Vers13-14 ans il se tourne vers la science-fiction et découvre H. P. Lovecraft. En 1963 sa grand-mère devient concierge au n°17 de l'avenue d'Eylau dans le XVIe arrondissement de Paris et il peut loger au dernier étage dans une chambre de bonne. Le 2 e étage était occupé par le dessinateur Piem. Après son certificat d'études, il devient photographe et rencontre vers 16-17 ans Jean Lemicrocosme français de la bande-dessinée est en deuil car il vient de perdre l’un de ses plus illustres représentant. Le dessinateur Jean-Claude Mézières est décédé à l’âge de 83 Comixtripvous propose une sélection de bandes dessinées sur les auteurs brésiliens.De Moon&Ba à Adriana Melo, en passant par Léo ou Marcello Quinthanila, découvrez notre sélection d’albums valant le détour.. Forcément subjectif, notre Top 8 des auteurs brésiliens de BD peut prêter à discussion. Si vous avez des coups de cœur dans ce domaine, n’hésitez pas à nous en Bonjourà tous, Il y a un peu plus d'un an, j'ai écris une histoire pour la réaliser en BD. Au départ, je voulais dessiner moi même les planches mais mon style graphique ne correspond pas à cette histoire. J'ai donc décidé de chercher un dessinateur pour monter de projet. Actuellement je suis Sesouvrages La science mène l’enquête et La SF sous les feux de la science permettent d’aborder des thèmes de la science-fiction grâce aux outils de la physique. Pierre le Pivain. Journaliste pour la presse du jeu vidéo pendant 15 ans, il a décidé de se tourner d'avantage vers une carrière d'illustrateur et de dessinateur de BD. Il 1OIGQY. La bande dessinée s'est peu à peu imposée au côté du cinéma comme un média idéal pour le documentaire. A côté des plus classiques BD de fiction essais, biographies, documents historiques, reportages ou même manuels de sexologie créent désormais l'évènement en librairie avec une offre de plus en plus pléthorique. Ed. Steinkis Dix essais et documents à découvrir en bande dessinée. Ed. Steinkis Voici une sélection en dix titres de la rentrée BD qui démontrent la grande diversité thématique et artistique de la création contemporaine. UNE MÉMOIRE DE ROI, Mathieu Burniat et Sébastien Martinez Premier Parallèle Sébastien Martinez est champion de France de la mémoire. Sa capacité à retenir de très longues listes de mots ou à apprendre rapidement des langues étrangères ne repose pas sur des facultés surhumaines mais sur des méthodes d'apprentissage mnémotechniques que l'album Une mémoire de roi ambitionne de transmettre à ses lecteurs. Autour de l'histoire-prétexte du roi de Léthésie, un monarque aux connaissances déplorables qui ne dispose que de deux semaines pour apprendre à faire travailler son cerveau, Martinez dévoile des techniques très concrètes dont certaines utilisées depuis l'Antiquité avec de nombreux exemples. Le dessin enlevé de Mathieu Burniat enrichit cet apprentissage d'un humour absurde et bienvenu. L'album se termine sur une série d'exercices pour déterminer si à l'issue de sa lecture vous serez capables de citer de mémoire à votre tour la liste des cépages français, des périodes géologiques ou le vocabulaire italien de base. Premier Parallèle Premier Parallèle LES RICHES AU TRIBUNAL, L'AFFAIRE CAHUZAC ET L'ÉVASION FISCALE, Monique et Michel Pinçon-Charlot Seuil-Delcourt Autoproclamés sociologues de la bourgeoisie depuis cinquante ans dans la filiation des travaux de Pierre Bourdieu sur la reproduction des hiérarchies sociales », Monique et Michel Pinçon-Charlot ont écrit de nombreux essais sur les liens entre argent et pouvoir. Leur première bande dessinée, mise en images par Étienne Lécroart, s'appuie sur le procès Cahuzac pour dénoncer l'évasion fiscale. Le commentaire du procès auquel assistent les deux sociologues vise à dénoncer les mécanismes de l'oligarchie. Si leur démonstration est implacable ils rendent très claire une enquête aux ramifications compliquées leur réquisitoire féroce est aussi de celui de militants engagés contre la corruption, avec un véritable point de vue. Le scandale qu'ils décrivent mille milliards d'euros d'évasion fiscale chaque année en Europe n'empêche pas les auteurs d'utiliser l'humour. On est souvent surpris par les révélations de cet ouvrage, par exemple sur la longue liste des personnes qui connaissaient l'existence du compte en Suisse de Cahuzac des années avant l'article de Mediapart, ou encore sur le simulacre de l'aggravation de la peine en appel quatre ans de prison dont deux fermes valent mieux que trois ans fermes car la peine devient aménageable et la prison évitable. Une victoire de l'avocat de Jérôme Cahuzac qui prouve aux yeux des Pinçon-Charlot que les puissants profitent d'une justice sur mesure. Seuil - Delcourt Seuil - Delcourt VOYAGES EN ÉGYPTE ET EN NUBIE DE GIAMBATTISTA BELZONI, DEUXIÈME VOYAGE de Grégory Jarry, Lucie Castel et Nicole Augereau FLBLB En 1815, l'ingénieur en hydraulique Giambattista Belzoni part en Égypte avec sa femme Sarah et leur domestique présenter une machine susceptible de révolutionner l'irrigation sur les bords du Nil. La mission est un échec cuisant mais le consul d'Angleterre lui demande de ramener un buste géant du pharaon Ramsès II au British Museum. Voilà ce que racontait le premier tome de ces fabuleuses aventures adaptées des écrits de Belzoni, devenu malgré lui un pionnier de l'égyptologie ce tome 1 disponible en librairie est aussi accessible gratuitement en PDF sur le site de Médiapart. La suite Deuxième voyage est éditée chez Flblb et il serait dommage de s'en priver. On y découvre que Belzoni fut le premier occidental à pénétrer dans le sarcophage du temple d'Abou Simbel. L'adaptation légèrement romancée du récit de voyage a été relue par un égyptologue afin d'en vérifier l'exactitude historique. Quant au dessin, il intègre souvent des gravures d'époque pour un résultat graphiquement très réussi. Ed. Flblb Ed. Flblb PHOOLAN DEVI, REINE DES BANDITS, Claire Fauvel Casterman Phoolan Devi, Reine des bandits, adaptation en bande dessinée de l'autobiographie publiée en 1996 par cette personnalité indienne, raconte un destin exceptionnel. Issue d'une basse caste, victime d'un mariage forcé puis de viols à répétition, Phoolan Devi tombe amoureuse d'un bandit qui l'embrigade dans son gang de hors-la-loi. A la mort de celui-ci elle devient leur chef. Histoire vraie d'un robin des bois au féminin pas si gentille que ça ses vengeances sont terribles et font aussi de ce livre un violent rape and revenge » que ne renierait pas Tarantino, Phoolan Devi, Reine des Bandits est le portrait fascinant d'une figure du siècle dernier qui finit sa vie - contre tout logique - députée. Assassinée par un extrémiste, Phoolan Devi reste célébrée en Inde pour avoir porté le discours des femmes et des pauvres jusque dans les instances politiques. C'est aussi le nom de celle qui osa prendre les armes pour s'opposer aux puissants, allant jusqu'à enseigner l'autodéfense aux personnes de basse castes pour retourner l'injustice contre les oppresseurs, à l'exact opposé d'un Gandhi. Casterman Casterman L'ODYSSÉE D'HAKIM 1. DE LA SYRIE A LA TURQUIE, Fabien Toulmé Delcourt Parce que Fabien Toulmé s'interroge sur l'indifférence envers les réfugiés de guerre le jour où un naufrage provoquant la mort de quatre cent d'entre eux ne suscite qu'une phrase au journal télévisé, il se décide à documenter le parcours d'un demandeur d'asile pour aider à comprendre ces vies brisées. Il rencontre ainsi Hakim, jeune père syrien installé en France avec sa femme et son petit garçon, dont il recueille le témoignage pour en faire sa nouvelle bande dessinée. L'Odyssée d'Hakim raconte d'abord la vie de celui-ci, jeune jardinier en Syrie avant la guerre civile. Non seulement cette première partie est très émouvante, mais elle casse aussi beaucoup de préjugés sur les habitants du pays. Sont ensuite abordés le bouillonnement des manifestations, la répression terrible puis la guerre civile qui amène Hakim, torturé à cause d'une dénonciation mensongère, à s'enfuir. La deuxième moitié de l'album relate les débuts de l'exode au Liban d'abord, puis en Jordanie et en Turquie dans l'espoir de trouver un travail qui permettra de se fixer quelque part. En attendant de connaître les raisons de la traversée de la Méditerranée qui seront abordées dans le prochain volume, on est bouleversé par ce portrait d'un homme qui, comme des millions de ses congénères, aspire juste à vivre en paix. Delcourt Delcourt FALAFEL SAUCE PIQUANTE, Michel Kichka Dargaud Été 1969. Michel Kichka, issu d'une famille juive laïque de Liège rend visite à sa grand-tante Paula à Tel-Aviv. Âgé d'une quinzaine d'années, c'est son premier voyage en Israël. Adolescent socialiste et athée, il retourne plusieurs étés comme bénévole en kibboutz où il vit ses premiers amours. A l'âge de 20 ans, il surprend sa famille en se décidant à faire son alyah pour s'installer à son tour à Tel-Aviv. En 2018, l'autobiographie Falafel sauce piquante raconte en bande dessinée plus de quarante ans de souvenirs, depuis l'installation dans un pays dont il faut se familiariser avec chaque aspect jusqu'à l'engagement récent de l'auteur dans l'association Cartooning For Peace créée par Plantu, réunissant des dessinateurs de presse du monde entier engagés pour la paix. A la fois récit intime de l'auteur et portrait critique de l'État d'Israël à travers son histoire, cet album doux-amer raconte un pays qui sombre politiquement après l'assassinat d'Yitzhak Rabin. Narré simplement et à hauteur d'homme, c'est aussi le récit de la mort d'une utopie. Dargaud Dargaud PÉNIS DE TABLE, Cookie Kalkair Steinkis Pré-publiée sur un blog, Pénis de table est une bande dessinée qui documente la sexualité masculine à travers les témoignages d'hommes aux parcours très différents. Le dispositif est un peu aride sept garçons sont réunis autour d'une table par l'auteur de l'ouvrage qui lance plusieurs sujets les fantasmes, la masturbation, l'orgasme, l'orientation sexuelle... dont chacun s'empare pour se livrer sans tabou et discuter avec ses voisins. Si le format BD peut interroger le dessin n'apporte pas grand chose, l'album a le mérite d'amener au grand public des questions peu abordées ailleurs avec autant de franchise. Il démontre surtout que la sexualité masculine est moins uniforme qu'on ne l'imagine, et qu'elle reste sans doute aujourd'hui à bien des égards aussi méconnue que la sexualité féminine, à rebours du consensus sur le sujet. LES JOIES DU SEX TOY ET AUTRES PRATIQUES SEXUELLES, Erika Moen et Matthew Nolan Glénat Encore plus étonnant, Les joies du sex-toy et autres pratiques sexuelles se présente comme un guide d'utilisation de sex-toys en couple ou en solitaire. Véritable manuel à destination de tous hétéros, gays, lesbiennes, hommes ou femmes célibataires..., il mêle recommandations de pratiques ou de positions, interview de professionnels et tests de sex-toys. Les auteurs une femme et un homme, en couple dans la vie essayent dans chaque chapitre un objet pour adulte, qui n'est pas forcément un jouet puisque sont aussi abordés des outils de contraception comme le stérilet ou le préservatif féminin. Le tout forme un étonnant manuel de sexologie moderne, tourné vers la recherche du plaisir. Glénat