu à ce qu’il connaît est tout à fait différente de celle de la connaissance des hommes à ce qu’ils connaissent il doit y avoir un sens assez fort auquel la vérité de ce que, quoi que ce puisse être, il connaît est constituée par la connaissance qu’il en a, plutôt qu’elle n’en est la source ; je n’entends pas par-là que la connaissance que Dieu a de ce qui arrive doit être conçue sur le modèle de notre connaissance en intention des choses que nous faisons ou allons faire14. Même à l’époque où je croyais en Dieu, je n’ai jamais été tout à fait certain, je l’avoue, de comprendre ce qu’on veut dire au juste quand on parle de Dieu comme étant lui-même la Vérité, ou d’une vérité qui est constituée de façon plus ou moins littérale par le fait que quelqu’un la connaît. Mais il est naturel de supposer que, si Dieu existe, il sait, en vertu des pouvoirs de connaissance illimités dont il dispose, s’il y a ou non des objets tels que les nombres réels ou les ensembles transfinis, sans que, comme le fait remarquer Dummett, cela doive être compris comme signifiant qu’il le sait parce qu’il sait s’il a ou non jugé bon de créer des objets de cette sorte. Et, dans ce cas, que l’on soit ou non prêt à admettre que la vérité sur ces questions est constituée par la connaissance qu’il a d’elle, il est clair que ces questions sont décidables, même si nous n’avons pas réussi jusqu’à présent et ne réussirons peut-être jamais à les décider. 11Dans le chapitre 15 de The Logical Basis of Metaphysics 1991, Dummett observe que, si le réalisme, c’est-à -dire l’acceptation du principe de bivalence pour toute proposition qui a un sens univoque, implique probablement comme une condition nécessaire le théisme, celui-ci n’est pas, en revanche, une condition suffisante pour le réalisme 15 Michael Dummett, The Logical Basis of Metaphysics, London, Duckworth, 1991, p. 351. C’est une illusion persistante de croire que, de la prémisse que Dieu sait tout, on peut déduire qu’il sait si une proposition donnée quelconque est vraie ou fausse – c’est-à -dire, que ou bien il sait qu’elle est vraie ou bien il sait qu’elle est fausse, et que son omniscience, par conséquent, implique que la proposition est soit vraie soit fausse. Au contraire, le fait qu’elle est soit vraie soit fausse est requis comme une prémisse supplémentaire pour déduire de son omniscience qu’il sait, au sens indiqué, si elle est vraie ou fausse15. La raison de cela n’est pas difficile à comprendre. L’omniscience divine implique que, pour toute proposition p, Dieu sait que p si p est vraie ; mais cela ne nous dit pas quelles sont les propositions qui sont vraies. Et cela ne constituerait pas non plus une réponse satisfaisante de dire que Dieu, qui est l’auteur de toutes choses, sait dans tous les cas si elles sont ou ne sont pas telles ou telles. Car il pourrait, après tout, avoir créé une réalité partiellement indéterminée, qui n’est pas capable de rendre vraie ou fausse n’importe quelle proposition. 12Un vérificationniste, remarque Dummett, sera amené à peu près inévitablement à soutenir que la réalité est jusqu’à un certain point indéterminée, car nous n’avons pas d’idée de la réalité en dehors de celle qui consiste à la concevoir comme étant ce qui rend vraies les pensées vraies que nous pouvons entretenir et les propositions vraies que nous pouvons énoncer. Par conséquent, si nos propositions et nos pensées ne sont pas toutes, de façon déterminée, vraies ou fausses, nous devrons admettre que la réalité elle-même est indéterminée elle comporte des trous, à peu près comme un roman en comporte, en ce sens qu’il y a des questions concernant les personnages auxquelles il ne donne pas de réponse et pour lesquelles il n’y a, par conséquent, pas de réponse. Dummett proteste contre la tentation de considérer cela comme une supposition qui est en contradiction avec l’existence de Dieu, et soutient qu’un théiste peut, lui aussi, trouver des raisons de mettre en doute le principe de bivalence 16 Ibid., p. 318-319. J’ai entendu soutenir que c’est une doctrine athée, pour la raison que Dieu, qui n’est pas sujet à nos limitations, doit savoir à propos de toute proposition si elle est vraie ou fausse, de sorte que notre incapacité de déterminer cela ne devrait pas conduire un théiste à mettre en doute la bivalence. Cet argument commet une pétition de principe en assumant que