Glénat JOE SHUSTER, UN RÊVE AMÉRICAIN, de Julian Voloj & Thomas Campi Urban Comics Quelle bonne idée de proposer en bande dessinée la biographie de Joe Shuster, le cofondateur de Superman aux côtés de Jerry Siegel. Comme chacun sait, le dessinateur était le fils de juifs russes immigrés, ce qui ne manque pas de sel dans la mesure où sa célèbre création incarne pour beaucoup le mythe de la toute puissance américaine. Ce n'est évidemment pas le sens du personnage de Superman, lui-même exilé de la planète Krypton et donc migrant sur la planète Terre. Cette chouette biographie se concentre principalement sur les années d'adolescence celles de l'amitié avec Siegel et de l'invention de Superman. Celui-ci fut une intuition géniale puisqu'il s'agit du tout premier super héros qui en inspirera des milliers d'autres, à une époque où le concept même de comic book n'existait pas. L'ouvrage rappelle aussi que Joe Shuster, spolié par son éditeur, deviendra indigent, à la limite de la clochardise, dans une Amérique bien différente de celle dépeinte dans ses bandes dessinées. Les droits du personnage avaient été cédé à perpétuité par les auteurs trop jeunes pour comprendre le contrat pour la somme de 130 $. Urban Comics Urban Comics DAVID CROOK, SOUVENIRS D'UNE RÉVOLUTION, Julian Voloj & Henrik Rehr Urban China Autre autobiographie adaptée en bande dessinée celle du méconnu David Crook. Né à Londres en 1910, parti vivre aux États-Unis à l'âge de 18 ans, c'est un communiste convaincu qui s'engage au côté des républicains pendant la guerre d'Espagne avant de devenir un espion du KGB. Il s'installe ensuite en Chine à l'âge de 28 ans où il sera suspecté bien des années plus tard d'être un espion américain. En pleine révolution culturelle, il y reste emprisonné pendant cinq ans, soumis à des interrogatoires incessants. Son portrait, développé sous forme de nombreux flash-backs, raconte en filigrane l'histoire d'un pays et celle d'une idéologie dont David Crook ne s'éloigna jamais, malgré les années passées en prison semble-t-il sans raison. Urban China Urban China À voir également sur Le HuffPost LIRE AUSSI "Silencieuses", une bande dessinée pour dénoncer le harcèlement de rue Quand l’histoire et la philosophie légitiment la bande dessinée Steven appleby / Frédéric benaglia / Charles berberian et michèle standjofski / Marc boutavant / Claire braud / Patrick chappatte / Tommy dessine / Anne didier & olivier muller / Antoine dole / élodie dornand de rouville / Frédéric felder / James ferguson / Jacques ferrandez / Emilie gleason / Emmanuel guibert / Elsie herberstein / Jeroen janssen / Diane le feyer / Pascal lemaître / Guillaume long / Françoise mouly / Vahram muratyan / François olislaeger / Matthias picard / Plantu / Aurélie pollet / Robin / Mathieu sapin / Eleonore scardoni / Sergueï / Posy simmonds / Jean-philippe stassen / Caroline sury / Marcelino truong / Nicolas wild / Steven applebySteven Appleby est artiste et dessinateur de presse. Dragman, un roman graphique son premier a été distingué en 2021 par le Prix du jury à Angoulême. Un prix qui récompense une œuvre qui n’entre dans aucune case. C’est justement le cas de Steven, femme trans qui a gardé le prénom et le sexe de sa naissance. Il ou elle “I’m easy!” a publié son premier comic strip il y a 35 ans dans le magazine culte et culturel New Musical Express, puis acquis une solide notoriété en dessinant pour les journaux anglais. Son thème favori ? La bizarrerie des gens normaux. Ou le benagliaFrédéric Benaglia est directeur artistique des revues lecture chez Bayard Presse J’aime lire, Je bouquine. Son métier consiste à inventer l’aspect visuel des magazines les dessins, les couleurs, et même la forme des lettres on dit charte graphique, maquette et typographie. Il est aussi dessinateur il illustre Adélidélo, la petite héroïne de Pomme d’api et plein d’autres livres jeunesse. Il est diplômé de l’école Estienne à Paris on dit École supérieure des arts et industries graphiques.Charles berberian et michèle standjofskiCharles Berberian et Michèle Standjofski sont auteurs de bande dessinée. L’une dirige la filière illustration et BD à l’Académie libanaise des Beaux-Arts. L’autre a longtemps constitué la moitié de Dupuy-Berberian, un duo prolifique distingué par le Grand prix de la ville d’Angoulême pour une œuvre réalisée à 4 mains et 2 crayons, sans que, fait rarissime, l’on puisse distinguer le scénariste du dessinateur. Charles vient de publier Les Amants de Shamhat “un épique ménage à trois en Mésopotamie” et Michèle, Antonio, qui suit les pérégrinations d’un de ses aïeux boutavantMarc Boutavant est auteur et illustrateur. Il a grandi dans un village en lisant Le Journal de Mickey et un jour, on ne sait pas comment, il s’est retrouvé à Paris à étudier les arts graphiques. Un autre jour, juste avant l’an 2000, “un stylet en plastique m’a poussé dans la main droite. Ça a été la révolution.” Il s’est mis à dessiner sur ordinateur et a intégré l’atelier des Vosges où bullaient jeux de mots plein d’auteurs nouveaux et intéressants. Emmanuel Guibert lui propose de dessiner l’histoire d’un petit âne comme vous et moi. “Pas quest Polar, western, science-fiction, jeunesse, documentaire... Vous cherchez des bulles pour passer l'été ? Voici une sélection de bandes dessinées connues, reconnues - ou un peu moins - pour passer les vacances ! Des pépites pour tous les âges, des albums BD à garder, à offrir ou à déguster allongé... 1/ Pacific Palace - le Spirou de Christian Durieux - DupuisLe résumé de l'éditeur Pacific Palace, un hôtel paisible au bord d'un lac qui l'est tout autant. Spirou regrette déjà d'y avoir fait engager à ses côtés Fantasio, viré comme un malpropre du Moustique. Car l'ex-journaliste reconverti en groom n'a vraiment pas la vocation et ne rate pas une occasion de fâcher M. Paul, leur supérieur hiérarchique. Mais trop tard pour faire machine arrière un véritable huis clos est décrété et l'hôtel se retrouve sans clientèle et avec un personnel réduit pour accueillir discrètement Iliex Korda, dictateur déchu du Karajan, petit pays des Balkans. Dans ses bagages, d'imposants gardes du corps mais aussi Elena, fille du "Grand Guide" au regard envoûtant, dont Spirou tombe instantanément amoureux. Alors que Fantasio s’amuse à provoquer l'entourage du tyran, Spirou essaie de comprendre l'étrange ballet politicien qui se joue presque sous ses avis Notre coup de cœur pour le coup de foudre de Spirou au Pacific Palace, mais aussi pour le projet musical qui lui est associé. Le dessinateur Christian Durieux, aux commandes de cette aventure inédite du groom, a en effet choisi de collaborer avec son ami le musicien Mark Daumail, le fondateur du groupe Cocoon. Ce dernier a concocté une bande originale de l'album. Il s'est inspiré des pages aux teintes bleutées qui composent les pages centrales de l'album. "J'avais envie de faire une chanson en sourdine, une chanson qui sente la moquette, qui sente l'hôtel. J'adore les hôtels, il y a quelque chose de théâtral. Il y a ces pages centrales qui sont toutes bleues. Il y en a une dizaine comme ça et ce sont les plus belles du livre, je trouve. Christian est un grand coloriste. Et ça m'a inspiré Blue night, mon nouveau single, qui parle de cette nuit bleue dans la piscine", explique le musicien à France 3 Aquitaine. Le titre Blue Night est disponible sur toutes les plateformes musicales. Un second titre, intitulé Sweet Lena, est également en savoir plus Pacific Palace - le Spirou de Christian Durieux - Dupuis2/ Un avion sans elle, Fred Duval et Nicolaï Pinheiro - Glénat Le résumé de l'éditeur Le best-seller de Michel Bussi en bande dessinée. Crédule Grand-Duc veut mourir. L’enquête de sa vie a échoué. Depuis dix-huit ans, il cherche l’identité de Lylie, la miraculée du mont Terrible, une petite fille rescapée du crash du vol Istanbul-Paris survenu le 23 décembre 1980. Deux bébés étaient à bord. Un seul sera retrouvé en vie. Les Carville et les Vitral, deux familles que tout oppose, se disputent celle que la presse ne tarde pas à surnommer "Libellule". La justice finit par confier l’éducation de Lylie aux modestes Vitral. Engagé par les Carville, le détective s’est lancé dans un périple de dix-huit ans d’interrogations, d’hypothèses, de coups tordus et d’échecs. Et puis, alors qu’il est sur le point de presser la détente, Crédule observe une dernière fois la Une du journal de l’époque. Soudain, tout s’ de BD de Dieppe… Suite ! 💥 Le célèbre romancier normand MichelBussi 📚 sera sur le front de mer samedi et dimanche à l'occasion de la sortie de l'adaptation BD de son œuvre Un avion sans elle par Fred Duval et Nicolaï Pinheiro 😎 ! Ville de Dieppe dieppefr July 16, 2021 Notre avis Il s'agit là une adaptation réussie et particulièrement soignée du roman de Michel Bussi. Nous avions adoré l’adaptation précédente, également menée par Fred Duval, du roman Nymphéas Noirs chez Dupuis en 2019, pour sa construction narrative complexe et le découpage des séquences au rythme soutenu. Le style graphique de Nicolaï Pinheiro, haut en couleurs, ajoute de l’énergie et une véritable dynamique au récit de cette nouvelle bd. Avec ses allers-retours entre Paris, le Jura et la côte dieppoise, les lieux jouent également un rôle capital dans cet album de haut vol et addictif. À ce sujet, la rédaction vous recommande Pour découvrir un extrait d' Un avion sans elle, Fred Duval et Nicolaï Pinheiro- GlénatUn avion sans Elle3/ Super sourde, Cece Bell - Les arènes BD Le résumé de l'éditeur Entrer à l’école, c’est toujours un peu effrayant. Bien plus encore pour la petite Cece Bell qui porte un appareil auditif en bandoulière relié à un micro tenu par sa maîtresse. Un drôle de truc, très efficace pour écouter en classe, mais aussi pour faire fuir tout ami potentiel. C’est alors que Cece fait une découverte extraordinaire. Son appareil est si puissant qu’elle entend sa maîtresse dans toute l’école en salle des professeurs, chez le directeur, dans le couloir - et même aux toilettes ! Cece comprend qu’elle a un pouvoir magique la super-ouïe. Son appareil la transforme en super-héros Super-Sourde, alias Celle-qui-entend-tout. Grâce à lui, elle part à la conquête de la chose la plus précieuse au monde une véritable amie… Notre avis Précipitez-vous sur cette BD ! C’est vraiment touchant et drôle » affirme Pénélope Bagieu sur la jaquette. Super Sourde est le premier roman graphique de Cece Bell, autrice et illustratrice pour la jeunesse américaine. Elle y fait le récit de son enfance, à partir du moment où elle perd l'audition à l'âge de quatre ans. Prix du meilleur livre jeunesse américain, un album drôle et lumineux pour porter un autre regard sur le handicap, notamment auditif. Egalement une première approche réussie du roman graphique pour les plus en savoir plus Super sourde, Cece Bell - Les arènes BD4/ Autobiographie d'une Courgette, Camille K. et Ingrid Chabbert - Philéas Le résumé de l'éditeur Courgette vit seul avec sa mère alcoolique depuis le jour où son père est parti faire le tour du monde avec une poule ». Un jour où sa mère s'en prend au ciel, il trouve un revolver et essaie de tuer le ciel ». Sa mère tente de lui enlever l'arme, mais le coup part et la tue. Cet accident dramatique place Courgette aux Fontaines, un foyer pour enfants. Sa vie change radicalement, entre les zéduc' » et les copains, mais surtout auprès de Raymond, le gentil gendarme » et de Camille, son avis Le roman de Gilles Paris a connu un succès international depuis sa publication. Traduit en 20 langues, il a aussi connu deux adaptations visuelles, l’une pour la télévision en 2007, l’autre pour le cinéma, avec un remarquable film en stop motion sorti sur les écrans en 2016. Désormais, la plume d’Ingrid Chabbert et les pinceaux de Camille K nous offrent une très belle adaptation en BD, aussi forte en émotions que le chef d'oeuvre réalisé pour le cinéma. Un récit d'enfance à découvrir - ou redécouvrir - à tout découvrir l'entretien avec les auteurs Autobiographie d'une Courgette, Camille K. et Ingrid Chabbert - Philéas5/ A l'année prochaine Tome 1, Benoit Philippon et Nicolas Sauge - Auzou BD Le résumé de l'éditeur Comme tous les étés, Swann va passer les vacances dans un village du Tarn avec ses parents. Depuis toujours, il y retrouve sa bande d’amis, composée de vacanciers comme lui et de Léon, le seul qui habite là à l’année. L’arrivée de Léna, la nouvelle voisine, va bouleverser Swann. Cet été se révèlera bien différent de tous les avis Dès les premières planches, le ton est donné le soleil inonde les cases et tout le monde il est beau et gentil ». Pour autant, cet album n’est pas qu’une lecture de plage destinée à occuper le temps libre des enfants et pré-adolescents lorsqu’ils clament leur ennui. Au fil de l’intrigue différentes thématiques sont abordées telles que l’amitié, l’amour, l’écologie - et plus surprenant, la maltraitance, ce qui confère à l’album une densité inattendue et bienvenue. Au scénario, l'auteur de roman noir, Benoit Philippon, et co-réalisateur du film d'animation poétique et original Mune, le Gardien de la Lune. Cette première BD, chronique adolescente contemporaine, s'annonce comme une escapade à suivre chaque prochain été avec un nouvel en savoir plus A l'année prochaine Tome 1, Benoit Philippon et Nicolas Sauge - Auzou BD6/ La Tour de Jan Kounen, Omar Ladgham et Mr Fab - Comix Buro Le résumé de l'éditeur Bruxelles, 2042. Trente ans plus tôt, le monde que nous connaissons a disparu. Une bactérie a décimé la quasi-intégralité de notre civilisation et la planète Terre ne compte dorénavant plus que 2746 habitants. Ceux-ci vivent à la verticale, entassés dans une immense Tour, séparés de la mort qui règne au-dehors par un simple double-vitrage, une Tour principalement gérée par une curieuse IA nommée Newton. Ensemble, ils forment la Fédération des États-Unis d’Europe qui, elle-même se divise en deux groupes distincts les Anciens », qui ont connu le monde d’avant, ont donc le souvenir d’un temps où l’air était respirable sans danger, et les Intras », ceux qui sont nés dans la Tour et n'en sont jamais sortis. depuis peu, les "Intras" étouffent et la révolte avis Conçu comme un rêve écologique, les deux auteurs Jan Kounen Dobermann, Blueberry et Omar Ladgham raconte que La Tour est "au départ, il y a 10 ans, un projet de série TV écrite par Jan Kounen et Omar Ladgham. Le dessinateur Mr Fab, emballé par l'histoire, a commencé à dessiner les personnages et les décors pour illustrer les premiers textes." Mais le projet de cette série de science-fiction dystopique semblait très coûteux. Et désireux d'une plus grande liberté, le cinéaste et le scénariste ont décidé d’en faire une bande dessinée chez Glénat. Au final, La Tour est une splendide plongée dans un monde en déliquescence, un récit de confinement face à un virus mortel est-ce un hasard ?. Ce récit d’un groupe de survivants confinés dans un espace restreint évoque Snowpiercer, l'album de Rochette, Lob et Legrand. Ce premier tome se termine comme il se doit en suspens ; la suite est donc d'ores et déjà très découvrir un extrait de La Tour de Jan Kounen, Omar Ladgham et Mr Fab - Comix BuroLa Tour - Tome 017/ Fausses Pistes, Duhamel - Grand Angle Le résumé de l'éditeur Depuis 15 ans, Frank incarne tous les jours le célèbre Marshal Jack Johnson dans le spectacle de Woodstone. Il est obstiné, colérique, et totalement possédé par son personnage, véritable légende de l’Ouest. Un peu trop, de l’avis du psychiatre qui le reçoit, depuis que Frank a dégainé son colt sur un touriste. Officiellement jugé trop vieux » pour le rôle, Frank se retrouve au chômage. Son seul horizon un voyage organisé dans l’Ouest, offert par ses collègues. Pour tout bagage, sa prime de départ et un authentique colt simple action, modèle 1880. Et au fond de son âme, une légende à avis Attention, petit joyau d'humour et de réflexion sur les légendes et la réalité, les canulars et la vérité. Le tout avec des images grandioses des paysages traversés. Pour réussir à dessiner Fausses Pistes, Bruno Duhamel Jamais, NouveauContact a eu besoin de passer son confinement à parcourir l'Arizona, l'Utah, le Nevada et la Californie à pied - sur Google Streetview. La difficulté pour ce pied tendre donner à voir l'Ouest américain sans jamais avoir mis les pieds sur le sol des Etats-Unis. Avec cet album, Duhamel revisite volontairement le western. Son personnage principal, un authentique amoureux du Far West confronté à la crétinerie de touristes incultes, est tout de même atteint de folie douce. Sans trop dévoiler l'intrigue, la perte de son modèle masculin et de ses convictions lui permettront de se remettre en selle grâce à un modèle féminin - et mexicain de surcroit. A ne pas rater !Pour découvrir un extrait de Fausses Pistes, Duhamel - Grand Angle8/ Fake News, Doan Bui et Leslie Plée - Delcourt Le résumé de l'éditeur Les fake news mettent notre monde à l'envers. La journaliste Doan Bui et la dessinatrice Leslie Plée s'embarquent dans un tour du monde des infos truquées. Des climatosceptiques aux platistes, des usines à clics d'Europe de l'Est aux Illuminati, des algorithmes devenus fous à Donald Trump, les infox sont partout. Ludiques et pédagogiques, les autrices nous font passer dans l'envers de leurs fabrications et nous réapprennent à aiguiser notre esprit critique. Notre avis Actuellement, à Paris, Fake News est une exposition très perturbante à voir à la fondation EDF. Vous y apprendrez par exemple que la croyance dans le caractère plat de la planète Terre refait surface. Fake News c'est aussi le titre d'un nouvel album didactique, le deuxième du genre pour le duo Doan Bui et Leslie Plée, après C'est quoi un terroriste ? Delcourt. Une plongée effrayante dans la fabrique des fausses nouvelles les plus incroyables qui circulent à travers le monde et une analyse aussi passionnante qu’inquiétante de leur expansion fulgurante. Un livre qui se veut un signal d’alerte salutaire. A mettre sans tarder entre toutes les mains, même celles qui se pensent le plus à l’abri de la désinformation qui met notre monde à l’envers. Pour ne pas oublier d’aiguiser sans retenue notre esprit critique. Pour découvrir un extrait de Fake News, Doan Bui et Leslie Plée - Delcourt9/ Monaco luxe, crime et corruption, Hélène Constanty et Thierry Chavant - Soleil Le résumé de l'éditeur À travers les affaires Pastor et Rybolovlev, le documentaire graphique Monaco luxe, crime et corruption lève le voile sur l'envers du décor de la principauté monégasque. Hélène Constanty, journaliste d’investigation et Thierry Chavant, auteur de BD, proposent une enquête en immersion, digne d’un polar. Un récit qui révèle les fondements d’un paradis fiscal au cœur de l’Europe. Entre "luxe, crime et corruption", l'enquête d'Hélène Constanty sur la face cachée de Monaco Hélène Constanty HConstanty April 25, 2021 Notre avis "C'est un livre, certes, mais pas un roman ; c’est une histoire, mais pas totalement une fiction puisque les décors sont réels et les faits documentés ; une bande-dessinée comme une enquête. "Monaco - Luxe, crime et corruption" lève le voile sur l'envers du décor de la principauté", comme le résume le reportage de France 3 Provence Alpes Cote d'Azur. À ce sujet, la rédaction vous recommande Monaco - Luxe, crime et corruption est un récit graphique » précise son auteure, Hélène Constanty. Thierry Chavant a su dessiner les contours et l'intimité d'un paradis doré, bétonné de richesses et noirci par les affaires. "Un choc visuel », s’exclame la journaliste lorsqu'elle découvre Monaco, une pointe de rocher caressé par la mer, dont les immeubles emprisonnent les moindres espaces et protègent les plus fortunés de ses résidents. Née à Marseille, Hélène Constanty, journaliste indépendante et spécialiste de l’investigation, écrit dans L’Express, Mediapart et réalise des documentaires pour la télévision Razzia sur la Corse », France 2, Envoyé Spécial. Elle connait donc bien son sujet ; et son travail sur le crime et la corruption est bien rendu par le dessin - une forme adéquate pour rendre accessible au plus grand nombre toutes les méandres des révélations de son découvrir un extrait de Monaco luxe, crime et corruption, Hélène Constanty et Thierry Chavant - Soleil10/ Pucelle tome 2 Confirmée, Florence Dupré la Tour - Dargaud Le résumé de l'éditeur Dans ce deuxième volume de Pucelle, Florence quitte l'enfance pour l’adolescence. Avec sa patte tragi-comique, elle raconte les changements physiques et ses rapports ambivalents à sa sexualité naissante. À mesure que son corps change, son regard sur son éducation et sur son rapport aux autres évolue. Elle découvre aussi son attirance pour les hommes, ce qui la plonge dans une abîme d'angoisse. Que faire de toutes ces pulsions interdites ? A mesure que Florence grandit, ce sont les adultes autour d'elle qui semblent avis Le premier tome de la bande dessinée Pucelle, qui a reçu le prix Les Inrockuptibles en 2020, nous a fait découvrir l’enfance de l’autrice dans une famille bourgeoise, catholique et expatriée. Florence Dupré la Tour signe avec le second tome, sous-titré Confirmée, une suite aussi drôle que tragique. Florence est désormais aux portes de l’âge ingrat. Son corps change et de nouvelles sensations font leur apparition. Conclusion du témoignage d’une jeune femme qui a dû construire seule son éducation sexuelle, ce récit autobiographique n’hésite pas à pointer les attitudes des personnes de son entourage qui ont pu la faire douter, culpabiliser ou même souffrir - comme le harcèlement de rue. Florence Dupré la Tour l'affirme “Le dessin m’a permis de représenter mes monstres”. Avec ce second tome, toujours aussi juste et personnel, tout en bichromie rose et noir, elle nous offre une porte d'entrée dans "la psyché des filles qu’on n’a pas aidées à devenir des femmes… et qui se sont débrouillées comme elles ont pu." Une lecture tout autant indispensable pour les découvrir un extrait de Pucelle tome 2 Confirmée, Florence Dupré la Tour - Dargaud Retrouvez le hors-série du Point Pop sur les chefs-d'oeuvre de la science-fiction, actuellement en vente. La science-fiction a offert à la bande dessinée quelques-uns de ses chefs-d'œuvre les plus emblématiques, au point d'influencer souvent quelques grands noms du cinéma hollywoodien. Petite sélection, évidemment partisane et incomplète, mais aussi internationale, de ces sommets inégalés du