toute proposition est soit vraie soit fausse. Pour dire les choses de façon un peu irrévérencieuse, Dieu ne parle pas notre langage ; ses pensées ne sont pas nos pensées. Le recours à la connaissance de Dieu ne sert en aucune façon à expliquer en quoi consiste notre connaissance des conditions qui doivent être remplies pour que nos propositions soient vraies, s’il n’y a pas d’explication de cela sans le recours en question. Le recours est pertinent pour ce qui est de la distinction entre la réalité telle qu’elle nous apparaît et la réalité telle qu’elle est en elle-même. Nous aspirons à nous rapprocher le plus possible d’une appréhension de la façon dont elle se présente en elle-même, mais cette expression n’a pas de sens défendable dans un univers incréé ou s’autocréant. Tout comme il n’y a pas de faille entre la vérité d’une proposition et la connaissance que Dieu a du fait qu’elle est vraie, l’expression comment les choses sont en elles-mêmes » n’a, en fin de compte, pas de signification distincte de comment Dieu les appréhende comme étant ». Sauf dans cette interprétation, la prétention d’avoir décrit le monde comme il est en lui-même – une description qui assumera un caractère mathématique toujours plus purement formel, dans la mesure où elle est progressivement vidée des termes dont les significations dérivent de nos facultés d’observation – n’a aucun caractère intelligible. Mais il n’y a pas de raison pour laquelle Dieu, en créant l’univers, devrait avoir rempli tous les détails, avoir fourni des réponses à toutes les questions concevables, pas plus qu’un artiste humain – un peintre ou un romancier – n’est contraint de le faire. La conception d’un univers créé, mais partiellement indéterminé, est plus facile à comprendre que celle d’un univers incréé et partiellement indéterminé16. 13Un réaliste métaphysique qui est convaincu de l’existence de Dieu peut essayer de justifier son adhésion au principe de bivalence en invoquant le genre de réalité que Dieu a dû créer et en arguant que celle-ci n’a pu être qu’une réalité capable de rendre, de façon déterminée, vraie ou fausse n’importe quelle proposition que nous sommes capables de formuler. C’est de cette façon-là qu’un philosophe comme Leibniz se représente le monde que Dieu a créé. Mais Dummett, pour les raisons que nous venons de voir, laisse peu d’espoir au réaliste de réussir à justifier sa position de cette façon. Il faudrait, pour cela, en effet, qu’il dispose d’arguments qui lui permettent de légitimer, de façon indépendante, son acceptation du principe de bivalence. Car même Dieu ne peut connaître comme vraie une proposition que si elle est vraie. Même dans le cas des propositions mathématiques, qui constituent l’objet du débat entre les réalistes et les constructivistes, il ne faut pas s’imaginer que l’existence d’un sujet omniscient comme Dieu apporte nécessairement de l’eau au moulin du réalisme. Comme l’explique Dummett 17 Ibid., p. 350. Le constructiviste admet qu’il est déterminé, pour tout nombre naturel, s’il est premier ou composé ; il nie qu’il en résulte que la proposition selon laquelle il y a une infinité de nombres premiers jumeaux soit, de façon déterminée, vraie ou fausse. Le réaliste ne peut pas démontrer qu’elle en résulte en l’assumant simplement, même s’il fait un détour par la connaissance que Dieu a des vérités mathématiques. Il ne résulte pas plus que Dieu doit savoir s’il y a une infinité de nombres premiers jumeaux du fait qu’il connaît tout nombre premier qu’il ne résulte qu’un calculateur prodige peut dire s’il y a une infinité de nombres premiers jumeaux du fait qu’il est capable de dire instantanément de n’importe quel nombre, aussi grand soit-il, s’il est premier ou composé17. On pourrait exprimer cela en disant que, s’il est entendu que Dieu fait des mathématiques, il faut tout de même encore décider si cela signifie qu’il se comporte comme un calculateur prodige ou comme un authentique mathématicien. On peut légitimement soutenir que même Dieu ne peut pas comprendre l’usage du quantificateur universel en mathématiques d’une façon complètement différente de celle dont nous le faisons. Mais admettons même qu’il le fasse. De quel secours cela pourrait-il bien être pour nous ? Le réaliste cherche à nous attribuer une compréhension du quantificateur en question comme un opérateur qui produit un énoncé dont la valeur de vérité est déterminée conjointement par ses cas particuliers, indépendamment des moyens que nous avons de le reconnaître comme vrai ou faux. Quand le domaine est infini, la situation devient problématique l’antiréaliste nie que nous puissions comprendre l’énoncé de cette façon ; et si le réaliste invoque comme argument le fait que c’est de cette façon-là que Dieu le comprend, la réponse sera que, même si un ange nous informait que c’est effectivement de cette façon-là que Dieu le comprend, il n’en résulte sûrement pas que nous puissions le comprendre ainsi ni même, dans le pire des cas, le comprendre tout simplement. 