neuvième art. Astro Boy, d'Osamu Tezuka 1952-1968, l'Astérix japonais Au pays du Soleil-Levant, Astro Boy jouit de la même popularité qu'Astérix ou Tintin chez nous. Les 23 volumes du manga se sont écoulés à 100 millions d'exemplaires ! Ce récit de science-fiction suit les aventures extraordinaires d'un enfant-robot doué de super-pouvoirs. L'imaginaire délirant de Tezuka révèle de multiples trouvailles visuelles, des décors incroyables et des personnages hauts en couleur. Son style clair et dynamique ainsi que la modernité de sa narration feront la joie d'un jeune public avide d'histoires amusantes et merveilleuses. Astro est l'archétype du héros naïf et bienveillant, un Pinocchio qui rêve de devenir humain et qui tente de ramener les méchantes machines sur le droit chemin. Avec ses yeux de biche inspirés par Bambi que Tezuka vit 80 fois au cinéma et sa coupe de cheveux aux grands épis, le robot se transforme vite en une mascotte japonaise. Son statut d'icône est né des valeurs positives qu'il incarne à une époque où le Japon cherchait à se reconstruire et à oublier les traumatismes de la guerre. Le phénomène Astro Boy grandit tellement qu'il fut le premier dessin animé diffusé à la télévision en 1963. Pendant que Tezuka commence la rédaction de son futur succès, il dessine entre 5 et 8 séries au même moment tout en terminant en parallèle des études de médecine qu'il finira brillamment. Naoki Urasawa signera bien plus tard une réinterprétation mature de l'œuvre dans le polar Pluto . Lone Sloane , de Philippe Druillet 1966 à 2012, entre space opera et pulp C'est grâce à une ancienne locataire de l'immeuble où sa grand-mère était concierge que le petit Philippe Druillet, comme il le raconte dans son autobiographie Delirium, tombe sur des trésors le Mandrake de Lee Falk et le Flash Gordon d'Alex Raymond. Il se met alors à rêver à des bandes dessinées qui n'existaient pas ». Lone Sloane sera ainsi le produit de lectures croisées et hybrides. Dans un magazine de SF pulp américain, Amazing Stories, Druillet tombe sur une sorte de cow-boy biker, avec pistolets et pantalon de cuir. Et à peu près au même moment, il dévore Shambleau, recueil de nouvelles de la romancière Catherine Moore, dont le héros, Northwest Smith, est une sorte de baroudeur intergalactique ». Lone le solitaire » Sloane est né. Pour Druillet, Sloane est un maudit. Il a dépassé le stade de l'humain. C'est un antisocial, un voyou. […] Sloane est noir comme Lovecraft. Il y a chez lui un désir de mort et de vie à la fois. C'est du nihilisme à l'état pur. » C'est René Goscinny, pourtant à mille lieues de cet univers, qui va lancer pleinement la carrière de Druillet. Il lui demande une première histoire pour Pilote. Ce sera Le Trône du dieu noir, publié en octobre 1969. Bien avant le Star Wars de George Lucas, qui a toujours reconnu la dette qu'il avait à l'endroit du dessinateur, Druillet met en scène des combats titanesques, avec des millions de figurants en armures étincelantes, et des vaisseaux de plusieurs kilomètres de long. Mais c'est en 1973, avec l'aide d'un brillant scénariste, Jacques Lob, le seul d'ailleurs à jamais avoir remporté le Grand Prix du Festival d'Angoulême, que Druillet bascule dans une autre dimension. Druillet atteint dans Délirius la démesure et un rare souffle épique. Accompagné de son complice Yearl, Lone Sloane se retrouve dans une intrigue où la patte de Lob est bien présente argent-roi Délirius est une sorte de Las Vegas puissance X, pouvoir de la religion et des fanatismes, lutte contre la tyrannie. Et Lone Sloane n'est plus ce nihiliste indifférent au sort de l'univers. Il se bat désormais pour un monde meilleur. Les Naufragés du temps, de Jean-Claude Forest et Paul Gillon 1974-1989, le Flash Gordon à la française Un duo de rêve. Une dreamteam digne de celle formée par Moebius et Jodorowsky. Paul Gillon était sans doute le plus grand des descendants d'Alex Raymond le dessinateur de Flash Gordon », selon Jean-Pierre Dionnet, le grand manitou, avec son compère Philippe Manœuvre, de la mythique revue Métal hurlant. Pour Dionnet, il aurait pu devenir un baroque, mais il trouvait cela facile et préféra se diriger vers le classicisme ». Avec le génial et volcanique Jean-Claude Forest au scénario, il a donné naissance aux Naufragés du temps, l'une des plus grandes séries de l'histoire de la bande dessinée. Publiée dans la revue Chouchou en 1964, elle a emprunté son titre à la première partie de L'Île mystérieuse de Jules Verne Les Naufragés de l'air ». L'influence de H. G. Wells est aussi palpable dans cette histoire de voyage dans le temps où Christopher, un homme plongé en hibernation, se retrouve mille ans plus tard à rechercher Valérie, son âme sœur qui était aussi en état d'hibernation, dans une civilisation qui n'a plus grand-chose à voir avec celle qu'il avait quittée. L'univers de ce soap opera avant l'heure est d'une belle richesse, et Gillon y confirme son talent de dessinateur dont l'influence sera déterminante sur d'autres géants comme Moebius ou Mézières Valérian. Un érotisme latent traverse aussi cette œuvre nous sommes quelques années avant 1968, ce qui n'est guère étonnant venant de Forest, le légendaire créateur de Barbarella – qui aurait pu également trouver sa place dans cette sélection. Gillon lui-même se lancera, bien des années plus tard, dans le curieux genre de la science-fiction coquine avec La Survivante , où une jeune femme s'abandonne aux charmes glacés d'un robot dans un Paris post-apocalyptique et vidé de ses habitants. L'Incal, de Moebius et Alejandro Jodorowsky 1981-1988, le chef-d'œuvre absolu John Difool, l'Incal noir, la mouette Deepo, le Méta-baron, Solune l'androgyne… Autant de noms aux consonances presque rimbaldiennes qui éveillent, comme les voyelles du poète, autant de couleurs et d'images inoubliables. Pour beaucoup, L'Incal, publié dans les pages de Métal hurlant entre 1981 et 1988, est LA série de bande dessinée de science-fiction. Alliant la fantaisie dérangée du romancier-taromancien-cinéaste chilien et le trait inimitable, tout en courbes et en hachures, du dessinateur amateur de psychotropes, L'Incal est une fresque grandiose, initiatique et cosmique, construite en forme d'éternel retour nietzschéen. Le détective privé de classe R Difool, un vrai loser, ingère un étrange objet, l'Incal, doté de pouvoirs prodigieux. Poursuivi par toute une faune d'extraterrestres qui veulent s'emparer de cette pyramide animée sur laquelle repose l'équilibre de l'univers, Difool est aussi peureux, nihiliste et laid que Blueberry, l'autre grande création de Giraud et de Charlier, est brave, désintéressé et beau. Mais il va devenir l'un des personnages les plus fascinants de toute l'histoire de la bande dessinée, sorte de Perceval galactique confronté à un Graal qui le dépasse et le grandit à la fois. Dans sa remarquable exégèse de la série Les Mystères de l'Incal, Jean Annestay écrivait Quête analytique, roman d'éducation, travail sur la mémoire et les rêves, univers graphique en expansion, les aventures de John Difool relient tout cela. Elles inaugurent un monde complet, un vaste système de correspondances dont les rouages subtils sont actionnés par une accumulation d'images enchaînées qu'on appelle bande dessinée. » La Trilogie Nikopol, d'Enki Bilal 1980 à 1992, l'uchronie poétique Certes, certains lui préfèrent encore ses fables politico-utopistes coréalisées avec le scénariste Pierre Christin La Croisière des oubliés, La Ville qui n'existait pas, Les Phalanges de l'ordre noir. Mais pour beaucoup, Enki Bilal est l'homme d'une œuvre. Ou plutôt d'une trilogie, celle de Nikopol, son alter-ego. Un univers politique bipolaire le mur de Berlin n'est pas encore tombé, un personnage féminin iconique, une pyramide immobilisée au-dessus de Paris car en manque de carburant... Bilal confesse dans Ciels d'orage Je me suis simplement endormi un soir avec cette idée grotesque et, le lendemain, je me suis réveillé avec elle. Dans mon esprit, ça tenait la route. C'était vendu. » Même s'il rechigne à se faire le propre exégète de ses œuvres, Bilal reconnaît sa dette à l'endroit de Royaumes d'ombre et de lumière, un roman de Roger Zelazny, où des dieux égyptiens règnent sur l'univers. Paru en 1980, La Foire aux immortels relève d'une science-fiction inclassable, poétique l'ombre de Baudelaire est omniprésente et souvent drôle on l'oublie trop souvent. Ce que recherche Bilal, c'est une sorte d'action painting, un patchwork où se mêlent souvenirs d'enfance, lectures et fantasmes. Pour l'écrivain Serge Lehman, également scénariste d'Immortel Ad Vitam, l'adaptation cinématographique par Bilal de sa propre trilogie sortie en 2004, la science-fiction d'Enki Bilal n'est pas seulement inspirée et belle, elle est la science-fiction elle-même. […] Dans ses pages, les greffes, les sutures, les hybridations sont légion », à l'image de la prothèse de la jambe fabriquée par Horus pour Nikopol dans une station désaffectée du métro parisien. Le cycle culmine avec ce qui deviendra l'un des albums les plus emblématiques de tout le neuvième art. La Femme piège permet à la fascinante Jill Bioskop qui signifie cinéma » en serbo-croate d'éclipser Nikopol, pour devenir la véritable protagoniste de la trilogie. V pour Vendetta , d'Alan Moore et David Lloyd 1982-1988, l'ode à l'anarchie Rarement un héros de comics aura eu un tel impact sur la pop culture. Le dessinateur David Lloyd imagine un justicier en lutte contre un régime totalitaire sous le masque du poseur de bombes anglais Guy Fawkes qui essaya de faire exploser le Parlement anglais en 1605. Ce coup de génie graphique marquera tellement les esprits que le groupe de hackers Anonymous utilisera ce masque vingt ans plus tard comme symbole de résistance. Revenons à ce comics britannique qui imagine une Angleterre en proie au fascisme et à la dystopie. Le mystérieux V cherche à se venger d'un gouvernement ressemblant à celui de 1984. Menant sa vendetta personnelle à coups d'attentats et de meurtres, notre génie diabolique met en place sa révolution tout en formant sa disciple Evey à l'anarchie. Jamais le lecteur ne découvrira le visage de cette figure charismatique qui aime citer Shakespeare en se battant avec des dagues. Il n'y a pas non plus beaucoup de personnages sympathiques et joyeux dans V pour Vendetta. C'est un livre pour les gens qui n'éteignent pas l'info », révélera, dans une introduction à l'édition française, David Lloyd. Alarmé par la politique thatchérienne de son époque, Alan Moore souhaitait évoquer pêle-mêle dans son histoire Orwell, Huxley, Thomas Disch, Judge Dredd, Arlequin, Batman, Fahrenheit 451, Le Prisonnier, David Bowie, Vincent Price, Robin des Bois et Dick Turpin. Tous ceux qui veulent devenir dessinateurs ou scénaristes de BD doivent analyser les planches de V pour Vendetta, idéales pour élaborer un récit avec une économie de dialogues. De nombreux passages restent inoubliables comme la prise de contrôle de la télévision d'État par V, le sauvetage d'Evey d'un viol collectif ou la fuite du justicier d'un camp de la mort avec les flammes autour de lui. Akira, de Katsuhiro Otomo 1982-1990, la révolution du post-apo Qui ne connaît pas Akira ? Ce chef-d'œuvre incontournable de science-fiction a été un des premiers mangas sortis en France par les éditions Glénat et publié sous forme de fascicule par le journal Libération, en mars 1990. Les lecteurs français découvrent médusés une saga inclassable où de jeunes loubards âgés d'une quinzaine d'années s'affrontent à coups de motos dans la ville de Néo-Tokyo, en 2030. Inspiré par Blade Runner, Moebius et 2001 l'Odyssée de l'espace, Otomo raconte une grande odyssée urbaine et post-apocalyptique sous la forme d'une grande course-poursuite de 2 200 planches. On passe son temps à courir dans ce manga pour retrouver le petit Akira. Entre les enfants mutants qui font exploser les têtes à coups de pouvoirs psy, les adolescents ultra-violents accros à la drogue, l'émergence de sectes étranges et la destruction totale de Néo-Toyko, il faut avoir le cœur bien accroché. Akira peut également se lire comme une tragédie grecque sur la fin d'une amitié. L'insolent Kaneda voit ses deux meilleurs amis s'entretuer et va chercher à venger la mort de son copain Yamagata liquidé par Testuo. Kaneda et Testuo chercheront à se détruire mutuellement pendant toute l'aventure. Le premier deviendra un héros malgré lui, alors que le second s'enfoncera dans la violence et deviendra le grand méchant de la série. Je voulais raconter une histoire qui se passe dans un Japon proche de l'après-Seconde Guerre mondiale, avec un gouvernement contesté, un monde en reconstruction, des influences politiques extérieures, un avenir incertain, et une bande de jeunes abandonnés à eux-mêmes qui trompent l'ennui à l'aide de poursuites en moto », racontera Ottomo à la presse française quand il reçut le Grand Prix de la ville d'Angoulême pour son œuvre en 2015. * Des BD, il en sort des milliers chaque année. Des milliers et des milliers. De plus en plus. Des petites, des grandes, des courtes, des longues. Des mangas, des pour les enfants, des réservées aux adultes. Des romans graphiques, des westerns, des drôles, des à pleurer. Des séries, parfois interminables, et des one shot. Mais pour tomber sur des BD graphiquement réussies, il faut se lever tôt nom d’un chien, il ne suffit pas d’avoir un excellent scénario pour faire une grande BD ! Après tout, BD signifie Bandes dessinées. Alors, pour tous les lecteurs qui regardent avant de lire, tout ceux qui, comme moi, privilégient le plaisir de l’œil avant celui du cerveau, voici une belle et copieuse sélection d’albums à tomber par terre. A la renverse. Vous n’allez pas regretter le voyage… * Les plus beaux albums de la BD le plaisir de l’oeil – Cliquez sur la couverture du livre pour accéder à la page Amazon afin de l’acquérir, ou sur le lien Lire la suite » pour accéder à la critique complète du livre – Rappel le modèle économique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accéder au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquérir un livre conseillé, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par son intermédiaire. Le Tourne Page a été créé pour la promotion du livre et de la lecture. Pour que l’entreprise puisse vivre et prospérer elle représente un investissement en temps quotidien considérable mais aussi pour qu’elle garde son indépendance, il est essentiel que les visiteurs passent par ces liens pour acheter les livres qu’ils ont identifiés sur le site. * Azimut – Jean-Baptiste Andréae & Wielfried Lupano Vents d’ouest – 4 albums * 48 pages – €* Le pitch Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où, plus qu’ailleurs, on reste profondément outré par l’idée de la vieillesse et de son issue tragique la mort. Mais a-t-on la possibilité d’y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C’est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire-laboratoire. C’est aussi l’avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c’est de l’argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres. Et puisqu’on parle de non-sens, signalons tout de même ce fait étrange depuis quelques temps déjà, on a perdu le pôle nord. Ça n’a probablement rien à voir. Ou alors, c’est tout l’inverse. En compagnie d’une myriade de personnages fantastiques que n’aurait pas reniés Lewis Carroll, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmènera tout autant dans les sphères éthérées de l’imagination qu’au coeur des préoccupations existentielles humaines. * * Mon avis Lupano une des nouvelles stars de la BD française, un scénariste à l’imagination délirante et à l’humour souvent complètement déjanté. Son problème rencontrer un dessinateur à la hauteur de son talent. Cela n’a pas toujours été le cas, mais avec la série Azimut, c’est bingo ! * * Jean-Baptiste Andréae possède un style immédiatement reconnaissable, et une technique époustouflante. Un duo de choc pour une nouvelle série, dont le premier tome est paru en 2012 et qui se poursuit jusqu’à ce jour miam ! Alors voici Les aventuriers du temps perdu, 46 pages absolument magiques, qui vont vous embarquer dans une aventure hors du temps, c’est le cas de le dire… * ⇒ Lire la suite Jusqu’au dernier – Jérôme Félix & Paul Gastine Bamboo édition – 72 pages – € Le pitch L’époque des cow-boys tire à sa fin. Bientôt, ce sont les trains qui mèneront les vaches jusqu’aux abattoirs de Chicago. Accompagné de Benett, un jeune simplet de 20 ans, Russell a décidé de raccrocher ses éperons pour devenir fermier dans le Montana. En route, ils font halte à Sundance. Au petit matin, on retrouve Benett mort. Le maire préfère penser à un accident plutôt qu’à l’éventualité d’avoir un assassin parmi ses concitoyens et chasse Russell de son village. Mais le vieux cow-boy revient à la tête d’une bande d’Outlaws pour exiger la vérité sur la mort de Benett… * Mon avis Si vous êtes fan de BD – tout particulièrement de western -, et si vous me dîtes que vous n’avez jamais remarqué l’album de Jérôme Félix et Paul Gastine lors de vos promenades dans les rayons de votre libraire favori, sachez que je ne vous croirais tout simplement pas ! Comment en effet, sérieusement, ne pas avoir l’œil attiré par ce grand format 24*32 cm publié par Bamboo, l’éditeur, dans sa collection Grand angle, qui privilégie comme son nom l’indique la vision comme au cinéma » ?. Vos mirettes se seront forcement fixé sur la couverture, exceptionnelle, probablement la plus belle de la BD 2020. Sujet, précision du trait, couleurs et contrastes incroyables, la une de Jusqu’au dernier est tellement belle que j’irais presque jusqu’à encadrer l’album pour l’accrocher au mur ! Un vrai bonheur… * * ⇒ Lire la suite Les 5 terres -Lewelyn & Jérome Lereculey Delcourt BD – 6 tomes – € Le pitch Ce n’est un secret pour personne le vieux roi Cyrus, héros de la bataille de Drakhenor, est mourant. Son neveu Hirus, jeune tigre brutal et ambitieux, et successeur désigné du roi, rêve d’imposer sa loi au reste des 5 Terres. Mais comme toujours chez les félins, rien n’est simple, et le trône est l’objet de toutes les convoitises, tandis que dans les royaumes voisins, on observe la situation, prêt à fondre sur Angleon au moindre faux pas… * * Mon avis Difficile d’échapper à la belle couverture énigmatique du premier tome de Les 5 terres, avec ses deux tigres anthropomorphes sur fond sombre. En ouvrant l’album, le lecteur tombe sur une double page de garde où s’étend une carte du monde des 5 terres. Impossible de ne pas y voir un reflet des 7 royaumes de Game of thrones ! Telle est en effet l’ambition un peu démesurée de l’entreprise entamée par les éditions Delcourt développer sur 30 albums ! – publiés à raison de deux volumes par an – une saga mêlant les destinées de cinq dynasties régnantes s’affrontant pour la domination des 5 terres. µ ⇒ Lire la suite Frenchman – Patrick Prugne Daniel Maghen – 104 pages – €* Le pitch Octobre 1803… Dans un paisible village de Normandie, des sergents recruteurs arrivent tambour battant. A l’appel de leurs noms, les jeunes hommes de la région partent grossir les rangs de l’armée du premier consul Bonaparte. A l’autre bout du monde, la Louisiane vient d’être cédée par la France à la jeune nation américaine. Enrôlé comme tant d’autres pour assurer la pacification» de ces contrées sauvages, Alban, un jeune paysan, doit bientôt embarquer pour la Nouvelle-Orléans. Ce garçon plein de fougue, encore imprégné des idéaux de la Révolution, fait parler la poudre pour défendre un jeune esclave. Arrêté, emprisonné, il risque l’échafaud. Un trappeur français, Toussaint Charbonneau, lui sauve la vie et l’entraîne avec lui dans une expédition qui changera le cours de leurs existences. Sur leur route, les deux hommes croiseront des ours, des bisons et des aigles. Mais aussi des chasseurs de primes et des indiens, en plein territoire Pawnee… Mon avis Une galerie de tableau pour le prix d’une BD, vous en avez souvent croisé, vous ? Avec Frenchman, c’est en effet dans une véritable galerie de peinture que vous allez pénétrer 74 planches multiplié par une moyenne de… disons six à sept vignettes par planche, cela signifie plus de 450 tableaux, petits, moyens, grands. 450 aquarelles où le talent de dessinateur et d’aquarelliste de Patrick Prugne explose, affranchie des cadres et encrages de la BD classique pas de cadre pour les vignettes, pas d’encrage pour le pourtour des bulles. Je ne vais pas vous aire ici le panégyrique complet de l’auteur, il vous suffit de vous reporter à ma critique de Canoë bay, sorti en 2009, deux ans avant cet album, et de Pawnee, sorti deux ans plus tard je n’en changerais pas une ligne ! * * Vous découvrirez dans cet album indispensable le même triptyque amoureux. Un amour des Etats-Unis primitifs, ceux qui émergeaient de l’indépendance, il y a deux siècles et demi. Un amour de la nature, avec d’innombrables aquarelles célébrant les beautés de la forêt, des couchers et des levers de soleil, des animaux sauvages. * \ ⇒ Lire la suite Grandville – Bryan Talbot Milady – 128 pages – € Le pitch Dans le Paris de la Belle Epoque, l’inspecteur LeBrock de Scotland Yard est sur la piste d’un mystérieux assassin. Inspiré par le travail du caricaturiste français du XIX e siècle JJ Grandville et l’illustrateur de science-fiction Robida – sans parler de sir Arthur Conan Doyle, Rupert l’Ours et Quentin Tarantino -, Bryan Talbot fait une fois encore la preuve de son immense talent. Mon avis Quand Grandville est sorti, en 2010, cela m’a fait un choc. Rien que de soulever la couverture épaisse aux graphismes magnifiques steampunk et de tomber sur une première planche extraordinaire, une seule image, entièrement jaune d’or, avec des reliefs obtenus grâce à une technique que je ne connaissais pas… waouh ! Et la suite était tout aussi impressionnante ! * * C’en était suivi une centaine de planches d’une enquête absolument passionnante, dans un monde uchronique fascinant dominé par des animaux. Un monde situé de nos jours, mais où c’est Napoléon qui a gagné la guerre, a créé un empire européen et coupé la tête des rois anglais, peuple qui est ensuite entré en résistance sauvage pour obtenir son indépendance… Et tout au long de l’album, toujours cette technique graphique unique… Près de dix ans plus tard, à la énième lecture, Grandville est toujours un choc. Que j’aimerais absolument