14Comme le fait remarquer Dummett, l’antiréaliste pourrait même douter de ce qu’affirme l’ange et soutenir que, si un processus infini est un processus tel que cela n’a pas de sens de parler de lui comme ayant été effectué jusqu’au bout, cela n’a pas de sens non plus de parler de Dieu comme l’ayant effectué jusqu’au bout 18 Ibid., p. 350-351. Notre objection à l’imagination de l’arithméticien supra-humain était qu’il n’existe pas ; une objection plus forte est que, puisqu’il effectue jusqu’au bout des tâches infinies et utilise leur résultat pour évaluer des propositions quantifiées, il ne pourrait pas exister18. 15Si la question est posée dans les termes de la confrontation entre le réalisme et l’antiréalisme sémantiques, la réponse semble encore plus claire. La question n’est plus de savoir si nous avons des raisons suffisantes de croire à l’existence d’une réalité, créée ou incréée, qui est capable de rendre vraies ou fausses toutes les propositions que nous pourrions être amenés à formuler et qui nous autorise par conséquent à affirmer sans restriction le principe de bivalence. Elle est de savoir si nous avons réussi à donner à nos propositions une signification telle qu’elles sont pourvues de conditions de vérité comprises de la façon dont le réaliste propose de les comprendre. Et, pour décider cette question-là , le recours à Dieu ne peut évidemment nous être d’aucune aide 19 Ibid. Un recours à des êtres hypothétiques ne nous est d’aucun secours quand nous devons donner une explication de la signification que nous attachons aux phrases de notre langage19. Si on regarde les choses de cette façon, on ne sera pas vraiment tenté d’imputer à Dieu des questions qui sont censées constituer un équivalent plus ou moins plausible de celles que nous nous posons en philosophie. On se dira plutôt que les questions philosophiques sont essentiellement et même, d’une certaine façon, uniquement des questions que nous nous posons. On pourrait être tenté d’objecter que cela risque de les rendre en fin de compte moins philosophiques, au moins en ce sens qu’elles se trouvent affectées d’une certaine contingence et d’une certaine dépendance par rapport au langage dont nous nous sommes pourvus et à l’usage que nous faisons de celui-ci. Je crois, au contraire, que cela ne les rend pas moins, mais plutôt plus philosophiques. Il ne devrait pas être nécessaire de préciser que cela ne fait, en tout cas aucun doute pour Dummett. Quand les questions philosophiques sont reformulées dans les termes de la théorie de la signification, elles ne deviennent pas moins, mais au contraire plus conformes à l’idée que l’on se fait généralement de ce que doit être une question philosophique. Comme l’explique Dummettt 20 Ibid., p. 8. Aucune observation d’objets ou de processus physiques ordinaires ne nous dira s’ils existent indépendamment des observations que nous faisons d’eux. Un pot que l’on ne regarde pas bouillira, c’est entendu, comme s’il absorbait de la chaleur de façon aussi continue pendant qu’il n’est pas observé que pendant qu’il est observé. Mais c’était déjà une des données du problème. Aucune recherche mathématique ne peut déterminer si les énoncés mathématiques ont des valeurs de vérité même quand ils sont hors de portée des démonstrations ou des réfutations ; aucun psychologue ne peut déterminer si les états mentaux se produisent indépendamment de leurs manifestations. La thèse réaliste n’est pas un objet possible de découverte en même temps que les propositions qu’elle propose d’interpréter c’est une doctrine concernant le statut de ces propositions20. Et cette doctrine est, bien entendu, une doctrine éminemment philosophique.
avons nous le devoir de chercher la verite