vous faire partager. * * ⇒ Lire la suite * Mata Hari – Gil & Paturaud Editions Daniel Maghen – 78 pages – e Le pitch Par un matin d’octobre 1917, en pleine Première Guerre Mondiale, Mata Hari, convaincue d’intelligence avec l’Allemagne, est condamnée à mort par l’armée française. Celle qui ensorcela le Tout-Paris de la Belle-Époque grâce à son célèbre numéro d’effeuillage sur des danses orientales était-elle réellement coupable ? Mata Hari a-t-elle vraiment été un agent double ou a-t-elle servie de bouc-émissaire aux services secrets français ? * * Mon avis L’exofiction est un genre à la mode, non seulement dans le roman, mais aussi dans le domaine de la BD. Avec le splendide one shot d’Esther Gil au scénario et Olivier Paturaud au dessin, on s’attaque à une légende du XX° siècle. Ou peut-être devrais-je dire plutôt à un fantasme ? Car il faut bien avouer que peu de personnages de la vie réelle auront autant fait parler d’eux en en faisant aussi peu que Mata Hari. L’espionne du siècle ? Bagatelle ! La belle n’était qu’une amoureuse maladroite, qui s’est fait embobiner par les services secrets français à une époque la Ière guerre mondiale où l’état avait besoin de boucs émissaires… * Dans un bien bel album de 63 planches + un cahier thématique et graphique de 12 pages, l’éditeur Daniel Maghen le spécialiste des BD dignes d’une œuvre d’art propose une histoire revisitée de Mata Hari. Revisitée, car Esther Gil a la bonne idée de ne pas s’en tenir aux années de gloire, puis de descente aux enfers de la belle espionne, pour se consacrer avant tout à ce qui s’est passé avant. Avant sa célébrité. C’est là l’intérêt majeur de l’entreprise scénaristique. * ⇒ Lire la suite* Mickey et la terre des anciens – Filippi & Silvio Camboni Glénat – 64 pages – € Le pitch Dans un monde où chacun vit sur de précaires lopins de terre flottants pouvant à tout moment être emportés par de violentes tempêtes, Mickey, maître cordier, a pour mission de tenir en place ces fragiles îles volantes. Sans cesse sollicité, son travail lui évite de trop penser à la perte récente de son ami Dingo. Jamais Mickey n’a été aussi seul et démuni. Il doit pourtant affronter le tyrannique seigneur Fantôme, voleur des terres des plus pauvres. Pour cela, il se réconcilie à contrecœur avec Minnie, un peu trop occupée à vainement rechercher un continent chimérique et s’allie à Pat Hibulaire, leader d’une guilde indépendante aux agissements douteux, qui lui cache toutefois une bien belle surprise. * * Mon avis Les miracles, parfois, se répètent. Il y a quatre ans, j’étais tombé amoureux de La jeunesse de Mickey, un revival de Mickey réalisé par Tébo scénario et dessin, une petite merveille explosant le mythe de Mickey, pour en faire autre chose. Ce petit miracle, on le devait à Glénat grâce lui soit rendue ! qui, en 2015, a lancé une collection spin off de la souris disneyenne dans laquelle s’inscrivait cet album. Depuis, les auteurs se sont bousculés chez Glénat pour proposer leur version de Mickey. Des grands auteurs reconnus comme Régis Loisel, Cosey ou Lewis Trondheim. * * Mais aussi le tandem Denis-Pierre Filippi au scénario & Silvio Camboni aux graphismes qui signent ici leur deuxième création du genre, après Mickey et l’océan perdu. Avec La terre des anciens, bim ! Voilà le deuxième miracle annoncé plus tôt ! ⇒ Lire la suite La venin – Laurent Astier Rue de Sèvres – 64 pages – € Le pitch Dans le train qui la mène à Silver Creek, petite ville perdue aux confins du Colorado. Emily se souvient du destin tout tracé qu’elle a fui. Elle ne voulait pas devenir comme sa mère, et vendre ses charmes à des hommes de passage dans le quartier chaud de La Nouvelle-Orléans. Mais lorsque celui qui devait vous épouser ne se présente pas à la gare et que vous êtes une jolie jeune femme seule et sans le sou dans une ville minière des Rocheuses. Que vous reste-il comme option ? Le patron du saloon aura bien une petite idée en tête … A moins qu’Emily ne coure après autre chose et que la venue prochaine du gouverneur favori aux élections sénatoriales ne soit pas qu’une simple coïncidence. Car, en cette année 1900 dans l’Ouest encore sauvage, les règlements de comptes sont légion, les fuites et les cavalcades infinies. * * Mon avis Les éditions Rue de sèvres ont réussi un coup de maître avec la couverture de Déluge de feu, le premier tome de la nouvelle série de Laurent Astier, La venin. Difficile de faire plus séduisant que cette vue rouge et or d’une belle femme brandissant une carabine, dans un grand envol de jupe fin XIX°. C’est bien simple au milieu des autres BD parues début 2019, on ne voit que cet album ! * * Heureusement, la curiosité initiale qui m’a poussée à acquérir La venin n’a pas été déçue lors de la lecture de ces 60 planches au rythme trépidant. Au contraire c’est avec une surprise heureuse que j’ai découvert à quel point Laurent Astier était un auteur complet et accompli. C’est bien simple l’album fait partie des meilleures découvertes de ces dernières années en matière de BD western où, pourtant, la concurrence ne manque pas. * * ⇒ Lire la suite Zaroff – S. Runberg & F. Milville-Deschênes Le Lombard – 88 pages – €* Le pitch Je m’appelle Fiona Flanagan. Vous ne me connaissez pas, général Zaroff… Et pourtant, il y a peu, vous avez changé ma vie. En tuant mon père, lors d’une de vos sordides chasses à l’homme. Je me propose de vous rendre la pareille ! Mes hommes ont retrouvé votre soeur cadette et ses trois enfants. Ainsi que l’île qui vous sert de repaire… Et cela m’a donné, à mon tour, des envies de chasse ! Qui, de vous ou moi, trouvera votre soeur et ses enfants en premier ? À l’instant où vous lirez ces mots, ils seront déjà sur votre île. Si c’est moi qui les rattrape, je les tuerai. Si c’est vous, il vous faudra les défendre. Car je n’aurai de cesse de tous vous chasser et de tous vous abattre. Afin qu’il ne reste aucun Zaroff en vie dans ce monde. » * * Mon avis Zaroff, cela vous dit quelque chose ? Non ? Alors passez votre chemin, vous aurez du mal à vous immerger dans cette histoire dont les prémices – bizarrement présentées dans les dix premières planches – risquent de vous déconcerter. Par contre, si vous êtes cinéphile et que Les chasses du comte Zaroff sont pour vous synonyme de film en noir et blanc du début des années 30 et d’aventures étranges – à la limite du fantastique – et de perversité, n’hésitez pas cet album est pour vous. * La bonne idée de Sylvain Runberg est de pas avoir tenté l’exercice casse-gueule d’une adaptation littérale de l’histoire originale une nouvelle de Richard Connell, The most dangerous game, mais plutôt une sorte de mise en abîme, une suite/démarque où le très, très méchant comte Z. , de chasseur se retrouve chassé. ⇒ Lire la suite La dernière comédie de Paolo Pinocchio – Lucas Varela Editions Tanibis – 200 pages – 250 pages Le pitch La dernière comédie de Paolo Pinocchio retourne aux origines du personnage puis, naviguant de la genèse à notre présent dystopique, propose une nouvelle cosmogonie sous stéroïdes qui puise sans vergogne son inspiration dans la démonologie de l’ancien testament, la Divine Comédie de Dante, la mythologie grecque ou encore la commedia dell’arte. Comme dans un comic de super-héros, Paolo Pinocchio virevolte d’aventure en aventure, alternant facéties et tragédies, chassant là un diamant évidemment magique dans la Venise de la Renaissance, croisant ici une révolte de poissons désireux de se venger de leur créateur. Au cœur de ce maelstrom narratif servi par l’élégante ligne claire de Lucas Varela, se trouve un talisman, objet de toutes les convoitises… le nez de Paolo ! * * Mon avis Les achats coup de coeur » en librairie font partie des grand plaisirs du lecteur compulsif. C’est tout particulièrement vrai avec les BD, car la main et l’oeil sont sollicités découvrir le format particulier d’un album, le grammage et la qualité du papier puis, en ouvrant l’ouvrage, tomber sur des graphismes étonnants, étranges, des traits à nul autre pareils, une mise en couleur exceptionnelle… quelle joie ! La dernière comédie de Paolo Pinocchio est un excellent exemple de coup de cœur. * ⇒ Lire la suite Les Indes fourbes – Alain Ayroles & Juanjo Guarnido Delcourt – 160 pages – € Le pitch Fripouille sympathique, don Pablos de Ségovie fait le récit de ses aventures picaresques dans cette Amérique qu’on appelait encore les Indes au siècle d’or. Tour à tour misérable et richissime, adoré et conspué, ses tribulations le mèneront des bas-fonds aux palais, des pics de la Cordillère aux méandres de l’Amazone, jusqu’à ce lieu mythique du Nouveau Monde l’Eldorado ! * * Mon avis Cet album a été lancé par Delcourt à la rentrée 2019 avec une campagne marketing digne d’un Astérix et Obélix. Le résultat a été à la hauteur des espérances de l’éditeur, puisque la critique a salué unanimement sa qualité et le public s’est jeté dessus ! Il faut dire que l’entreprise avait de quoi séduire l’album est en effet le fruit de l’alliance des deux plus grands spécialistes de l’histoire de la BD anthropomorphique. * ⇒ Lire la suite Negalyod – Vincent Perriot Casterman – 208 pages – 25 €* Le pitch Le réseau maîtrise l’eau. Le réseau maîtrise l’homme. Un monde sillonné de tuyaux gigantesques et peuplé de dinosaures… Des villes qui flottent dans le ciel et recouvrent de leurs ombres les faubourgs grouillants d’une humanité industrieuse… Et un réseau » omniprésent qui domine les terres et les hommes. Jarri Tchepalt est un berger du désert de Ty. Il parle aux dinosaures et maîtrise l’art des cordes. Quand un camion générateur d orage anéantit son troupeau, Jarri décide de partir en ville pour la première fois afin de se venger… Mais révolte et révolution ne mènent pas toujours là où on croyait. * * Mon avis Vous êtes probablement passé un jour ou l’autre à proximité de cet album et votre oeil a sans doute été attiré par son impressionnante couverture aux couleurs franches en haut de l’illustration, une mégalopole comme accrochée dans le ciel, tête en bas; en bas, un homme montant un dinosaure, dans un décor de désert post-apocalyptique. Si vous avez pris la peine de prendre en main l’ouvrage, vous avez pu apprécier son poids spectaculaire et ses dimensions impressionnantes. plus de 200 pages sous une épaisse couverture pelliculée et de jolies gardes bleues. Et si vous avez ouvert l’album… vous en avez pris plein les mirettes ! * * Negalyod est un des buzz de l’année BD 2018, et c’est parfaitement mérité, car l’entreprise est fabuleuse, et le résultat à la hauteur des ambitions a priori exagérées de son auteur, Vincent Perriot. Pendant deux ans et demi, Vincent Perriot, jeune auteur, a trimé, tout seul, comme un grand, pour écrire le scénario, les dialogues, et dessiner les deux cent planches de cette épopée de nulle part. ⇒ Lire la suite Les seigneurs de Bagdad – Brian K. Vaughan & Nico Henrichon Urban comics – 144 pages – €* Le pitch Au printemps 2003, une horde de lions s’échappe du zoo de Bagdad au cours d’un bombardement américain. Perdus et perplexes, affamés, mais enfin libres, ils arpentent les rues dévastées de Bagdad, luttant désespérément pour survivre. En retraçant le parcours tragique de ces lions, Pride Of Baghdad soulève des questions sur le véritable sens de la liberté. Se donne-t-elle ou la gagne-t-on à travers sa détermination et le sacrifice ? Mon avis Roman graphique, BD ? On est exactement entre les deux pour cette oeuvre en 128 planches qui nous permet de suivre durant la terrible guerre qui a bouleversé l’Irak au début du siècle une famille de lions à travers la capitale irakienne, en proie au chaos et aux flammes. * * J’ai été littéralement stupéfié, dans un premier temps, par la beauté de chacune des planches de ce chef d’oeuvre, beauté du dessin de Niko Henrichon, mais aussi beauté des couleurs. Jetez un coup d’œil il faut le voir pour le croire. ⇒ Lire la suite Blacksad – Quelque part entre les ombres Diaz Canales & Guarnido Dargaud – 56 pages – € Le pitch Attention chef-d’oeuvre ! L’histoire d’un privé qui veut venger son ex-fiancée assassinée, rappelle celle des grands maîtres du polar le plus noir. Cette tragédie classique transfigurée par un dessin sublime, d’une Maestria époustouflante, qui fait de ce polar l’une des plus grande surprise de l’année. Mon avis 1er tome de la série Blacksad, Quelque part entre les ombres sort en novembre 2000. Dès sa parution, Blacksad est un événement. Son succès auprès du grand public est évident et il ira en grandissant tout au long des quinze années suivantes, avec un rythme de publication très lent un album tous les quatre ou cinq ans. Si vous n’avez pas encore mis votre nez – et surtout votre œil ! – dans la série, quels arguments puis-je trouver pour vous en donner l’envie ? * * En fait, c’est très simple l’entreprise Blacksad est un concept mûrement réfléchi par les auteurs, avec une recette parfaitement dosée et appliquée avec une rigueur impeccable. Premier ingrédient une grosse louche d’anthropomorphisme. Tous les personnages sont des animaux, se comportant comme des humains. * ⇒ Lire la suite Moi ce que j’aime, c’est les monstres – Emil Ferris Monsieur Toussaint Louverture – 416 pages – € Le pitch Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le coeur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak. * * Mon avis La rentrée littéraire 2018 aura été marqué par l’incroyable buzz généré par la sortie de ce roman graphique ou du moins de la première partie de cette oeuvre monumentale. Il faut dire que le livre d’Emil Ferris c’est une femme est en lui-même un objet extraordinaire incroyablement massif, épais, grand et large, l’album – dont le visage de femme figurant sur la couverture crayonnée saute littéralement au visage du lecteur curieux – est tout simplement hors norme. Deux kilos de papier, imprimé comme s’il s’agissait d’un énorme cahier d’écolier, sur des feuilles à carreau avec une reliure spirale en trompe-l’œil un travail d’édition remarquable, bravo aux éditions Monsieur Toussaint Louverture ! * * Et là, je ne vous parle que de l’extérieur du livre, car si vous ouvrez l’objet c’est… woww ! Unbeliveable ! Un torrent de plus de 400 planches recouvertes – sans le moindre espace libre – de graphismes crayonnés essentiellement au bic noir ou bleu aux reliefs fabuleux… Comment décrire l’impression que peut procurer la vision de ces dessins fantastiques dans tous les sens du terme ! ? Comment ? C’est impossible, il faut aller le voir pour comprendre. ⇒ Lire la suite Le baron – Jean-Luc Masbou d’après les contes du baron de Münchhausen Delcourt – 72 pages – € Le pitch A l’automne de sa vie, le Baron de Münchhausen se retrouve confronté au livre fraîchement publié qui raconte ses aventures. Un livre qui, certes, lui amène une popularité et une certaine notoriété bien au-delà de la région où il réside mais qui le confronte à la mort en faisant de lui un héros de papier et non plus un conteur ! Notre baron se décide à rétablir la vérité, et quelle vérité ! * . Mon avis Peu ou prou, tout le monde connait le Baron de Münchhausen. Personnage réel extraordinaire du XVIII° siècle, aussi connu au centre et à l’est de l’Europe que son homologue Cyrano de Bergerac dans les pays latins, il a – comme ce dernier – inspiré moult contes*, récits, pièces de théâtre, films… Un personnage hors norme, devenu une légende littéraire plus vraie que nature. Difficile, donc, au bout de deux siècles d’exploitation, de créer une œuvre à son propos qui ne soit pas, plus ou moins, une redite. C’est pourtant ce qu’est parvenu à faire avec beaucoup d’habileté et de savoir-faire Jean-Luc Masbou ! ⇒ Lire la suite Tsunami – Stéphane Piazszek & Jean-Denis Pendanx Futuropolis – 112 pages – € Le pitch Comment retrouver sa grande soeur… quand elle a disparu il y a dix ans ? quand elle a disparu en Indonésie, juste après le tsunami ? quand elle a disparu alors qu’elle soignait des populations meurtries et affamées ? Comment retrouver sa grande soeur… quand on n’a jamais mis un pied hors de l’hexagone ? quand on tombe par mégarde amoureux d’une adorable Papoue en cavale ? quand ladite jeune femme connaît le vaudou et les morts qui marchent ? Comment retrouver sa grande soeur… quand on découvre qu’elle vit loin, très loin, tout au bout d’une île… tout au bout du monde et peut-être plus loin encore ? * * Mon avis En 2016, Jean-Denis Pendanx graphismes et Stéphane Piatzszekl scénario publient chez Futuropolis un très beau one shot, Le maître des crocodiles. L’album d’aventures maritimes se déroule en Indonésie. Comme j’ai pu l’écrire alors, les planches entièrement réalisées à l’aquarelle sont absolument somptueuses. Mais le duo n’en était pas à son coup d’essai, puisque surgit maintenant un autre one shot fruit de leurs quatre mains, publié en 2013, qui se déroule également en Indonésie. Et c’est un réussite totale. * * ⇒ Lire la suite Le loup des mers – Jack London adaptation Riff Reb’s Noctambule – 136 pages – € Le pitch Après un naufrage, Humphrey Van Weyden, un gentleman fluet, est recueilli puis enrôlé de force comme mousse par Loup Larsen, un terrifiant capitaine de goélette, buveur, violent mais très capitaine, athée, éprouve peu à peu une sorte d’estime teintée de mépris pour Humphrey, à l’inverse, très religieux si vous savez que quand vous mourrez, vous irez dans un monde meilleur, alors, pourquoi avez-vous peur de mourir ? » Ainsi naissent les premières joutes verbales – pleines d’humour et d’esprit – qui rythment ce passionnant récit d’aventure, et qui redoubleront à l’arrivée d’une jeune femme, un futur enjeu pour ces deux hommes. Intelligente, brillante et moderne, une adaptation d’envergure de l’un des chefs-d’œuvre du roman d’aventure ! * * Mon avis Rien de plus difficile que d’adapter un grand roman en BD. Nombre d’excellents auteurs s’y sont cassé la plume et le pinceau, et par charité je ne donnerais pas d’exemples ici aujourd’hui ! C’est donc à chaque fois une heureuse surprise et un grand plaisir quand un chef-d’œuvre romanesque donne un chef-d’œuvre de BD. C’est le cas, sans le moindre doute, avec Le loup des mers de Jack London, devenu Le loup des mers de Riff Reb’s. * * Riff Reb’s a deux passions la mer, et Jack London, qui ont chacun inspiré plusieurs de ses créations. C’est donc tout naturellement qu’il s’est emparé du Loup des mers, merveille d’aventures maritimes de Jack london. ⇒ Lire la suite Là où vont nos pères – Shaun Tan Dargaud – 128 pages – €* Le pitch Le parcours d’un émigrant en route pour un pays nouveau, une terre promise, aussi attirante que mystérieuse une nouvelle version de cet album poétique au graphisme époustouflant. Un homme fait sa valise. Il quitte sa femme et sa fille. Il embarque à bord d’un navire pour traverser l’océan. Destination la terre promise, un pays inconnu. Cet homme est un émigrant. Là-bas, dans ce pays nouveau et étrange où il doit réapprendre à vivre, il rencontrera d’autres gens, exilés comme lui, eux aussi perdus dans ce monde nouveau… Le récit poétique d’un exode qui touche à l’universel. Là où vont nos pères est un album inclassable, qui parle de l’émigration avec une poésie et une délicatesse incomparable. Mon avis Dès que le lecteur soulève la couverture épaisse de ce bel album, il sait Là où vont nos pères n’est pas une BD un roman graphique, pour être plus juste comme les autres. 120 planches pour raconter l’histoire d’un homme, un migrant, qui quitte femme et enfant pour aller au bout du monde, trouver un logement, un travail, puis faire venir sa famille et entamer une nouvelle vie. * * Mais 120 planches sans le moindre mot. Des vignettes entièrement dessinées au crayon, sur un rythme allant de 16 par planche – dans de petites fenêtres espacées les unes des autres – à quelques grandes doubles pages. Pas un mot ! Cet exercice hors norme a lors de sa sortie, provoqué chez nombre de lecteurs un véritable émoi esthétique ainsi qu’un choc intellectuel généré par la force de son thème. * ⇒ Lire la suite Roi ours – Mobidic Delcourt – 110 pages – €* Le pitch Xipil est une jeune fille de chef promise au sacrifice par son propre père au dieu Caïman. Mais Roi Ours ne voit pas les choses de la même manière, libère la jeune fille et l’emmène avec lui. En agissant ainsi, Roi Ours vole » son offrande au reptile. C’est à lui que la vie de Xipil revient de droit. Trouver un arrangement sera difficile et Caïman compte bien en tirer le maximum de profit. * * Mon avis Roi ours est le premier album – un long one shot » de 108 planches – de Mobidic, une toute jeune auteure qui s’est lancée courageusement, seule, à l’assaut d’un sacré travail scénario, dessin, mise en couleurs. Ne vous fiez pas à la couverture. J’ai cru au départ qu’il s’agissait d’une nouvelle adaptation du livre de la jungle, de Kipling. Cependant, s’il y a effectivement du Kipling et même beaucoup dans ce magnifique récit, il y a surtout du Mobidic, qui n’est pas du Melville !, mais juste le surnom de l’auteure dont le véritable nom reste pour moi mystérieux à ce jour…. Si cette histoire se passe dans la forêt profonde, on imagine très vite qu’il s’agit plutôt d’une forêt sud américaine. ⇒ Lire la suite Santa Claus – Michael Delcourt – 88 pages – 35 €* Le pitch Il y a bien longtemps… Ark le bûcheron trouve un nouveau-né abandonné qu’il confie à la reine des Nymphes.. Une fois adulte, Claus retourne vivre parmi les humains et fait leur bonheur en distribuant des jouets qu’il fabrique lui-même. Mais les forces du Mal, voyant d’un très mauvais oeil cette popularité auprès des enfants, tenteront de détruire l’esprit de Noël Mon avis Ce magnifique livre d’un format exceptionnel 36*27 il aura du mal çà loger dans votre bibliothèque est certainement un des plus beaux livres sur Noël que j’ai eu le plaisir de lire dans ma vie. Si je dis lire, c’est qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman de L. Frank Baum, auteur par ailleurs il y a un siècle du Magicien d’Oz, et que le texte a donc autant d’importance que l’image il vous faudra deux bonnes heures pour lire les 88 pages au format géant. * * Il s’agit d’une longue histoire, merveilleuse, qui se déroule dans un univers très Héroïc Fantasy. Elle vous permettra de passer de merveilleux instants avec vos enfants – mais c’est aussi pour les adultes, il y a même des passages qui font un peu peur, comme dans tous les meilleurs contes ! – à découvrir le véritable destin du père Noël. ⇒ Lire la suite Shi – Zidrou & José Homs Dargaud – 4 volumes * 56 pages – €* Le pitch Pour cacher un scandale qui pourrait nuire à la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d’un nourrisson est enterré dans les jardins du lieu qui accueille cet événement. Deux femmes, une noble anglaise et une Japonaise, la mère de l’enfant, partent en croisade contre l’Empire britannique pour élucider ce crime. Entre société secrète et manipulation corruptrice, les deux jeunes femmes que rien ne lie vont s’unir pour exposer la face cachée d’une machination infernale. Mon avis Le problème, avec la BD actuelle, c’est qu’à part quelques albums réalisés en one shot » où l’histoire est bouclée en un seul épisode, la plupart des récits se déroulent sur plusieurs tomes. Alors, quand vous tombez dès sa sortie sur le premier volume d’une saga qui démarre et qui vous enchante, c’est une frustration totale. La frustration du lecteur de BD, tatatam ! Malheureusement – ou heureusement ! -, c’est ce qui vient de m’arriver avec le premier album de Shi. Pourtant, l’éditeur Dargaud, que je retrouve vraiment souvent en signature des albums qui comptent en ce moment m’avait bien prévenu puisqu’en quatrième de couverture, il est mentionné Un premier cycle en 4 tomes ».* * Aaargh ! Mais que cela ne vous empêche pas de vous lancer sur la trace de Shi, il serait vraiment trop dommage d’attendre plusieurs années ! Mais pourquoi Shi, me direz-vous ? A ce propos, c’est le seul ratage de cet entreprise le titre est nul, rien que pour la prononciation, si vous voyez ce que je veux dire… Parce qu’il y a deux excellents capitaines à bord ! Zidrou est aux commandes du scénario, et c’est un gage de qualité. L’auteur de La lumière de Bornéo, le Spirou & Fantasio paru en 2016, il s’éclate visiblement ici dans une histoire en flash-back, une plongée en 1851 dans le Londres victorien de l’exposition universelle.* * ⇒ Lire la suite Kililana song – L’intégrale – Benjamin Flao Futuropolis – 272 pages – 28 €* Le pitch Dans l’archipel de Lamu, au large du Kenya, Naim, un orphelin de 11 ans habite chez sa tante Maïmounia, qu’il adore. Refusant d’aller à l’école coranique car peu enclin à la discipline, il préfère l’école buissonnière, et malgré son frère Hassan qui le course régulièrement, il passe son temps à flâner, déambuler et traîner dans les faubourgs de la ville, vivant de petites magouilles. D’un naturel curieux, ouvert à la vie et aux autres, chaque moment de ses journées, chaque rencontre qu’il fait, lui donnent matière à réfléchir avec le bon sens qui le caractérise. Il croise ainsi Günter, un capitaine de marine hollandais, échoué sur ces côtes pour cause de trafic illicite de hasch, qui se doit de trouver dare-dare 70 000 dollars afin de récupérer et son navire et ses papiers. Mon avis un récit en deux tomes, 250 planches au soleil du Kenya. Je ne connaissais pas Benjamin Flao, avant qu’on m’offre cette bande dessinée, et c’est pour moi une véritable révélation qui, j’en suis, heureux, à rencontré un véritable public. Le premier tome de l’histoire est, toutes proportions gardées, le plus réussi, car l’auteur consacre beaucoup plus de temps à ses personnages, à ses paysages et à ses ambiances qu’à l’histoire elle-même. Elle n’a, je pense, de toute façon qu’une importance toute relative. * Cette plongée dans le Kenya de la côte est une véritable immersion. Grâce à aux planches somptueuses mises en couleur à l’aquarelle par Benjamin Flao, mais aussi à sa capacité à chroniquer le quotidien des principaux personnages dont Naïm, ce petit garçon qui sert de fil rouge à l’histoire, j’ai été embarqué comme rarement dans un ailleurs » que je ne connaissais pas, et que j’ai maintenant l’impression d’avoir un peu abordé, par la mer bien sûr. * ⇒ Lire la suite Le château des étoiles – Alex Alice Rue de Sèvres – 4 volumes * 64 pages* Le pitch A la fin du XIXe siècle, la communauté scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisée comme énergie, permettrait d’explorer le ciel. 1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacré sa vie à la recherche de l’éther, s’élève en montgolfière pour ce qui doit être le vol du succès elle atteindra l’éther… mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir. Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de la mère de Séraphin les invitant au château du roi de Bavière. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. En parallèle, Bismark, prince de la Prusse voisine, fera tout pour placer le royaume de Bavière sous sa tutelle. Mon avis Très souvent, c’est la 4ème de couverture qui donne envie au lecteur d’en savoir plus et à fouiller à l’intérieur… Mais parfois, plus rarement souvent pour une BD, l’œil est attiré par une couverture de livre singulière un dessin, des couleurs, une mise en page singulières, qui poussent le lecteur à l’affût à tourner la page – enfin… la couverture – et à s’intéresser au contenu. C’est le cas du Château des étoiles. * * Regardez cette couverture dessinée à l’ancienne », avec une mise en page steampunk qui fait expressément référence aux livres d’aventures de la fin du XIX° siècle. Habillée de couleurs pastels dont la douceur tranche avec la quasi totalité de ce que propose habituellement le marché littéraire deux mots qui, je tiens à le préciser, n’ont rien d’antinomiques… n’est-elle pas intrigante ? Ne donne-t-elle pas envie d’en voir plus ? Oui ? Eh bien vous avez raison, suivez votre instinct et mon conseil ! tournez la couverture ! Vous plongerez alors dans une drôle d’oeuvre d’art… * * ⇒ Lire la suite La vengeance du Comte Skarbek – Yves Sente & G. Rosinski Dargaud – L’intégrale 128 pages – 25 €* Le pitch On dit qu’une bonne vengeance peut attendre. C’est faux. Une bonne vengeance doit attendre. Pour se préparer. Pour se déguster. Pour surprendre. Combien d’années d’injustice subie auront été nécessaires au très civilisé Comte Skarbek pour que son unique main se ferme en poing vengeur ? Toutes les réponses ont été transcrites en 1843 dans un diptyque. Toutes. Mon avis Quant deux grands de la BD décident de travailler ensemble, on a toujours un peu peur d’être déçu, que 1 + 1 ne fassent pas 2. Cependant, parfois, 1 + 1 font 3, et c’est superbe. Voilà ce qui est arrivé en 2008 à Yves Sente et Grzegorz dit Greg Rosinski, lorsqu’ils se sont lancés dans cette longue histoire en 128 planches. La vengeance du Comte Skarbeck a été publiée dans un premier tome en deux volumes, mais il faut absolument l’acheter dans sa version Intégrale » réunissant les deux albums d’occasion, l’ouvrage est malheureusement épuisé. * * Le format de l’intégrale est en effet beaucoup plus grand qu’un album normal cm. Cela permet de mettre en valeur de manière évidente et indispensable le travail graphique de Rosinski, sur un très beau papier au grammage épais, et l’éditeur a ajouté un carnet de croquis de 18 pages pour clore le volume. ⇒ Lire la suite Abélard – Renaud Dilliès & Régis Hautière Dargaud – 2 volumes * 2*62 pages* Le pitch Pour séduire la jolie Épilie, Abélard ne voit qu’une solution lui décrocher la lune ! Direction l’Amérique, le pays qui a inventé les machines volantes. Armé de son banjo et de son chapeau à proverbes, il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes, puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bon bout de chemin. Mon avis Attention ceci est un petit chef-d’oeuvre, mais surtout un OVNI ! Surtout ne vous fiez pas aux illustrations de cette bande dessinée en deux tomes qui ne ressemble à aucune autre, car vous risquez de vous tromper complètement de cible ! Le dessin de Renaud Diellès, très grandes cases aux dessins qui semblent d’une grande naïveté et aux couleurs pastel, laissent à penser que l’ouvrage est destiné à des enfants de 3 à disons… 7 ans. Mais en fait, pas du tout ! Ne faites pas lire ça à un bout de chou, il risque de ne rien y comprendre ou, pire, d’en sortir un brin traumatisé car l’histoire ne s’adresse pas aux tout-petits. * ⇒ Lire la suite Dorian Gray – Corominas Galerie Daniel Maghen – 90 pages – € * Le pitch Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce vœu insensé garder toujours l’éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile par son ami Basil assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l’âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre Chacun de nous porte en soi le ciel et l’enfer. » Mon avis Il s’agit d’une adaptation tout à fait fidèle de l’oeuvre majeure d’Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray, dont je ne vous ferais pas l’injure de rappeler l’intrigue. Et c’est une réussite absolue, car si l’essence du roman est là, elle magnifiée par des illustrations d’une beauté somptueuse . * * C’est une BD, bien sûr, mais c’est avant tout une oeuvre d’art. 68 planches de graphismes superbes, mais surtout, surtout, des centaines de tableaux absolument splendides, pour autant de de vignettes peintes à l’aquarelle, de la simple case à la pleine planche, dans une mise en page déstructurée, mais extrêmement lisible ⇒ Lire la suite Le dernier pharaon – François Schuiten & Laurent Durieux Dargaud – 92 pages – € Le pitch Par Horus, demeure ! » Le souvenir de la Grande Pyramide hante à nouveau Mortimer. Ses cauchemars commencent le jour où il étudie d’étranges radiations qui s’échappent du Palais de Justice de Bruxelles un puissant champ magnétique provoque des aurores boréales, des pannes dans les circuits électroniques et d’épouvantables hallucinations chez ceux qui y sont exposés. La ville est aussitôt évacuée et enceinte d’un haut mur. Pour venir à bout du rayonnement, l’armée a conçu un plan qui met en péril l’avenir du monde. Pour Blake et Mortimer, malgré leurs vieilles querelles, malgré leur âge, il va s’agir de repartir à l’aventure, vers une Bruxelles abandonnée pour tenter encore une fois de sauver le monde. Et s’apercevoir que la zone interdite n’est pas si abandonnée que cela. Ce qu’ils trouveront là est en lien avec leur aventure passée, celle qui les avait menés au temps de leur jeunesse, vers les mystères de la Grande Pyramide. Mon avis Pour beaucoup, un album de Blake et Mortimer scénarisé en partie et dessiné par François Schuiten relevait du pur fantasme. Et pourtant, il l’a fait ! Vous imaginez avec quelle curiosité – mais aussi quelle appréhension – j’ai ouvert le volume dont la magnifique – splendide ! – couverture me narguait depuis au moins… deux minutes oui, impossible d’attendre, j’ai craqué !. * ⇒ Lire la suite ♠ Les autres sélections du Tourne Page consacrées à la BD ♠ Les grandes séries et sagas de la BD Tintin, Astérix, Lucky Luke, Spirou les meilleurs classiques de la BD BD les meilleurs romans graphiques BD adultes le meilleur du one shot Lectures vacances le tour du monde en 12 BD Les meilleures BD à offrir pour Noël Rappel le modèle économique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accéder au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquérir un livre conseillé, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par son intermédiaire. Le Tourne Page a été créé pour la promotion du livre et de la lecture. 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dessinateur de bd tourne vers la science fiction